Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

Maisons d'écrivains

5 février 2008

Jacques Prévert - Omonville La Petite.

 

Biographie de Jacques Prévert.

 

 

 

Jacques_Prevert_1"On ne fait jamais d'erreur sans se tromper".

 

Jacques Prévert naît au 19 de la rue de Chartres à Neuilly-sur-Seine le 4 février 1900. Il y passe son enfance dans une famille de petits bourgeois dévots aux côtés de son père André Prévert, critique dramatique, qui l'amène souvent au théâtre, et de Suzanne Catusse, sa mère, qui l'initie à la lecture. Il s'ennuie à l'école, et dès 15 ans, après son certificat d'études, il quitte l'école et fait des petits boulots, il travaille notamment au grand magasin Le Bon Marché. D'abord mobilisé en 1918, son service militaire se poursuit à Saint-Nicolas-de-Port où il rencontre Yves Tanguy avant d' être envoyé à Istanbul où il fera la connaissance de Marcel Duhamel.

En 1925, il participe au mouvement surréaliste, au sein du groupe de la rue du Château, en fait un logement collectif où habitent Marcel Duhamel, Raymond Queneau et Yves Tanguy. Ils y inventent le jeu du cadavre exquis dessiné. Prévert est toutefois trop indépendant d'esprit pour faire véritablement partie d'un groupe constitué, quel qu'il soit. Il est le scénariste et dialoguiste des plus grands films français des années 1935-1945 dont "Drôle de drame", "Le Quai des brumes", "Hôtel du Nord", "Le Jour se lève", "Les Enfants du paradis" de Marcel Carné. En 1932, il écrit des textes pour ce qui sera plus tard le groupe Octobre. Ses poèmes sont mis en musique par Joseph Kosma dès 1933 ("Les Feuilles mortes"). Il écrit des pièces de théâtre. Son anticléricalisme parfois violent, est souvent occulté par le public, au profit de ses thèmes sur l'enfance et la nature.

La publication de son recueil "Paroles" en 1946 obtient un vif succès. Au sujet de "Paroles", Carole Aurouet écrit dans "Prévert, portrait d'une vie" (Ramsay, 2007, page 126) : "Outre les thèmes abordés, Paroles est également novateur, atypique et détonant, par sa forme et son style. C’est un recueil placé sous le signe de l’éclectisme dans lequel on trouve aussi bien des textes courts que des chansons, des histoires, des instantanés et des inventaires. Prévert y mélange les genres. Il ne s’inscrit dans aucune taxinomie poétique. Par ailleurs, il tord le cou aux règles de versification classique, tant au niveau du rythme que de la disposition ou de la ponctuation. Prévert a notamment gardé de son passage par le surréalisme une façon singulière de détruire les clichés langagiers et les lieux communs. Il attire, par exemple, l’attention de ses lecteurs sur l’arbitraire du signe. Il use avec brio des contrepèteries, des calembours, des équivoques et des allégories. Il rend hommage en quelque sorte au langage populaire".

Il entre alors au Collège de Pataphysique dont il devient Transcendant Satrape en 1953. (Le Collège ne prenant pas en compte des transformations aussi peu importantes que le décès, il y demeure président mémorial de la Sous-Commission des Paraphrases. , Lucien Logette, in "La Quinzaine littéraire", n° 945 du 1er mai 2007, page 16).

Sa fille Michèle naît en 1946. Il épouse Janine Tricotet en 1947. Le 12 octobre 1948, il tombe d'une porte-fenêtre. Il reste plusieurs jours dans le coma.

À la suite de la résiliation de son bail par le propriétaire qui souhaitait récupérer l'appartement des remparts d'Antibes et n'ayant pu trouver le soutien du maire de l'époque pour rester dans ce lieu qu'il aimait beaucoup, il quitte Antibes contraint et forcé et sur les conseils du décorateur Alexandre Trauner, il achète une maison en 1971 à Omonville-la-Petite, dans la Manche. Il y meurt des suites d'un cancer du poumon, lui qui avait toujours la cigarette en bouche. Il avait 77 ans.

Il est enterré au cimetière d'Omonville-la-Petite, où l'on peut également visiter sa maison. Non loin de là, à Saint-Germain-des-Vaux, ses amis ont aménagé un jardin dédié au poète.

 

 

 

Omonville La Petite sa maison.

 

 

 

h_3_ill_929490_prevertC'est un coin de terre perdu au bout du monde. Un vieux massif qui refuse de dire son âge et toise la mer de ses puissantes falaises, solidement arc-bouté sur son socle de granit pour mieux résister aux tempêtes et aux pluies venues de l'Atlantique. Ce sont elles qui ont décidé de sa nature austère et de sa végétation têtue. Surtout ne pas grandir. Rester ramassé pour ne pas offrir de prise au vent et profiter de la clémence du climat, ni trop chaud ni trop froid du fait de la présence du Gulf Stream, pour étaler ses couleurs et des paysages de landes que ne renierait pas un jardinier irlandais.

Le pays de la Hague est ainsi. Ancré à la pointe nord-ouest de la presqu'île du Cotentin, il est comme "un conte aux pages de bruyères serties dans une reliure de granit", s'émerveille le romancier Didier Decoin. Rude et l'instant d'après tout en promesses, prêt à livrer ses trésors à qui veut les découvrir.

 

Chemins en creux, bordés de murets de granit dans ses bocages. Sentiers douaniers tracés à fleur de falaise dans des buissons touffus ou paressant le long des plages. Villages aux maisons serrées comme pour mieux se réchauffer. Le tout sur fond d'une incroyable symphonie de couleurs.

Celle des bruyères mauves, des ajoncs d'un jaune intense, des fougères vert tendre et des arbres aux troncs sombres couchés par les tempêtes. Celle aussi de la mer, toujours changeante, gris plombé et menaçante puis, l'instant d'après, parée des teintes marine, émeraude ou turquoise des mers du Sud. "Des couleurs à bouleverser les peintres", disait Jacques Prévert, qui avait découvert la région dans les années 1930 avec ses amis du groupe Octobre. "Des plages désertes à perte de vue... De petites routes, étroites, qui mènent nulle part et partout... et la mer qui claque sur les rochers."

Quarante ans plus tard, fuyant la Côte d'Azur, c'est là que Prévert choisit de s'installer. Parce qu'il aime cette terre, mais aussi parce que sa fille, anorexique, s'y épanouit et que certains de ses amis ont déjà colonisé les lieux. Comme l'artiste peintre André François, illustrateur de quelques-uns de ses livres. Ou le décorateur de théâtre et de cinéma Alexandre Trauner, qui a travaillé avec les plus grands (Carné, Losey, Huston, Billy Wilder) et qui, pour son ami Prévert, recompose la maison que le couple achète à Omonville-la-Petite.

La demeure modeste est plantée dans cette terre humide et grasse qui fait les beaux jardins. Celui, minuscule, qui précède la maison et où s'étalent des "rhubarbes" d'origine brésilienne (gunneras) aux feuilles géantes et vernissées et des tournesols que le poète affectionnait.

Son atelier et son jardin, une salle de lecture, un film sur sa vie, une exposition sur son oeuvre et celle de ses amis peintres et écrivains permettent de rentrer dans l’intimité de l’oeuvre de Jacques Prévert.
Dans le petit cimetière d’Omonville, les deux complices, Trauner et Prévert, reposent aux côtés de Janine Prévert, sa femme et de Michèle, sa fille.

maisonprevert_1_

ScreenHunter_14_Feb

tournesol

721_2_578

ScreenHunter_15_Feb

ScreenHunter_16_Feb

ScreenHunter_17_Feb

medium_100B4543

medium_100B4535

721_1_1760

prevert

 

 

Procurez vous des ouvrages de Jacques Prévert

 

 

 LOCALISATION DE LA MAISON :

 

 

 

 

 

Publicité
Publicité
4 février 2008

Maurice Leblanc - Le Clos Lupin

 

Biographie de Maurice Leblanc.

 

 

 

Maurice_Leblanc"L'aventure ce n'est pas de dire toujours, mais tout de suite".

 

Le père de Maurice Leblanc était armateur. Orphelin de mère, il a été mis au monde par le chirurgien Achille Flaubert, frère de Gustave le 11 novembre 1864. Sa sœur cadette était la cantatrice Georgette Leblanc. Il refuse la carrière que son père lui destine dans une fabrique de cardes et "monte à Paris" pour écrire. Il est d’abord journaliste, puis romancier et conteur ("Des couples", "Une femme", "Voici des ailes"). Il éveille l’intérêt de Jules Renard et Alphonse Daudet, sans succès public. En 1901, il publie "L'Enthousiasme", roman autobiographique. Il fréquente les grands noms de la littérature à Paris : Stéphane Mallarmé ou Alphonse Allais.

En 1905, Pierre Lafitte, directeur du mensuel Je sais tout, lui commande une nouvelle sur le modèle du "Raffles" d'Ernest William Hornung  : "L'Arrestation d’Arsène Lupin" - nom emprunté au conseiller municipal de Paris Arsène Lopin. Deux ans plus tard, Arsène Lupin est publié en livre. La sortie "d’Arsène Lupin contre Herlock Sholmes" mécontente Conan Doyle, furieux de voir son détective Sherlock Holmes ridiculisé. Maurice Leblanc s’est inspiré de l’anarchiste Marius Jacob, qui commit 150 cambriolages qui lui valurent 23 ans de prison.

Radical-socialiste et libre-penseur, Leblanc s’embourgeoisa avec l’âge et la Première Guerre mondiale. Il aurait déclaré : "Lupin, ce n’est pas moi !" Dès 1910, il tentera de tuer son héros dans "813", mais il le ressuscite dans "Le Bouchon de cristal", "Les Huit Coups de l’horloge", "La Comtesse de Cagliostro" ...

Son œuvre inspira Gaston Leroux (Rouletabille), ainsi que Souvestre et Allain (Fantômas). Une Association des amis d’Arsène Lupin a été fondée, elle est présidée en 2004 par Lydie Dabirand. Les exploits d’Arsène Lupin se déroulaient dans la capitale et dans le pays de Caux, qu’il connaissait bien : collectionneur de cartes postales, il avait recensé quatre cents manoirs entre Le Havre, Rouen et Dieppe. Les lupinophiles arpentent les lieux cités dans les intrigues de Leblanc en Normandie : Étretat et le trésor des rois de France, Tancarville, le passage souterrain de Jumièges devant mener au trésor médiéval des abbayes... La piste des sept abbayes du pays de Caux reliées entre elles dessinerait la Grande Ourse et permet de retrouver l’étoile d’Alcor.

Maurice Leblanc est décédé le 6 novembre 1941 à Perpignan où il s'était réfugié avec sa famille pour fuir l'occupation, il est enterré au cimetière du Montparnasse.

 

 

 

Le Clos Lupin sa maison.

 

 

 

2247_1L'auteur de "L’aiguille creuse" et de "L’île aux trente cercueils" achète cette demeure en 1919. Baptisée par son propriétaire le "Clos Arsène Lupin", elle est située à Etretat (Seine-Maritime).

Cette villa construite en 1850 dans le style balnéaire anglo-normand, a été habitée par Maurice Leblanc de 1915 à sa mort en 1941. C'est là, assurait-il, qu'Arsène Lupin, devenu son "ombre", lui rendait visite par une porte dérobée pour lui raconter ses aventures.

Aujourd'hui, c'est sa petite fille (Florence Boespflug-Leblanc) qui nous accueille dans cette maison qu'elle a rachetée en 1998 avec dans l'idée d'en faire un musée consacré à son grand-père mais aussi à son héros Arsène Lupin.

La maison a été rénovée et le jardin reconstitué pour présenter l'aspect exact d'une photo datant de 1918, afin de retrouver l'atmosphère de l'époque. Comme il se doit, des lupins en fleurs trônent devant la façade.

Sa découverte se fait par le jardin planté de rosiers "American Pillar", de vigne vierge, alors que le gazon est égayé par des vases fleuris par des pélargoniums et des bégonias. Ce jardin et sa pergola furent recomposés par le journaliste et écrivain en personne. Il est responsable de la création d’un faux puits et des statues décapitées. Derrière le treillage de la marquise, se découvre la villa construite en 1853. Etape de la "Route historique des maisons d'écrivains", elle est typique de l'art cauchois et correspond à l’architecture du XIXe siècle des stations balnéaires normandes : en briques et colombages avec toit d'ardoises.

Le clos est devenu en 1999 un musée dans un parcours audioguidé en 7 étapes, sorte de son et lumière. Il démarre avec l’accueil de "Grognard", le chauffeur et compagnon inséparable d’Arsène Lupin. Le visiteur est ensuite guidé au son de la voix de Georges Descrières, l’inoubliable interprète de la série télévisée du début des années 1970. En effet, c'est le "gentleman cambrioleur", comme le chantait Jacques Dutronc,qui invite à découvrir la maison de Maurice Leblanc.

Florence Boespflug-Leblanc a conçu une exposition sur le mode ludique de la découverte et de l'aventure. Durant les 7 étapes, le visiteur, guidé par le célèbre voleur découvre sa maison et ses cachettes et doit résoudre une énigme dans le goût de celle de l'Aiguille Creuse. Il y a des mises en scène, des jeux d'ombres et de lumière, des ambiances sonores, et bien sûr, une atmosphère de mystère...

 

Pour changer, pas de photographies, mais deux vidéos :

 

 

Visite du Clos Lupin.

Le retour d'Arsène Lupin à Etretat à l'occasion de son centenaire.

 

 

Procurez vous des ouvrages de Maurice Leblanc

 

LOCALISATION DE LA MAISON :

 

 

 

 

 

3 février 2008

Sir Walter Scott - Abbotsford

 

Biographie de Walter Scott.

 

 

 

Portrait_Walter_Scott"La vie sans gaîté est une lampe sans huile".

 

Issu d'une famille de militaires et de propriétaires terriens, Walter Scott fait ses études de droit à l'université d'Édimbourg, de 1786 à 1792. Cependant, son imagination est éveillée, dès l'enfance, aux traditions de l'Écosse, et sa vocation littéraire se précise au cours de promenades où il recueille les légendes et les ballades, les récits des batailles et les histoires des anciens héros de l'Écosse.

En 1792, il est admis au barreau d'Édimbourg, il épouse, en 1797, Marguerite Charlotte Charpentier, jeune calviniste française que la Révolution avait contrainte à chercher refuge en Grande-Bretagne, et dont il fit la connaissance aux lacs de Cumberland. Il entre dans la magistrature en 1799 et publie bientôt des traductions de Goethe (Goetz von Berlichingen) et de Bürger (Lenore).

Des années durant, Walter Scott explore les terres les plus fermées et les plus mystérieuses de la frontière occidentale anglo écossaise, se fait raconter les vieilles ballades populaires par les paysans et les bergers, dont la langue est souvent archaïque. Ces ballades, il les transpose ensuite dans les deux volumes des "Chants de la frontière écossaise" en 1802-1803, qui le font connaître. En 1805, il fait paraître sa première oeuvre originale, "Le Lai du Dernier Ménestrel", long poème mélancolique célébrant l'histoire du dernier barde pauvre, humilié, errant, et qui va mendier son pain de porte en porte, accordant pour l'oreille du paysan la harpe dont jadis les rois s'émerveillaient.

Dès lors, les poèmes se succèdent : en 1810, "La Dame du Lac", poème en six chants, rempli d'épisodes romanesques et de légendes écossaises, en 1811 "La Vision de Roderick" en 1813 "Le Mariage de Triermain" et "Le Lord des Îles", en 1815 "Harold l'Intrépide". Toutes ces oeuvres participent de la même inspiration, et l'art avec lequel Walter Scott évoque et peint le passé, le charme de la description, l'aisance et la sobriété de ses vers, le mettent au premier rang des poètes romantiques. Cependant, la gloire de Lord Byron, depuis 1812 et la publication du "Chevalier Harold" menacent la carrière poétique de Walter Scott. Alors il renonce à la poésie et se tourne vers un autre domaine. Il devient ainsi le créateur du roman historique et le plus célèbre romancier de son temps.

L'écrivain reprend un manuscrit qu'il a rédigé vers 1805 et qui est le premier état d'un roman. C'est "Waverley" , qui paraît sans nom d'auteur, en 1814, et dont la grande faveur le pousse aussitôt à écrire une série d'œuvres romanesques, d'atmosphère écossaise, signées "par l'auteur de Waverley": "Rob Roy" (1818), "la Fiancée de Lammermoor" (1819).

Avec "Ivanhoé" (1820), où le romancier fait revivre l'Angleterre de Richard Ier et la rivalité des Saxons et des Normands, il atteint l'apogée de la célébrité. Dans l'un de ses romans les plus connus, "Quentin Durward" (1823), il décrit la France de Louis XI, à travers les aventures d'un archer écossais de la garde du roi.

Enrichi par ses œuvres, il achète le château d'Abbotsford, où il mène une vie de grand seigneur. Mais la faillite de son éditeur, auquel il est associé, le ruine (1826). Walter Scott tient à faire face à toutes ses obligations financières, et il entreprend un labeur extraordinaire qui l'épuise bientôt. Il meurt le 21 septembre 1832. Ainsi, son œuvre romanesque (menée de front avec d'importants travaux historiques) aura été accomplie en une quinzaine d'années.

Ses qualités d'inépuisable invention, de reconstitution historique et d'humanité savoureuse ont fait de lui, pendant une génération, le maître incontesté du roman et l'ont rendu extrêmement populaire. Walter Scott possède, avant tout, le don de la vie: sa connaissance approfondie de l'histoire écossaise, des mœurs, des coutumes et des légendes lui permet de réinventer une atmosphère, une vision – qui retient et captive le lecteur. Si la psychologie apparaît superficielle, il fait preuve d'un réel talent pour composer un tableau, animer quelques figures prestigieuses de rebelles, de nobles ruinés, donner au dialogue une valeur dramatique.

Walter Scott exerça une influence profonde non seulement sur ses successeurs anglais du XIXe siècle, mais aussi en France, où ses romans, sous la Restauration, ont eu un succès considérable et ont influencé toute une génération d'écrivains romantiques. Alfred de Vigny, Victor Hugo, Balzac, qui lui rendit hommage dans l'avant-propos de la Comédie humaine, ont reconnu en Walter Scott le maître du roman historique.

 

 


Abbotsford sa maison.

 

 

 

abbotsford1En 1811 Walter Scott réalise son vœu le plus cher : devenir un Laird. Il achète, pour 150 livres, un cottage de quatre pièces, Cartley Hole Farm, sur les bords de la rivière Tweed, entre Kelso et Melrose, qu'il agrandit et qui deviendra Abbotsford.

Immédiatement, il commence des projets d'agrandissement, d'embellissement, d'achats de terres et de plantations d'arbres qui vont l'occuper onze ans.

William Atkinson  en fut l'architecte, et George Bulloch le conseiller pour l'ameublement, ce sont des artisans locaux qui ont mené à bien les travaux.

A peine 5 mois après la mort de Sir Walter Scott, la maison a été ouverte au public, et son succès depuis ne s'est pas démenti. La maison contient une collection impressionnante de reliques historiques, d'armes et d'armures (entre autres le pistolet de Rob Roy et l'épée de Montrose) et une bibliothèque riche de plus de 9000 volumes rares.

 

Le public peut visiter le bureau de Sir Walter Scott, le hall d'entrée, la bibliothèque, la salle de réception, la salle d'armes et la salle à manger où Sir Walter Scott s'est éteint le 21 septembre 1832.

La chapelle a été rajoutée à la maison en 1855, par la petite fille de Walter Scott, Charlotte, et son mari James Hope Scott. Ceux-ci étaient Catholiques, alors que Sir Walter Scott était Presbytérien. Le Cardinal Newman, ami proche de la famille y a célébré la Messe en de maintes occasions. Sur le manteau de la cheminée on peut lire la devise de la famille Hope : "At spes non fracta" (Mais mon espoir n'est pas brisé).

 

 

abbotsfordx_450

fromeastx_450

studyx

library

drawingroom

armouryx

diningroom

entrancehallx

chapelx

tweedview

walledgarden

southcourt

deathmaskx

 

 

Procurez vous des ouvrages de Sir Walter Scott

 

 

LOCALISATION DE LA MAISON :

  

 

 

 

 

2 février 2008

Jean Henri Fabre - L'Harmas de Sérignan

 

Biographie de Jean Henri Fabre.

 

 

 

FABRE"Tout finit afin que tout recommence, tout meurt afin que tout vive".

 

C'est à Saint Léons, que Jean-Henri Casimir Fabre voit le jour, le 22 décembre 1823. Il passe les premières années de sa jeunesse au Malaval, tout près de son village natal, chez ses grands-parents.

Dès son plus jeune âge, il est attiré par la beauté d'un papillon ou d'une sauterelle... Le souvenir de cette enfance restera à jamais gravé dans sa mémoire. A l'âge de 7 ans, il revient à Saint Léons, où il suit sa scolarité.

En 1833, son père emmène toute la famille à Rodez pour y tenir un café. Quatre années plus tard, ils s'installent à Toulouse. Jean-Henri Fabre rentre au séminaire qu'il quitte en 5ème pour gagner sa vie : il se retrouve à vendre des citrons à la foire de Beaucaire.

Il décide alors de se présenter à un concours, afin d'obtenir une bourse pour l'Ecole Normale primaire d'Avignon. Il est reçu, et remporte, au bout de trois ans, son brevet supérieur.

Le jeune Fabre commence sa carrière d'instituteur à Carpentras, il a alors 19 ans. Sa préférence va aux leçons d'histoire naturelle en pleine garrigue.

En 1849, il est nommé professeur de physique à Ajaccio. La nature et les paysages de l'Ile de Beauté le séduisent tellement, qu'il décide d'en étudier la flore et la faune. Le botaniste avignonnais Requien lui transmet aussi son savoir.

Plus tard c'est en compagnie de Moquin-Tandon qu'il herborise. Les grandes compétences de cet enseignant seront déterminantes pour le cheminement de Jean-Henri Fabre, en tant que naturaliste.

De retour sur le continent en 1853, il accepte un poste dans une école d'Avignon, et déménage dans une petite maison, bien modeste, rue des Teinturiers, dans le quartier Saint Dominique. Jean-Henri Fabre se consacre alors à l'étude de la garance ( Rubia tinctoria ) pour en améliorer les rendements en garancine, ou alizarine, colorant naturel. Les draperies d'Elbeuf utilisaient la poudre de garance pour obtenir le rouge des pantalons de l'armée française. Jean-Henri Fabre a déposé trois brevets en 1860.

Le Ministre Victor Duruy lui confie la création de cours du soir pour adultes, mais sa façon très libre d'enseigner déplaît à certains. Il démissionne alors, et s'installe à Orange. Il y séjourne avec toute sa famille, pendant presque une dizaine d'années, et c'est là qu'il écrit la toute première série des "Souvenirs Entomologiques".

Il adore organiser des excursions botaniques au Mont Ventoux avec ses amis, Théodore Delacour et Bernard Verlot. C'est à cette même période que Jean-Henri Fabre se lie d'amitié avec le philosophe anglais John Stuart-Mill, mais ce dernier décède trop tôt, et leur projet commun, d'établir une "flore du Vaucluse" ne voit jamais le jour. Le destin anéantit alors Jean-Henri Fabre, par la mort de son fils Jules, âgé de 16 ans, le seul de ses six enfants à partager ses passions pour l'observation de la nature. Il lui dédia certaines découvertes d'espèces de plantes qu'il découvrit par la suite.

Les champignons ont toujours intéressé Jean-Henri Fabre. En 1878 il écrit un merveilleux essai sur les "Sphériacées du Vaucluse". Intarissable au sujet de la truffe, il décrit avec un tel brio son odeur que les gourmets peuvent en retrouver tous les arômes.

A la fin de l'année 1878 paraissent la première série des "Souvenirs Entomologiques". Cette oeuvre démontre son génie animé par une passion vraie et authentique de la vie, sous toutes ses formes.

Jean-Henri Fabre obtient maints titres scientifiques, malgré cela, il demeure toujours d'une grande simplicité. Il est presque autodidacte. Il maîtrise le dessin , l'aquarelle, et nous lui devons de magnifiques planches sur les champignons, qui rendaient Frédéric Mistral très admiratif.

En 1879, il fait l'acquisition de l'Harmas de Sérignan, où il réside jusqu'à sa mort. Là il peut se livrer à toutes ses expériences et réflexions en toute quiétude. C'était ce dont il avait toujours rêvé. Il y fait aménager sa maison familiale, son bureau, sa bibliothèque. Ce lieu incomparable est le cadre qui convient enfin à Jean-Henri Fabre, poète et savant. À ce jour, c'est un musée au milieu d'un magnifique jardin botanique qui respire la Provence.

Jean-Henri Fabre fut admiré de Darwin, de Maeterlinck, de Rostand, de Jünger, de Bergson, Roumanille, Mallarmé... On peut le considérer comme un des précurseurs de l'Éthologie, la science du comportement animal et humain. Darwin, à la lecture des "Souvenirs Entomologiques", le qualifia "d'observateur inimitable", en raison de la précision de ses expériences, de ses découvertes sur la vie et les moeurs des insectes. Savants, hommes de lettres..., tous ses contemporains sont subjugués par le personnage, un botaniste certes, mais surtout un être envoûté par la nature. Jean-Henri Fabre a reçu Pasteur chez lui, ainsi que John Stuart Mill, et bien d'autres savants. Cependant, la correspondance de Fabre n'est pas très abondante.

Victor Duruy présente Jean-Henri Fabre à Napoléon III, qui lui décerne la Légion d'Honneur.

Raymond Poincaré de passage non loin de Sérignan, fait un détour par l'Harmas, afin de lui rendre hommage.

En 1915, s'éteint celui qui voua toute sa vie à l'étude des insectes, à l'âge de 92 ans. Il est alors enfin reconnu, un peu tardivement, il est vrai, comme il se plaisait à dire.

 

 

L'Harmas sa maison à Sérignan.

 

 

harmas_de_fabre_siteCe domaine, dans lequel Jean Henri Fabre vécut de 1879 à 1915, au cours des 36 dernières années de sa vie, vient de bénéficier d'une restauration exemplaire. Le public pourra retrouver le jardin, riche de 20 arbres historiques et de 500 espèces végétales différentes, dans lequel le naturaliste fit bon nombre de ses observations sur les plantes et sur les insectes. Son cabinet de travail à l'atmosphère studieuse et simple, abrite ses collections de fossiles, ses manuscrits, ses aquarelles, ses herbiers, ses outils de récolte et la petite table sur laquelle furent écrites des milliers de pages et notamment ses "Souvenirs Entomologiques".

La salle à manger, avec sa tapisserie à fleurs, son piano, son horloge, sa table de repas, soigneusement restaurée est un témoignage émouvant du cadre familial dans lequel vivait ce savant qui était tout à la fois écrivain, naturaliste, mathématicien, chimiste, aquarelliste, poète, musicien, pédagogue et père de famille.

 

Propriété du Muséum National d'Histoire Naturelle depuis 1922, classée "Monument Historique" en 1998, l'Harmas de Fabre a été restaurée avec soin par un ensemble de spécialistes, dans le respect des expertises du Ministère de la Culture et de la Communication.

C'est en 1879 que Jean Henri Fabre achète à 30 kms au nord ouest d'Avignon, dans le village se Sérignan du Comtat, à l'ombre du Mont Ventoux, un domaine d'environ un hectare, comprenant une maison et une terre en friche.

Il a alors 56 ans. Il a trouvé son rêve : "Hoc erat in votis" (Tel était mon voeu) écrit il dans ses "Souvenirs entomologiques".

C'est là dans cette terre abandonnée à la végétation spontanée, formidable laboratoire à ciel ouvert, qu'il observera sans répit, la vie et les moeurs des innombrables insectes qui peuplent la terre provençale. C'est là qu'il écrira la plus grande partie des 10 volumes de ses "Souvenirs entomologiques" à la lecture desquels tant de vocations de naturalistes s'éveilleront et qui furent traduit en une quinzaine de langues. C'est là aussi que furent écrit 24 manuels scolaires et 8 ouvrages de vulgarisation. C'est là qu'il reçut la visite de Raymond Poincaré, Président de la République, en 1913. C'est là qu'à la suite de son veuvage, il se remariera à 62 ans avec une cadette de 41 ans, dont il aura 3 enfants. C'est là qu'il s'éteindra à l'âge de 92 ans.

Lorsque Fabre achète la maison, le terrain est en friche car la propriété est restée inoccupée et abandonnée plus d'une quinzaine d'années.

Fabre fait entourer la propriété de murs. Devenu par la suite cultivé, planté d'arbres et d'arbustes, le terrain n'était plus "un harmas" (terre en friche en provençal) mais un éden et un ermitage. Le nom lui est resté et s'est appliqué à l'ensemble de la propriété.

La maison d'habitation, avec sa façade en crépi rose et ses volets verts est une maison d'un étage de belle apparence mais simple. Fabre aménagea son laboratoire dans l'aile gauche du bâtiment et garda le reste comme lieu de vie où il emménagea avec femme et enfants.

Dans la salle à manger typique du 19ème siècle, tout est là. La table où avaient lieu les repas familiaux, la bibliothèque vitrée qui contenait un choix d'ouvrages appartenant à Fabre, le piano et l'harmonium sur lequel il composait la musique de ses "Poésies Provençales", les photographies et le bibelots de famille.

Isolé des autres parties de la maison, le cabinet de travail était consacré à l'étude, à l'observation et à l'écriture. Véritable petit musée d'histoire naturelle, une bonne partie des 1300 objets inventoriés dans la maison, retrouvent leur place dans cette pièce.

Au centre, sur la vaste table, les instruments de travail : loupe, microscope, balance, pièges, boîtes, outils de récolte, cloches d'élevage... Autour, contre les murs, de grandes vitrines que Fabre avait fait réaliser par un menuisier local, abritent des liasses d'herbiers, des publications, des ouvrages et des collections naturalistes. Fossiles, coquillages et minéraux, boîtes d'insectes, nids et oeufs d'oiseaux, divers ossements humains et des objets exhumés de fouilles archéologiques complètent ce cabinet naturaliste de la fin du 19ème siècle.

Au dessus des armoires vitrées , des liasses d'herbiers. Sur les murs des illustrations diverses. Sur la cheminée, un globe terrestre et une pendule. Cette pendule offerte par les jeunes filles de Saint Martial, rappelle la terrible cabale dont Fabre fut l'objet pour avoir enseigné aux demoiselles de cette vénérable institution d'Avignon, la sexualité et la reproduction ...... des fleurs. On était en 1870.

A la vue de sa canne, de sa sacoche, de sa boîte à herboriser et de son légendaire chapeau à larges bords, on croirait Fabre prêt à sortir pour une nouvelle collecte.

Bureau d'écolier acquis à Carpentras, la petite table de travail en noyer, servit à Fabre pour écrire des milliers de pages, dont une bonne partie furent traduites dans le monde entier. Fabre trimbalait cette table à volonté, dans le cabinet de travail ou au salon, suivant la lumière ou l'envie, à l'époque où il n'y avait pas l'électricité à l'Harmas. Elle avait un tiroir que curieusement, Fabre orientait toujours à l'envers.

Les manuscrits et la correspondance de Fabre étaient peu nombreux dans les archives de l'Harmas. Parmi celles ci figurent deux lettres de Darwin et une lettre du poète Frédéric Mistral. Dans une des lettres, Charles Darwin remercie Fabre pour l'envoi des "Souvenirs Entomologiques" et ajoute "Je ne pense pas que quiconque en Europe ait été plus sincère admirateur de vos recherches que moi". Fabre échangea des correspondances avec Darwin sur ses expériences sur les abeilles maçonnes. Mais la méfiance de Fabre envers les grandes théories s'appliqua également à la théorie de l'évolution.

82 liasses, plus de 25 000 planches, telle est la composition de l'herbier de Fabre. Précieux témoignage de l'histoire de la flore régionale, cet herbier comprend des spécimens de plantes à fleur de la France méridionale et de la Corse, de nombreux cryptogames (mousses, algues et champignons) dont une majorité d'espèces microscopiques. Fabre a commencé sa collection à 20 ans et n'a cessé de l'enrichir par des échanges avec des naturalistes et des botanistes.

Véritable trésor, les 599 aquarelles de champignons supérieurs, réalisées par le savant entre 1873 et 1901 ont été restaurées.

Attenante au cabinet de travail, exposée au midi, une petite serre froide que Fabre fit construire en 1880 abrite des plantes gélives :  la collection de pellargonium, quelques plantes exotiques comme les citrus, les bananiers, les brugmensia, des crassulacées et quelques plantes du monde entier qui trouvent refuge dans ces serres en hiver.

On pénètre dans la propriété par une grille monumentale à deux battants s'ouvrant sur une magnifique allée de lilas qui mène à la maison. D'une superficie d'environ un hectare, la propriété est ceinte d'un mur de 2 m 50 de hauteur. Elle a retrouvé son plan architectural du 19ème siècle avec son jardin composé d'une partie fleurie et d'une partie plantée de grands arbres, son potager, son bassin, son lavoir et sa fontaine.

Les abords de la maison sont réservés aux activités quotidiennes, c'est là que la famille reçoit, l'espace regorge de nombreuses potées fleuries qui servent de refuge aux insectes chers à Fabre. Une petite barrière ouvre le chemin du jardin. On s'y promène sur les traces du naturaliste à l'ombre des arbres centenaires.

Le bassin surélevé de sa fontaine, fut remis en état par Fabre, pour attirer entre autres, les libellules.

Le jardin voit aujourd'hui refleurir les quelques 500 espèces végétales et variétés d'arbustes et de plantes méditerranéennes qu'avait planté Fabre. La terre en friche à aussi retrouvé sa place d'origine là où Fabre laissait croître les herbes folles, là où il posait ses pièges et là où ce qu'il appelait "les colonnes du palais Royal"  lui servaient pour ses observations.

La propriété est riche de la plupart des arbres de Provence. Ce petit arboretum procure au moment des fortes chaleurs estivales une ombre bienvenue, propice à la rêverie, sur les bancs de pierre ou de bois disposés dans le jardin. Le chant des cigales, du rossignol et plus tard dans la journée du crapaud, complètent ce cadre harmonieux.

Pour finir, dans le verger potager, rangés par spécialités on découvre des carrés de plantes aromatiques, tinctoriales, médicinales ou des plantes de curiosité.

DSCF0216

jhfabre

jhfabre2

01

1352473674_c04f48a0b8

1351583259_b1251675ea

1352473970_ed75a93547

1351586417_0a5b0c041d

1352475580_3b9f219a79

1351583629_09d3d98f20

1352475210_8daa5eb4cb

1352474598_926a4dd237

1152230554_78f4282b91

1152230138_0583e5b8c5

35_Feb

36_Feb

37_Feb

38_Feb

39_Feb

41_Feb

 

 

 

Maison natale de Jean Henri Fabre à Saint Léons.

 

Procurez vous des ouvrages de Jean Henri Fabre

 

LOCALISATION DE LA MAISON :

 

 

 

 

 

1 février 2008

Les Brontë - Parsonage Haworth

 

Biographie des Brontë.

 

 

 

famille_Bront_"La vie me semble trop courte pour la passer à entretenir des ressentiments ou ressasser des griefs".

 

Lorsqu’on évoque les Brontë, on pense surtout à Charlotte et Emily, dont les oeuvres ainsi que l’existence ont fait l’objet de multiples adaptations cinématographiques et télévisées, toutefois la famille Brontë tout entière a eu une vie qui est un réel roman en soi.

 

Patrick Brontë, le père, issu d’une famille paysanne fort pauvre, était un autodidacte tellement doué qu’il entra au fameux St-John College de Cambridge et fut ordonné prêtre de l’église anglicane. En 1812, il rencontra la douce Maria Branwell née dans la mystique Cornouailles anglaise. Le coup de foudre fut immédiat et réciproque, de 1814 à 1820, Maria mit au monde les six enfants du couple : Maria, Elizabeth, Branwell, Charlotte, Emily et Anne.

En 1820, les Brontë s’installèrent au presbytère de Haworth dans les Moors du Yorkshire (landes anglaises), l’endroit est sublime et l’ambiance romanesque et celtique à souhait, propre à enflammer les esprits des 6 jeunes enfants, tous doués d’une personnalité passionnée et d’une imagination créatrice débridée et débordante.

Leur mère meurt un an après l’installation au presbytère et son époux qui l’adorait ne s’en consolera jamais. Il vécut dès lors dans une sorte de dépression chronique qui fit de la petite maison un endroit un peu lugubre, ambiance renforcée par le cimetière se trouvant sous les fenêtres du presbytère et qui, les soirs de mauvais temps avec des arbres dénudés de feuillage, était propre à développer l’imagination déjà fertile des enfants. Ceux-ci, afin de ne pas déranger leur père perdu dans ses pensées et dans ses travaux de pasteur, et n’ayant pas d’autres distractions, ni jouets que leurs lectures et leur créativité, ils commencèrent à imaginer un monde fantasmagorique, à transfigurer leur environnement, à inventer personnages et événements magiques ou mythiques.

Ce bonheur dans l’écriture romanesque, cette fièvre créatrice, grandiront avec eux et mèneront plus tard à ces réels chefs-d’oeuvre que sont "Wurthering Heights", "Jane Eyre" et "The Tenant of Widfell Hall". A cette époque l’écriture, l’aquarelle, la musique font partie de l’éducation des jeunes filles et chez les enfants Brontë, ces talents sont multiples et dépassent ce qui est usuel dans ce domaine, tous les petits Brontë rassemblés autour de la table du salon imaginent des royaumes et des personnages qu’ils décrivent dans les "Small Books", petits carnets personnels illustrés à l’aquarelle. Les jolis carnets contiennent de nombreux croquis faits par Branwell et Emily, les plus doués pour le dessin, et donnent un excellent aperçu du décor et de la vie au presbytère au 19ème siècle.

Bien qu’austère, le pasteur Brontë aimait beaucoup ses enfants et il encouragea ses filles surdouées à écrire, lire, courir la lande ou rêver. Pour le pasteur, le rêve était à la base de toute créativité et création. Ayant bien cerné et compris l’intelligence de ses enfants, il envoya les deux aînées à Cowan Hall, une nouvelle école pour filles de pasteurs, afin de parfaire leur éducation. Charlotte et Emily suivraient peu après, mais Maria, l’aînée (12 ans) y meurt d’épuisement, malnutrition et tuberculose suite à une année de mauvais traitements. Le père Brontë, horrifié, retira ses filles de l’institution et Charlotte en gardera pour toujours l’horreur des institutions victoriennes soi-disant charitables. Elle en nourrira une immense colère et décrira ces sentiments dans le récit que fait "Jane Eyre" (son alter ego littéraire) de Lowood et de son amie Helen Burns (largement inspirée de sa soeur Maria).

Branwell Brontë, le fils et frère que tous considèrent comme un génie et qui possédait d’ailleurs de réels et brillants talents littéraires, partit à Londres dans le but d’étudier l’art, avec le désir de devenir peintre. Il se perdit dans l’alcool, le laudanum et l’errance, ayant perdu son argent, amoureux d’une femme mariée dont l’époux se jura de "briser" le jeune homme. Beaucoup de personnalités célèbres ont posé pour Branwell, mais souvent le jeune dilettante ne terminait pas les portraits qu’on lui commandait. Les seuls portraits finis sont ceux - magnifiques - de sa soeur Emily.

Charlotte et Emily travaillèrent comme gouvernantes dans des écoles privées ou des familles riches, subissant les habituelles humiliations réservées aux demoiselles dans ce type d’emploi. Charlotte partit à Bruxelles mais dut revenir rapidement, l’épouse jalouse du directeur l’ayant renvoyée, lui-même ne répondit d’ailleurs jamais aux sentiments passionnés que lui portait la jeune femme.

En 1846, sous les pseudonymes d’Acton (Anne), Ellis (Emily) et Currer (Charlotte) Bell, les 3 soeurs publièrent leurs premiers romans à compte d’auteurs. Les dures conditions de vie et la tuberculose, liées aux tourments intérieurs, épuisèrent ces natures excessivement sensibles et Charlotte demeura seule avec son père. Elle épousera le vicaire du pasteur Brontë, malgré l’avis opposé de ce dernier. Le mariage avec Arthur Bell Nichols fut heureux mais très bref : l’année suivante, Charlotte, enceinte, mourut d’un refroidissement contracté lors d’une promenade dans cette lande qu’elle adorait.

 

 

 

Parsonage leur maison à Haworth.

 

 

 

P7040143Il est en Angleterre, dans les landes du Yorkshire, perdue dans les collines battues par les vents, une maison solitaire (Parsonage) située à côté d’un cimetière. Quand tombe la pluie (et il pleut souvent dans cette région) la maison paraît froide et désolée. Son aspect lugubre fait frissonner. Et pourtant cette austère et sinistre bâtisse a jadis entendu de jeunes rires insouciants. C’est pour retrouver le souvenir des enfants qui grandirent là que des milliers de personnes visitent chaque année cette demeure.

La maison triste est aujourd’hui un musée. Elle est devenue un lieu de pèlerinage littéraire pour tous ceux que passionne l’œuvre des Brontë.

Parsonage a été construite en 1778-1779. C'est le 20 avril 1820 que Patrick Brontë, son épouse et ses 6 enfants s'y installèrent. Le pignon sur la droite de la maison a été ajouté en 1861 à la mort de Patrick Brontê par son successeur, le Révérend John Wade.

Lorsque l'on entre dans la maison, dans le hall, la porte sur la gauche donne sur la salle à manger et la porte de droite donne sur le bureau de Patrick Brontë.

C'est dans la salle à manger que Charlotte, Emily et Anne écrivirent la presque totalité de "Wutherings Heigths", "Jane Eyre" et "Agnès Grey". Les soeurs Brontë avaient pour habitude, le soir, de tourner autour de la table pour élaborer leurs romans.

Au dessus de la cheminée, une copie du portrait au crayon de Charlotte réalisé par George Richmond. C'est sur le canapé noir qu'Emily est censé avoir trouvé la mort en 1848. Au dessus du canapé, un médaillon de plâtre représentant Branwell de profil.

C'est dans son bureau, que Patrick Brontë a rédigé jour après jour son journal au nom de la paroisse dont il avait la charge, notamment des lettres pointant du doigt le faible taux d'hygiène qui régnait à l'époque dans le village. Sur le bureau se trouve une loupe qui aidait Patrick dans sa lecture, sa vue était très faible, il dut même à l'âge de 69 ans subir une intervention chirurgicale à Manchester pour sa cataracte.

Le piano droit a été utilisé par les enfants Brontë, qui étaient tous musiciens, Branwell tenait même l'orgue à l'église de Haworth.

La cuisine se situe à l'arrière de la maison. Les enfants Brontë y passaient de nombreuses heures, écoutant les récits de leur servante Tabby, récits qui parlaient de Haworth et des landes avoisinantes. Après la mort de leur tante en 1842, Emily pris le rôle de femme de charge et participa au tâches ménagères.

La porte sur la droite permet d'accéder à une pièce qui n'existait pas du temps des Brontë, elle est située dans le pignon construit plus tard, et c'est dans cette pièce que se trouve la bibliothèque qui est privée.

A la suite de la cuisine se trouve le bureau du Révérend Nichols. A l'origine cette pièce était un garde manger et avait un accès à l'extérieur. En 1854, Charlotte transforma la pièce pour en faire le bureau de son mari.

Dans les escaliers menant au premier étage, à mi chemin, se trouve une horloge réalisée par Barraclogh à Haworth. Il est d'usage de dire que le révérend Patrick Brontë en remontait le mécanisme tous les soirs à 21 heures. Sur le mur opposé se trouvent des portraits de Charlotte, Emily et Anne , réalisés par Branwell.

Au premier étage, la chambre de Charlotte. Quand les Brontë emménagèrent à Parsonage, cette pièce était celle de Patrick et Maria. A la mort de Madame Brontë, la tante occupa cette pièce. C'est en 1844 que Charlotte pris possession de cette chambre. Quand elle se  maria elle la partagea avec son mari le Révérend Nichols. Charlotte y est morte le 31 mars 1855.

La pièce suivante est la chambre de Patrick Brontë. Il y a emménagé à la mort de sa femme, échangeant de pièce avec Charlotte, et c'est là qu'il est mort le 7 juin 1861 âgé de 84 ans. C'est de cette pièce, que tous les matins il tirait par la fenêtre pour décharger son fusil, il avait toujours une arme à portée de main pour raison de sécurité.

Comme la santé de Branwell déclinait, il s'est installé dans cette même pièce avec son père, qui pouvait ainsi garder un oeil sur lui, pour sa propre sécurité et celle de sa famille. Branwell souffrait de delirium tremens. Il est décédé dans cette pièce le 24 septembre 1848 à l'âge de 31 ans.

Ensuite vient le bureau des enfants. Cette pièce était à l'origine plus grande, mais le couloir et ce bureau ont été réduits en 1850 afin d'augmenter la taille des autres chambres. Les serviteurs ont rapporté que c'était là que les enfants racontaient leurs histoire d'Angria et Gondal.

Il est fort probable que Branwell, seul garçon, ait utilisé cette pièce en tant que chambre.

La pièce des domestiques. On ne sait pas exactement qui occupait cette pièce en tant que domestiques à demeure, Tabby Ackroyd vivait au village, tout comme Martha Brown. Elles sont toutes les deux enterrées au cimetière de Haworth. A gauche de la cheminée, une partie d'un escalier qui aurait donné sur l'extérieur mais qui à aujourd'hui disparu.

Le studio de Branwell. Au départ cette pièce était probablement une chambre, Branwell l'a utilisée en tant qu'atelier, sa carrière de portraitiste a été brève. Dans les années 1870, le Révérend Wade a converti cette pièce en corridor d'accès au nouveau pignon.

 

 

 

arrival

2003_07_27_haworth_2

2003_07_27_haworth_3

hall

dining_room

study

kitchen

nichols

landing

clock

charlotte

patrick

children

servant

branwell

 

Littérature et lieux : Les Soeurs Brontë à Haworth.

 

 

Procurez vous des ouvrages des soeurs Brontë

 

LOCALISATION DE LA MAISON :

 

 

 

 

 

Publicité
Publicité
31 janvier 2008

Léon Tolstoï - Yasnaïa Poliana

Biographie de Léon Tolstoï.

 

 

 

 

2385 Sep

"Si vous voulez être heureux, soyez le !"

 

Le comte Lev Nikolaïevitch Tolstoï, francisé en Léon Tolstoï, est né le 28 août 1828 du calendrier julien (9 septembre 1828 du calendrier grégorien) à Yasnaïa Poliana en Russie et il est mort le 7 novembre 1910 du calendrier julien (20 novembre 1910 du calendrier grégorien) à Astapovo.

Ses premières publications sont des récits autobiographiques (Enfance et Adolescence) (1852-1856). Ils rapportent comment un enfant, fils de riches propriétaires terriens, réalise lentement ce qui le sépare de ses camarades de jeu paysans. Plus tard, vers 1883, il rejette ces livres comme étant trop sentimentaux, une bonne partie de sa vie y étant révélée et décide de vivre comme un paysan en se débarrassant aussi de ses possessions matérielles héritées, qui étaient pourtant nombreuses, ayant acquis le titre de Comte. Avec le temps, il sera de plus en plus guidé par une existence simple et spirituelle.

Il est frappé dès son enfance par le sentiment de l'absurdité de la vie (à la suite de la mort de son père) et il refuse l'hypocrisie des relations sociales. Le sentiment moral est ce qu'il y a de véritablement divin : toute la morale de Tolstoï est fondée sur ce sentiment. Par ailleurs, Tolstoï rejette l'État et l'Église. Si certains ont pu rapprocher la pensée de Tolstoï d'un nihilisme fondé sur une morale personnelle, d'autres ont fait de l'écrivain russe un penseur important et influent de l'anarchisme chrétien: en effet, sa critique radicale de l'État, ses préoccupations envers les masses opprimées, l'importance de ses réalisations pédagogiques, sa recherche de cohérence sur le plan personnel, en ont fait un penseur proche de l'anarchisme. Par ailleurs, il conçoit l'art véritable comme étranger à la recherche du plaisir purement esthétique : l'art est un moyen de communication des émotions et d'union entre les hommes. Aussi critique-t-il l'art pour l'art, la beauté bourgeoise inaccessible aux gens simples.

Marqué par les conflits comme la Guerre de Crimée (1853-1856) durant laquelle il a été mobilisé, relatée dans "Récits de Sébastopol", ou les conflits passés telles les Guerres Napoléoniennes, qui constituent la trame d'une de ses œuvres majeures: "Guerre et Paix", Tolstoï entame à partir des années 1870 une sorte d'introspection, en forme de quête spirituelle. En 1879, Tolstoï se convertit au christianisme qu'il évoque dans "Ma confession" et "Ma religion", mais il est très critique par rapport à l'église orthodoxe russe : son christianisme reste empreint de rationalisme, la religion étant toujours chez lui un sujet de violents débats internes, ce qui l'amènera à concevoir un christianisme détaché du matérialisme et surtout non-violent. Sa critique des institutions oppressives et sources de violence inspirera le Mahatma Gandhi, ainsi que Romain Rolland. Leur message sera ensuite repris par Martin Luther King, Steve Biko, Aung San Suu Kyi, Nelson Mandela et bien d'autres. Gandhi traduira l'œuvre de Tolstoï "Lettre à un Hindou" en 1908, où l'écrivain russe dénonce des actes de violence de nationalistes indiens en Afrique du Sud, ceci amènera Gandhi et Tolstoï à communiquer jusqu'à la mort de Tolstoï. De même, Rolland publiera peu après le décès de Tolstoï sa biographie: "Vie de Tolstoï". On constate là des liens subtils entre diverses personnalités imprégnées d'idées progressistes et humanistes qui en inspirent d'autres et qui ne font qu'améliorer le sort du monde.

De son côté, l'église orthodoxe va excommunier Tolstoï après la publication de son œuvre "Résurrection".

À la fin de sa vie, Tolstoï part en vagabond, attrape froid et meurt d'une pneumonie dans la solitude, à la gare d'Astapovo, loin de sa propriété de Iasnaïa Poliana et de sa famille, y compris de sa femme Sophie Behrs qu'il refusera de voir. Pourtant ils s'autorisaient chacun à lire le journal intime de l'autre et ont eu treize enfants ensemble (cinq meurent en bas âge), mais Sophie était aussi celle qui dirigeait le domaine, donc assez autoritaire.

Tolstoï fut aussi inspiré au cours de sa vie par d'autres figures majeures de la non-violence telles le philosophe américain Henry David Thoreau et le prophète baha'i, Baha'u'llah.

 

 

Yasnaïa Poliana sa maison.

 

 

excursions5aYasnaïa Poliana (la clairière lumineuse) à 200 km de Moscou est un vaste et riche domaine de 380 ha, que Léon Tolstoï avait hérité de sa famille maternelle, les Volkonski. C'est ici qu'il naquit le 28 août 1828, et c'est ici qu'il est enterré, parmi les arbres centenaires, dans le coin du parc où la légende familiale voulait que fût enfouie "la baguette verte" capable de libérer l'humanité de la violence et de la souffrance. C'est dans ce lieu que se déroulent son enfance et son adolescence.

Après la révolution de 1917, les paysans de Yasnaïa Poliana décidèrent que le domaine resterait à la disposition de Sophie Tolstoï, la veuve de l'écrivain. A la mort de celle-ci, en 1921, la propriété devint musée. Yasnaïa Poliana occupée par les Allemands pendant 45 jours en 1941, eut à subir de sérieux dégâts. Les restaurations successives en 1948 et 1978 ont redonné au domaine et à la vieille maison, leur aspect d'avant guerre et les meubles et les manuscrits qui avaient été évacués ont repris leur place. La visite comprend celle de la maison de famille et celle du musée littéraire aménagé dans l'ancienne école de Tolstoï.

L'entrée du domaine est gardée par deux tours rondes, entre lesquelles s'ouvre une allée rectiligne :  la perspective.

La maison date du début du 19ème siècle. Elle est d'une simplicité et d'une intimité qui impressionnent, si l'on songe au luxe dont s'entouraient habituellement des aristocrates moins fortunés que les comtes Tolstoï.

Cela explique, si l'on se rappelle que ce bâtiment n'est qu'une aile de l'ancien château que Tolstoï tenait de son grand père maternel, le Prince Nicolas Volkonski, prototype du vieux Prince Bolkonski de "Guerre et Paix". Ce château, en bois, construit en 1763 dans le style classique de la fin du 18ème siècle, comprenait un bâtiment central à portique et à fronton (c'est dans ce bâtiment que Tolstoï est né), prolongé vers le nord et vers le sud, par deux ailes symétriques et d'aspect semblable.

En 1854, la construction principale, fut vendue pour payer une dette de jeu (une pierre des anciennes fondations en parque l'emplacement), l'acquéreur la fit démonter et reconstruire à une trentaine de kilomètres de là, au village de Dolgoie. Tolstoï s'établit dès lors dans l'aile nord qui fut agrandie et modifiée pour loger sa famille, tandis que l'aile sud, où l'écrivain installa son Ecole Musée Littéraire, conservait son aspect primitif.

Plusieurs dizaines de personnes vivaient en permanence dans cette vaste demeure où régnait un aimable désordre en même temps qu'un style de vie rigoureux. Les objets familiers et les meubles étaient à leur place et même si celle-ci ne paraissait pas logique, elle était immuable comme les habitudes, les gestes répétés jour après jour. Le visiteur, familier de "Guerre et Paix" ou d"Anna Karénine", retrouve ici nombre d'objets décrits dans ces ouvrages.

Il y avait la chambre du docteur, en effet pendant plus de 10 ans un médecin fut attaché à la famille. Le dernier fut le docteur Makovjtski qui ne parvint pas à empêcher Tolstoï de quitter sa famille et son existence et de partir dans la neige, la nuit du 28 octobre 1910. Tolstoï voulait mettre son mode de vie en accord avec sa philosophie, s'entretenir avec les moines du monastère Optina Poustyn et peut être rejoindre une communauté, mais il mourut d'une congestion pulmonaire dans la gare d'Astapovo qui porte aujourd'hui son nom.

La chambre voûtée au rez-de-chaussée fut pendant des années le cabinet de travail de Tolstoï. Il y écrivit "La Sonate à Kreutzer". Il existe un tableau de Repoine représentant Tolstoï dans le cabinet voûté datant de 1891.

La plus grande pièce de la maison était dénommée "La Salle" au premier étage. Les Tolstoï y recevaient leurs amis, l'écrivain jouait aux échecs, les enfants s'amusaient dans un coin. Les meubles sont pour la plupart en acajou et datent du 19ème siècle.

Le salon était surtout réservé à Sophie et Léon Tosltoï. Sur le petit bureau en acajou, qui se trouve aujourd'hui au musée Tolstoï à Moscou et qui est ici remplacé par une table plus simple, Sophie a recopié de sa main des milliers de pages manuscrites de son mari.

Le cabinet de travail attenant était celui de Tolstoï. Nombre de ces récits ont été écrits ici, des contes, des nouvelles, et tous les objets que l'on peut voir dans cette pièce sont ceux dont il s'est servi toute sa vie. Sans doute, celui dont il était le plus fier est le presse papier en verre de couleur vert foncé qui lui avait été offert par les ouvriers de la verrerie de Maltsov après son excommunication par le Saint Synode. L'inscription surtout lui allait droit au coeur ; "Très Honoré Léon Nikolaïevitch vous avez partagé le sort des nombreux grands hommes qui étaient en avance sur leur siècle. Jadis, on les brûlait sur les bûchers ou on les laissait pourrir dans des cachots. Les pharisiens et les grands prêtres peuvent vous exclure comme bon leur semble et comme ils veulent, le peuple russe sera toujours fier de son grand frère, cher et très aimé Tolstoï"

Derrière la table, on trouvera le divan de cuir qui est mentionné dans "Guerre et Paix" et "Anna Karenine". Ce divan, sur lequel des générations de Tolstoï ont vu le jour, lui venait de son père.

La chambre à coucher, où pendant près de 50 ans Tolstoï dormit. C'est ici qu'il connut des doutes métaphysiques, politiques, sociaux, familiaux, sentimentaux et qu'il prit la décision de tout quitter, la vie civilisée qui lui pesait, le domaine, les honneurs, les jalousies, mais surtout le dévouement passionné, possessif, adorateur, acrimonieux, jaloux de Sophie.

A côté se trouve la chambre de la comtesse Sophie, à la mode du 19ème siècle, encombrée d'icônes, de peluches et de meubles. C'est dans cette pièce qu'elle rédigea jour après jour le Journal de sa Vie, qui est une chronique touchante et pitoyable de son mariage, qui fut publié après sa mort par le gouvernement.

La Bibliothèque renferme des milliers de livres (au moins 28 armoires réparties dans toute la maison), hérités de son grand père et de son père, donnés et dédicacés par les amis, Rolland, Shaw, Gandhi, Barbusse, et d'autres achetés au fil des années et des voyages. Tolstoï parlait et écrivait plusieurs langues, le français avec une prédilection évidente, mais aussi l'allemand et l'anglais. Il était toujours en train d'apprendre une autre langue, tantôt le grec, le polonais, l'hébreu, l'italien, le hollandais ou le tatar.

Le secrétariat : Tolstoï appelait en plaisantant ses pièces sa "Chancellerie" qui réunissait les collaborateurs et secrétaires chargés de trier l'énorme courrier. Les archives de Tolstoï contiennent environ 50.000 lettres et sa correspondance remplit 30 volumes.

Le Musée Littéraire occupe une partie de l'aile sud de l'ancien château, dans laquelle Tolstoï avait installé une école pour les enfants de ses paysans. C'était une école dont la pédagogie était très en avance sur son temps et l'enseignement se prolongeait au delà de la salle de classe, le maître emmenait ses élèves en promenade, allait chez eux et saisissait toutes les occasions pour éveiller leur esprit. Inutile de dire que cette école inquiétait le gouvernement. Les visites de police répétées obligèrent Tolstoï à fermer son établissement. Il recommença l'expérience plusieurs années après et l'entreprise fût de nouveau arrêtée.

Le parc est composé de belles futaies et de clairières, il s'étend jusqu'à la petite rivière Voronka. On peut y voir le banc de Tolstoï en branches de bouleau. La partie centrale du parc porte le nom de Stary zakaz (le vieux bois) c'est là que Tolstoï a choisi sa sépulture.

La comtesse Sophie et plusieurs membres de la famille reposent dans le cimetière de l'église Saint Nicolas de Kotchaki, à quelques kilomètres au sud du village de Yasnaïa Poliana.

 

 

Yasna_a_Poliana_vue_ext_rieure

perspective

Bois

Rivi_re

Banc_de_Bouleau

Chambre_du_docteur

Chambre_voutee

 

 

 

 

 

 

salle

Salon

 

caninet_de_travail

Divan

 

chambre_L_on

chambre_Sophie

biblioth_que

secr_tariat

Tombe

Tolstoi

 

 

Procurez vous des ouvrages de Léon Tolstoï

 

 

LOCALISATION DE LA MAISON :

 

 

 

 

 

30 janvier 2008

Ernest Hemingway - la Finca Vigia

 

Biographie de Ernest Hemingway.

 

 

 

 

hemingway1"J'ai beaucoup appris en écoutant attentivement. La plupart des gens ne sont jamais à l'écoute".

 

Ernest Miller Hemingway est né à Oak Park près de Chicago, le 21 juillet1899. Il est le fils de Clarence Hemingway, dentiste, et de Grace Hall, dont le père est un grossiste en coutellerie très aisé. C'est le deuxième enfant d’une famille qui en comptera six : Marceline, née en 1898, Ursula, née en 1902, Madeleine née en 1904, Carol, née en 1911, Leicester Clarence, né en 1915, et Ernest.

En 1900, Clarence et Grace font construire un chalet, surnommé "Windemere" au bord du lac Willon, à Hortons Bay, dans une région habitée par les indiens Ojibways. Clarence initie très tôt son fils à la chasse et à la pêche. En 1909, son père lui offre son premier fusil de chasse, pour son 10ème anniversaire.

A partir de 1913, Ernest étudie à la High School d’Oak Park. Il découvre Shakespeare, Dickens, Stevenson, et participe activement à la vie sportive et culturelle de son école. En 1916, ses premiers "contes et poèmes" paraissent dans Tabula et Trapeze, des revues littéraires de l’école. Après avoir obtenu son diplôme en 1917, Hemingway renonce à suivre des études universitaires pour devenir journaliste au Kansas City Star, sous l’influence bienveillante de son oncle paternel, Alfred Tyler Hemingway.

Lors de l’entrée en guerre des États-Unis le 6 avril 1917, l'incorporation d'Hemingway est refusée une première fois à cause d’un œil défaillant. En avril 1918, il parvient cependant à incorporer la Croix-Rouge italienne et après avoir traversé l’Atlantique sur le Chicago, il débarque à Bordeaux, gagne Paris puis Milan, où il arrive le 6 juin. Après plusieurs semaines passées à l’arrière, il rejoint le front. Le 8 juillet, un tir de mortier le blesse aux jambes, tue un de ses camarades et en blesse grièvement deux autres. Alors qu’il tente de ramener un camarade vers l’arrière, il est de nouveau blessé par un tir de mitrailleuse, mais parvient à un poste de secours, avant de s’évanouir. Pendant sa convalescence de trois mois dans un hôpital de Milan, il s’éprend d’une jeune infirmière américaine, Agnes Von Kurowsky, qui lui inspirera le personnage de Catherine Barkley dans "L'Adieu aux armes". Il se marie en 1921 avec sa première femme, Hadley Richardson. Ses premiers grands textes sont ceux d'un aventurier attiré par le danger : "Le Soleil se lève aussi", de nombreuses nouvelles... Il prendra part comme journaliste à la guerre d'Espagne, aux côtés des Républicains ("Pour qui sonne le glas", roman qui le rend célèbre), puis à la Seconde Guerre mondiale, participant au débarquement des Alliés en Normandie, et à la Libération de Paris. Les carnages dont il est témoin le convainquent de la vacuité et du mensonge du langage abstrait.

Conséquence de son expérience sur les champs de bataille, il supprime de son écriture tous les mots inutiles, simplifiant la structure de la phrase et se concentrant sur les objets et les actions concrètes "Ce qu'il faut, c'est écrire une seule phrase vraie. Écris la phrase la plus vraie que tu connaisses". Il adopte une éthique qui met l'accent sur le courage face à l'adversité, ses héros sont des hommes forts, silencieux, et très curieux des femmes.

Son talent narratif fait de lui l'un des écrivains majeurs du XXe siècle. Son œuvre est couronnée par le prix Nobel de littérature, en 1954 il donne devant le jury le discours le plus court de cette institution.

Se sentant devenir aveugle et touché par la folie, il se suicide en 1961 – lui qui avait toujours blâmé son père pour son suicide, considérant cela comme un acte de lâcheté.

 

 

 

La Finca Vigia sa maison.

 

 

 

cuba_finca_vigia_hemingway_houseLa propriété La Finca Vigia fut construite en 1887 par l’architecte catalan Miguel Pascual y Baguer, sur un terrain occupé autrefois par une caserne de vigilance de l’Armée espagnole. D’où son nom. Au début du XXe siècle, la propriété fut vendue au Français Joseph D’Orn Duchamp, qui l’achète dans le but de la louer.

Ernest Hemingway, vint à Cuba en 1932 pour participer à un tournoi de pêche à l’espadon. Ses visites se firent dès lors fréquentes. A son retour de la guerre civile espagnole, il s’établit pour quelque temps à l’hôtel havanais Ambos Mundos. En avril 1939, à l’instance de sa troisième épouse, Martha Gellhorn, il loua La Vigia, puis l’acheta le 28 décembre 1940. En 1943, il emmena vivre dans cette résidence  sa quatrième épouse, Mary Welsh, avec qui La Vigia devint le refuge par excellence de l’écrivain. Il y demeura jusqu’en 1960, date de son dernier séjour à Cuba.

Le 2 juillet 1961 il se suicida. Conformément à la volonté  de l’écrivain, Mary Welsh fit don de la propriété au Gouvernement révolutionnaire de Cuba, qui décida de la transformer en musée, inauguré le 21 juillet 1962.

La villa coloniale où Ernest Hemingway vécut pendant 21 ans, est en phase accélérée de rénovation sous l'égide d'experts cubains et avec l'appui de collègues américains.
Ces spécialistes ont déjà terminé la façade et s'efforcent de redonner le lustre d'antan à cette maison musée, enfouie dans la végétation près du village de San Francisco de Paula, à 25 km de La Havane, sans effacer les traces laissées par Hemingway lorsqu'il l'occupa entre 1939 et 1960.
La villa, construite à la fin du XIXe siècle, est déjà restaurée à 30 % et le projet est qu'elle soit terminée fin 2008, a indiqué l'architecte en charge du chantier Enrique Fernandez qui est appuyé par 30 spécialistes cubains.


Décorée avec goût, la villa convertie en musée en hommage à Hemingway sur ordre du président Fidel Castro en 1961, y expose des livres, disques et meubles, peintures, ayant appartenu à l'écrivain, ainsi qu'une radio, un tourne-disque et des animaux empaillés. Des photos montrent aussi sa passion pour la pêche au gros, la chasse et la boxe.

 

"C'est une restauration cruciale, garantie pour les 20 ans à venir. Nous avons traité le bois contre les termites et nous devons aussi lutter contre l'humidité et le soleil", a expliqué M. Fernandez.
A propos de deux cyclones qui frappèrent le chantier en 2005, l'architecte raconte que certaines personnes ont alors dit que "Hemingway ne voulait sans doute pas qu'on rénove les lieux". "Pourquoi ne le voudrait-il pas ? C'est sa maison tout de même !", rétorque l'architecte.

Seuls 27 % des matériaux d'origine ont été modifiés au cours de la restauration qui comprendra aussi la piscine, le colombier, les jardins, les sentiers et le yacht El Pilar, selon Manuel Palacios, Conseiller national du patrimoine culturel.
Le projet piloté par cet organisme et réalisé par l'entreprise de restauration du Bureau de l'Historien de La Havane, coûtera 1,2 million de dollars.
Les frais sont assumés par Cuba puisqu'en vertu de l'embargo de Washington à l'encontre de l'île depuis 45 ans, aucune institution américaine ne peut le financer.
Ada Rosa Alfonso, directrice du musée, souligne que l'organisation non gouvernementale américaine National Trust of Historic Préservation était volontaire. "C'est l'une des nombreuses absurdes conséquences de l'embargo", déplore Mme Alfonso, au milieu des palmiers, ficus et autres tulipes africaines à fleurs orange qui agrémentent la propriété.

Hemingway a écrit dans cette villa plusieurs livres dont son plus célèbre roman "le Vieil homme et la mer" pour lequel il reçut en 1954 le Prix Nobel de littérature. Massif avec ses 1,82 mètres de haut, il était obsédé par son poids et le mesurait plusieurs fois par jour, inscrivant le résultat sur le mur d'une salle de bains de la villa.

Pour la directrice du musée, le legs de Hemingway devrait être commun aux Etats-Unis et à Cuba : "le dieu de la littérature nord-américaine se sentait Cubain et c'est une marque de distinction de Cuba dans le monde".
Des experts américains sont venus à trois reprises en 2006 sur l'île pour un échange d'opinion avec des homologues cubains. Un accord signé en 2002 entre le Conseil de recherche en sciences sociales américain et le Conseil du patrimoine culturel de Cuba prévoit la restauration et numérisation de 11 000 livres, lettres, revues et autres écrits de Hemingway. Quand ce processus sera terminé, des copies seront remises à la bibliothèque John F. Kennedy du congrès américain.

Les travaux de restauration ont en outre ouvert la voie à de nouvelles recherches sur la vie de l’écrivain nord-américain.

On a en effet retrouvé des notes inédites laissées par l’auteur du "Vieil homme et la mer" sur l’un des murs de la salle de bains de ce qui fut sa résidence la plus stable, hors les États-Unis.

La genèse de ce genre de découverte est bien connue: on avait repéré sur un document appartenant au fonds photographique de l’institution un portrait d’un Hemingway vieilli qui écrivait sur un mur de la salle de bains de la maison, à côté d’une balance.

Les recherches furent alors entreprises par l’archéologue cubaine Elisa Serrano. Les notes que l’on pouvait apprécier sur l’image avaient été écrites dans la deuxième moitié des années 50, c’est-à-dire peu avant son départ de Cuba qui, comme on le sait, eut lieu en 1960.

Des spécialistes du musée avaient également retrouvé une photo où on le voit plus jeune, au pied de la balance, dans la salle de bains. On pouvait y apprécier des  notes jusque là inconnues.

Inaury Portuondo, spécialiste du musée, explique que les recherches ont été faites à la faveur des travaux de restauration : des parties de texte écrites au crayon ont été retrouvées, et le travail à proprement parler archéologique a alors commencé.

Les nouvelles notes comportent notamment le relevé de son poids, auquel il procédait quotidiennement, en toute discipline, et qui constitue comme un témoignage, laissé volontairement ou non, de sa présence à La Vigia. Mais d’autres notes concernent des aspects de sa vie publique, et même de ses voyages. Il fait figurer au bas de chacune ses initiales, à manière de signature.

 

A en juger par les objets personnels qu’il y laissa, on peut partager le point de vue de certains spécialistes ou admirateurs de Hemingway: il quitta la Vigia avec l’idée d’y revenir.

Il y avait abandonné notamment sa machine à écrire Underwood, sur une étagère devant laquelle il passait des heures à écrire, debout et pieds nus, des lunettes à monture métallique, son tampon "Je ne réponds jamais aux lettres", un disque de Glenn Miller sur le gramophone et d’autres de Debussy, Stravinsky, Schubert, Bach et Beethoven sur l’étagère, ses plus de 8 000 livres, un bon millier de lettres, et ses précieux trophées de chasse.

Il ne revint pas et se suicida loin de La Vigia, comme pour ne pas laisser en ce lieu de tristes souvenirs. Mais là, au sommet d’une colline d’où il pouvait contempler les eaux du Gulf Stream dans un environnement paisible, bercé par le murmure des bambous, entouré d’une flore luxuriante et variée, la demeure se maintient pratiquement telle que la laissa le Prix Nobel de littérature 1954. Ce refuge champêtre où furent conçus "Le Vieil homme et la mer", "Paris est une fête", une bonne partie de "De l’autre côté du fleuve et sous les arbres", et "Iles à la dérive" donne encore l’impression d’être habité.

Ces objets personnels sont soigneusement conservés dans la propriété qui, dès 1962, devenait la première institution du monde à servir la cause de la divulgation de la vie et de l’œuvre du célèbre écrivain nord-américain. Oui, c’est bien un musée, mais sans vitrines.

La salon conserve son mobilier original: le porte-revues, son fauteuil préféré, le tapis de fibres végétales qui couvre le sol; d’impressionnantes têtes d’animaux sur tous les murs: le grand kudu de la salle à manger, le lion et le léopard de sa bibliothèque, le buffle de sa chambre qui lui servait aussi de lieu de travail, et une antilope qu’il avait lui-même chassée dans les montagnes d’Idazo.

Les meubles de la salle à manger n’ont pas changé : on y retrouve la table à laquelle il accueillit aussi bien ses amis de San Francisco de Paula que d’illustres célébrités du cinéma et de la littérature mondiale. La bibliothèque conserve elle aussi son mobilier et en particulier un pouf rond au centre, acheté au Caire. Sa chambre est une sorte de musée intime: le lit où s’éparpillent livres et revues, la table de travail où il entassait des objets divers, ses grands mocassins aux semelles usées, ses costumes de chasse, une collection de dagues nazies, des fusils et des cannes à pêche et bien d’autres objets originaux.

Les constructions extérieures sont aussi imprégnées de cette mystérieuse présence qui hante chacun des objets ayant appartenu à l’illustre propriétaire de la belle demeure havanaise et chacun des lieux qu’il fréquentait. Le yacht Pilar occupe une partie de son court de tennis, sur un côté de la piscine, en contrebas, le cimetière qu’il avait lui-même aménagé pour ses chiens, le garage à l’autre extrémité.

L’architecte Enrique Hernandez Castillo, chef du projet, est formel: tout est pratiquement terminé et en parfait état de conservation.

Le toit original comporte deux systèmes de construction: l’un fait de poutres et de planches avec un faîte, et l’autre de tiges métalliques et de plaques de béton. Les restaurateurs se sont rendus compte dès le début qu’il leur manquait des linteaux à poser au dessus des portes et des fenêtres, qui dans le cas de cette maison sont nombreux, ils ne disposaient pas plus du matériel servant à éviter les effondrements. Toutes ces structures ont été fabriquées, et le toit de la chambre de Hemingway a ainsi pu être totalement restauré, précise Hernandez Castillo. Les deux pentes du toit ont été totalement refaites pour en garantir la durabilité. Le bois de cèdre a été apporté des forêts de l’Escambray: il a été coupé et séché pendant deux ans, puis traîté pour éviter l’invasion de termites. Les faux plafonds de plâtre ont aussi été refaits, car les poutres qui les soutenaient étaient en mauvais état. De nouvelles solutions ont été conçues et appliquées pour l’écoulement des eaux de pluie, afin d’éviter de nouvelles infiltrations, qui ont toujours constitué un grave problème, même du temps où la demeure était habitée par l’écrivain, aux dires du spécialiste du Centre national du Patrimoine. La maison a été repeinte de couleur jaune ocre, comme au temps où vivait le "Dieu de bronze" de la littérature nord-américaine. Le carrelage de la salle à manger et du salon a été remplacé par des carreaux trouvés sous celui de la cuisine et du lavoir.

Il a fallu procéder à un travail ardu d’assainissement phytosanitaire, car les trois types existants de termite ont été trouvés dans les environs de la maison. La charpente a été remplacée à 90%, précise Enrique Hernandez.

Si la demeure bénéficie tous les deux ou trois ans de l’entretien nécessaire, les travaux effectués par le Centre national du Patrimoine culturel et le Bureau de l’Historien de La Havane sont garantis pour une durée de vingt-cinq ans. Le coût total s’est monté à plus d’un million et demi de pesos et deux cents mille dollars, informent les investisseurs.

Le musée est en ce moment ouvert au public, même si les ouvriers et les spécialistes s’y trouvent encore au travail: ils restaurent actuellement le yacht Pilar, propriété de Hemingway, qui fut donné en 1962 par son patron, Gregorio Fuentes. La tour voisine de la maison sera elle aussi repeinte en jaune ocre, et son toit retrouvera son aspect initial. Les restaurations du toit avaient consisté jusqu’à présent à poser de nouvelles tuiles sur les anciennes: il y en avait trois couches. Les toilettes ont été agrandies et dotées d’un nouveau système de plomberie et de charpente.

Le premier étage de la tour, qui compte trois niveaux, était le refuge des 57 chats de l’écrivain. À la fin des travaux, elle servira de salle d’exposition transitoire et de lieu de conservation des fonds qui ne sont pas exposés: des documents très personnels, ou les vêtements de son épouse, par exemple. Le deuxième étage rouvrira ses portes avec une salle sur le thème de la pêche, qui est curieusement peu présent dans la grande demeure. Au troisième étage se maintiendra ce que Hemingway appelait sa "bibliothèque de guerre".

Selon le chronogramme établi pour la restauration, réparation et entretien de pratiquement tous les espaces de la demeure, c’est fin 2008 que la propriété où Hemingway passa près de la moitié de sa période la plus active production littéraire aura retrouvé toute sa splendeur.

 

 

 

 

 

 

20070325bh_Hemingwayhouseexterior_450

 

0610endang_6finca_b

 

fincalivingroomsmaller

 

fincadrinkstablesmaller

 

fincatorossmaller

fincaortegasmaller

fincalivingroom2smaller

fincalivingroombooksdetail

fincalivingroomradio

fincaphonographsmaller

fincadiningroomsmaller

fincalibraryarchwaymagictreerootsmaller

fincalibrarycornersmaller

fincalibraryleopardsmaller

fincalibrarylions1930ssmaller

fincabedroombwsmaller

fincabedroomstudyehdesktopsmaller

fincabedroomstudyehdesktopdetailsmaller

fincabedroomstudymacombersmaller

fincabathroom1smaller

fincabathroom2smaller

fincabathroom3smaller

fincacloset1smaller

fincacloset2smaller

finca_vigia

atfincavigia1947

fincaviewfromlibrarysmaller

fincapoolsmaller

fincadogssmaller

19369014_e1d47c574e

pilaraftbwsmaller

pilarbowbw2smaller

pilarbowbwsmaller

pilarsmaller

pilarsternbwsmaller

amvoices_a0a1a4_a

BA2C007757484785A2EDF84D931077D7

137

 

 

 

Ernest Hemingway His Life and Works.

 

Procurez vous des ouvrages d'Ernest Hemingway

 

LOCALISATION DE LA MAISON :

 

 

 

 

 

29 janvier 2008

Goethe - Weimar

 

Biographie de Goethe.

 

 

 

Johann_Wolfgang_Goethe"En réalité, on sait seulement quand on sait peu. Avec le savoir augmente le doute".

 

Né à Francfort-sur-le-Main le 28 août 1749, Goethe est l'héritier d'une double tradition germanique, celle des artisans du nord par son père, lui-même jurisconsulte et conseiller honoraire, celle des juristes du sud par sa mère, dont le père a été bourgmestre de Francfort. Elevé librement dans un milieu protestant aisé, cultivé, il s'imprègne tout autant des classiques anciens et modernes, que de la Bible, de la mythologie antique et des légendes populaires allemandes. De 1765 à 1768, il fait à Leipzig ses études de droit et publie ses premiers recueils de poésie (Annette, Mélodies et Lieder dédiés à Mlle Frédérique Oeser, Nouveaux Lieder et Mélodies, Le Caprice de l'amant). De retour à Francfort, il compose sa première comédie, "Les Complices", qui évoque ses souvenirs de Leipzig. En 1770, il poursuit ses études de droit à Strasbourg, où il découvre Shakespeare, Homère, la profonde harmonie qui existe entre la nature et la création artistique, et la présence de Dieu dans l'évolution de l'Univers.

L'influence de Jean-Jacques Rousseau est sensible dans les Poésies qu'il dédie à Frédérique Brion, un amour platonique. Très impressionné par le gothique de la cathédrale de Strasbourg, il écrit "De l'architecture allemande" (1773), hymne à la gloire d'un des artisans de sa construction, "Erwin von Steinbach", sorte de manifeste de l'esthétique "Sturm und Drang", qu'il illustre par la composition d'un drame en prose, "Goetz de Berlichingen à la main de fer" (1773).

De retour à Francfort, où il exerce la profession d'avocat, Goethe compose et ébauche d'autres drames, fondés sur des personnages mythiques ou archétypaux (Mahomet, Satyros ou le Faune fait dieu, Prométhée, Stella, Clavigo, premières esquisses de Faust). De sa passion malheureuse pour Charlotte Buff, fiancée à son ami Kestner, il tire un roman "Les Souffrances du jeune Werther" (1774).

Renonçant à l'avenir de bonheur conformiste qu'envisage sa fiancée francfortoise Lili Schöneman, il rompt avec elle et accepte à Weimar, en 1775, la charge de conseiller secret du duc Charles-Auguste de Saxe-Weimar. Il assume alors d'innombrables tâches administratives, politiques et financières à la cour de Weimar, et se découvre un intérêt pour les sciences de la nature –botanique, anatomie, physique, géologie– prétexte pour lui à effectuer de nombreux voyages dans le Harz.

Anobli, nommé ministre des Finances en 1782, il ébauche de nouveaux drames, de facture plus classique, écrits en vers ïambiques, "Iphigénie en Tauride", "Torquato Tasso". Un désir d'évasion le mène en Italie, de septembre 1786 à juillet 1788. Ce voyage capital, qu'il qualifie lui-même de "nouvelle naissance", le met au contact direct de l'art antique, découvert par l'intermédiaire des travaux de Winckelmann, et lui fait rencontrer des artistes italiens ou allemands résidant en Italie (voir le "Voyage en Italie", et "les Élégies romaines" publiés plus tard).

De retour à Weimar, il se met en ménage avec Christiane Vulpius (qu'il épousera en 1806), dont il a un fils, Auguste, seul survivant de cinq enfants. Il abandonne toutes ses fonctions administratives pour se consacrer à ses études scientifiques (Métamorphoses des plantes, Métamorphoses des animaux, Contributions à l'optique), à la publication de ses œuvres et à la direction du Théâtre de Weimar.

La Révolution française l'entraîne aux côtés du duc dans la campagne de France de la première guerre de coalition jusqu'au champ de bataille de Valmy, puis au siège de Mayence (dont il rendra compte dans deux ouvrages). L'idéal républicain lui paraît un remède contre l'égoïsme des classes dominantes, mais c'est à l'élite qu'il convient, selon lui, d'entraîner la collectivité dans une transformation sociale qui concilierait monarchie et république. Des pièces (Le Grand Cophte, Le Citoyen-général), des poèmes (Les Heures, Épigrammes vénitiennes), des essais (Entretiens avec des émigrés), un conte ésotérique (Märchen), un roman (Les Années d'apprentissage de Wilhelm Meister, terminé en 1796), témoignent de l'évolution de ses conceptions morales et politiques. Un de ses plus authentiques chefs-d'œuvre, "Hermann et Dorothée" (1796-1797), a pour arrière-plan historique la toute récente Révolution française.

En 1794, sa rencontre avec Schiller est décisive pour les deux poètes. Liés par une indéfectible amitié jusqu'à la mort de Schiller en 1805, ils échangent une abondante correspondance, collaborent aux Xénies, rivalisent de créativité poétique ; les Ballades datent de cette heureuse époque. Peu de temps après la mort de Schiller, et tandis que l'Allemagne – et Weimar – subissent le choc de la conquête napoléonienne, Goethe achève "le Premier Faust", publié en 1808, rencontre Napoléon au Congrès d'Erfurt, et retourne au mythe de Prométhée avec le projet d'un nouveau drame, "Pandora", inachevé. Il écrivit alors "Les Affinités électives" (1808-1809), roman bâti sur la théorie chimique des affinités, et inspiré par le tendre sentiment que lui inspire Minna Herzlieb, fille adoptive de ses amis Frommann, libraires à Iéna.

À la même époque, après la publication de sa "Théorie des couleurs", ouvrage scientifique qu'il juge primordial, Goethe s'attaque à une œuvre autobiographique, "Poésie et vérité", tandis qu'est mise en chantier l'édition de ses œuvres en 20 volumes (1815-1819). Sous le coup d'un nouveau penchant amoureux –et combattu– pour Marianne von Willemer, s'inspirant du poète persan Hâfiz, il écrit "les poèmes du Divan occidental-oriental"(publié en 1819). Entre temps, sa femme est morte (1816), son fils s'est marié (1817), lui donnant des petits-enfants qu'il verra grandir avec une indulgente tendresse. Il abandonne en 1817 la direction du Théâtre de Weimar et s'intéresse de plus en plus aux sciences naturelles, collectionnant les pierres et les estampes.

En 1819, quelques scènes de "Faust" sont représentées à Berlin. Introduite en France par le livre de Mme de Staël, De l'Allemagne, l'œuvre y trouve de fervents admirateurs. Lui-même s'intéresse vivement aux jeunes littérateurs français qu'il lit dans le texte original. La traduction de "Faust" par Gérard de Nerval renouvelle son intérêt pour une œuvre qu'il n'aime pas relire en allemand. En 1823, il prend pour secrétaire Jean-Pierre Eckermann qui, dans ses Conversations avec Goethe, rendra compte des neuf dernières années de la vie du poète.

Un dernier amour pour la toute jeune Ulrique von Levetzow lui inspire "L'Élégie de Marienbad", tandis qu'il travaille aux "Années de voyage de Wilhelm Meister", et se remet à "Faust", prolongeant le vieux mythe germanique et le confrontant à la mythologie grecque dans une apothéose symbolique de l'union du classicisme et du romantisme. Le héros cherche dans l'action le sens de toute vie, en quête d'un absolu perceptible par fragments au moyen d'expériences successives, qui finissent par déboucher, contre toute attente, sur la victoire du bien sur le mal.

À plus de quatre-vingts ans, l'esprit toujours ouvert et créatif, Goethe, fêté et respecté, est une sorte d'institution. En 1830, il perd son fils unique Auguste, et, une fois "le Second Faust" terminé, comme si sa mission était enfin accomplie ("Meurs et deviens ! "), il meurt le 22 mars 1832, dans sa maison de Weimar.

 

 

Weimar sa maison.

 

 

 

Weimar_GoethehausWeimar est une petite ville de Thuringe, au cœur verdoyant de l’Allemagne et ne compte pas plus de 65 000 habitants. Pourtant, elle est connue dans le monde entier en tant que ville de la littérature, de l’art, de la musique et de l’histoire. Cela grâce à de nombreux grands esprits, et en particulier aux poètes Johann Wolfgang von Goethe et Friedrich Schiller qui ont longtemps vécu et écrit à Weimar. Mais ils ne sont pas seuls, il y a aussi Lucas Cranach, le peintre de la Réforme, Martin Luther, le grand réformateur qui a souvent prêché à Weimar, Johann Sebastian Bach, le compositeur le plus interprété, et Franz Liszt qui, à l’époque postclassique, fit de Weimar un haut lieu de la musique.

 

Lorsque le jeune Goethe, né à Francfort, arriva en 1775 dans cette ville de résidence ne comptant alors que 6 000 âmes, elle a dû lui paraître bien petite et étroite. Il répondait à l’invitation du jeune duc Carl August, amateur d’art, qui devint l’ami de Goethe, le protégea et l’incita au travail. Johann Wolfgang von Goethe resta plus de cinquante ans dans cette petite ville de Thuringe, jusqu’à la fin de sa vie. Il y trouvait la tranquillité et la force et aussi l’aisance matérielle permettant à son génie de s’épanouir.

 

 

La maison de Goethe, est le musée le plus fréquenté de Weimar. Lorsque l’on pénètre dans la maison de Goethe, on est salué par un "Salve" inscrit sur le sol. On a l’impression que le poète ne s’est absenté qu’un court instant. Tout est resté comme à l’époque de Goethe : le cabinet de travail, la bibliothèque, les pièces d’habitation. Dans la "Junozimmer", la salle de réception avec un piano, le grand maître recevait des personnalités de l’époque, des poètes et des érudits. Il installait souvent ses hôtes au "Weisser Schwann" voisin, une auberge aujourd’hui appréciée des touristes. Les plats préférés de Goethe figurent sur la carte : poitrine de bœuf à la sauce verte, spécialité de Francfort, pommes de terre à l’anglaise saupoudrées de persil et salade de betteraves rouges. Goethe avait réuni plus de 6000 livres dans sa bibliothèque privée, ils sont presque un million à être conservés à la bibliothèque de la duchesse Anna Amalia, un lieu de recherche en histoire de l’art de niveau international. En automne 2004, un incendie a détruit des dizaines de milliers de livres et une partie de la magnifique salle de bibliothèque de style rococo. Toutefois, depuis octobre 2007, des restaurateurs ont fait renaître cette merveille. La succession de manuscrits de Goethe et de Schiller, qui se compose de plus de deux millions de documents, représente les archives littéraires les plus anciennes du monde – les archives de Goethe et de Schiller. L’Unesco les a intégrées dans son programme "Memory of the world".

 

Juste derrière la bibliothèque Anna Amalia s’étend le parc de l’Ilm, une oasis de verdure au cœur de la ville. Le pavillon de jardin "Goethes Gartenhaus", son premier domicile à Weimar, aujourd’hui ouvert au public, se trouve dans ce cadre idyllique. Très vite, toutefois, il devint trop étroit et pas assez représentatif pour le poète élevé au rang de "Geheimer Rat", car il était entré au gouvernement en tant que ministre. Sa vie entière, ce pavillon lui servit de refuge pour sa création littéraire, il y trouvait la tranquillité, c’est là aussi qu’il s’intéressa aux plantes, aux minéraux et au spectre des couleurs, en harmonie avec la nature. A deux pas de la maison de Goethe, "Frauenplan", Friedrich Schiller acheta une petite maison dans ce qui est aujourd’hui la Schillerstrasse, le boulevard piétonnier de Weimar. Au premier étage, dans un petit cabinet de travail, il écrivit "Guillaume Tell" et "Marie Stuart". L’amitié entre ces deux grands poètes stimula aussi leur travail, elle les incita réciproquement à écrire de nouvelles œuvres. Schiller poussa Goethe à terminer "Faust", auquel le grand écrivain avait travaillé sa vie durant, et Goethe fut celui qui fit jouer les drames de Schiller dans ce qui est aujourd’hui le Deutsches Nationaltheater. Il en était le directeur.

La "maison du Frauenplan", comme on la nomme souvent en littérature, abrita Goethe pendant un demi-siècle, jusqu'à sa mort, le 22 mars 1832. Il écrivit la plupart de ses chefs d'œuvres dans son bureau, et dans la pièce adjacente se trouvait le fauteuil dans lequel il mourut. Les visiteurs de Weimar, capitale culturelle européenne en 1999, y découvrent le poète mais aussi le scientifique: sa maison contient une impressionnante collection de 18 000 pierres et minéraux, dont certains proviennent d'une grotte du parc des bords de l'Ilm, à quelques pas de là. Cette grotte – un système de galeries à douze mètres de profondeur – servait de cave à bière, et Goethe, ancien ministre des mines, y collectait des minéraux. Dans le parc à l'anglaise dont il influença l'agencement se trouve également son petit pavillon. Il y habita dans un premier temps après son arrivée à Weimar en 1774. Plus tard, il aimait s'y retirer pour écrire. Les touristes peuvent aujourd'hui visiter la maisonnette.

 

 

weimar_027

 

goetheflucht

 

zimmer

 

goethe_im_arbeitszimmer

 

730914

 

Goethe_Gartenhaus_Richter_234__775x500_

 

Goethe_Gartenhaus_Wiechmann_Graf__779x500_

 

GoetheSchiller

 

 

 

Goethe à Weimar.

 

Procurez vous des ouvrages de Goethe

 

LOCALISATION DE LA MAISON :

 

 

 

 

 

28 janvier 2008

Ernest Renan - Tréguier

Biographie d'Ernest Renan.

 

 

 

renan01"La bêtise humaine est la seule chose qui donne une idée de l’infini".

 

Né à Tréguier en 1823, fils d’un capitaine de vaisseau dans la marine marchande, Ernest Renan se destine d’abord à devenir prêtre, puis se détourne de sa première vocation pour se consacrer à la philologie et à l’histoire des religions.

En septembre 1848, il est reçu premier à l’agrégation de philosophie. Âgé seulement de vingt-cinq ans, il entreprend la rédaction de "L’Avenir de la science" qu’il laissa longtemps inédit sur les conseils d’Augustin Thierry et qui ne paraîtra que quarante ans plus tard en 1890.

Chargé de mission en Italie en 1849 et 1850, il visite Rome, Florence, Padoue et Venise tout en préparant sa thèse de doctorat sur "Averroës et l’averroïsme" qu’il présente en 1852. Renan se voit alors confier la chaire d’hébreu au Collège de France. Il a alors 39 ans. Mais, dès son premier cours, il sera révoqué, pour avoir prononcé ces mots jugés sacrilèges : "Jésus, cet homme admirable." 

Archéologue, Ernest Renan assuma, lors de l'expédition française de 1860-1861, la direction de la célèbre mission en Syrie, Syrie où il fouilla sur les sites antiques de Byblos, de Sidon et de Tyr, se posant alors comme le spécialiste incontestable de la Phénicie. Philologue, épris du monde de la Bible, il traduisit en particulier le Livre de Job (1858) et le fameux Cantique des Cantiques (1860).

Philologue très versé dans les langues sémitiques, après avoir abandonné l'état ecclésiastique, il fut deux fois lauréat de l'Institut; professeur d'hébreu au Collège de France en 1862, il fit paraître en 1863 la "Vie de Jésus", qui est son œuvre capitale, et qui souleva d'extraordinaires polémiques, des quantités incroyables d'attaques ou de défenses de cette œuvre parurent en France et à l'étranger, le pape l'appela "le blasphémateur européen", des manifestations hostiles se produisirent au Collège de France, qui amenèrent la suspension de son cours. Le gouvernement impérial lui offrit comme compensation l'administration de la Bibliothèque nationale qu'il refusa. Son nom fut prononcé pour un fauteuil à l'Académie, mais l'évêque Dupanloup associa le nom d'Ernest Renan et de Taine à celui de Littré qu'il combattait avec passion. Après la guerre de 1870, les idées du monde gouvernemental s'étaient modifiées, Ernest Renan fut réintégré dans sa chaire en 1870 et nommé par l'élection administrateur du Collège de France en 1873 où il fut réélu tous les trois ans. Membre de l'Académie des Inscriptions depuis 1856, il fut élu à l'Académie française le 13 juin 1878 en remplacement de Claude Bernard, et reçu le 3 avril 1879 par Alfred Mézières.

Son discours de réception produisit en Allemagne une vive émotion qu'Ernest Renan dut calmer en publiant une lettre soi-disant adressée à un ami d'Allemagne. La haine du parti religieux contre Renan n'a jamais désarmé, le maréchal de Mac-Mahon refusa de le nommer officier de la Légion d'honneur, Renan obtint ce grade seulement en 1880…  Il est mort à Paris en 1892 quelques mois après avoir achevé son "Histoire d'Israël".

L'œuvre de Renan a vieilli. Sa documentation historique est solide, probe, mais recourt souvent à l'imagination pour ressusciter, exalter le passé. Sa philosophie a été vigoureusement combattue et taxée de dilettantisme. En réalité, Renan est un esprit critique qui a cherché passionnément la vérité, mais c'est aussi un poète qui croit aux pouvoirs de l'universelle illusion. Son influence s'est exercée sur Anatole France, Maurice Barrès, Paul Bourget, Romain Rolland, Charles Maurras.

 

 

 

 

Tréguier sa maison.

 

 

 

 

renanErnest Renan naquit dans une maison bretonne à pans de bois de la fin du 16e - début du 17e siècle. La façade sur rue est à deux étages en encorbellement. Si l’écrivain n’y vécut que les quinze premières années de sa vie, il ne se sépara jamais de cette demeure, continuant à y venir pour les vacances.

L’aménagement a été conçu pour restituer la présence de Renan enfant, adolescent et homme célèbre : on peut y voir sa chambre natale avec sa cheminée de granit et son lit clos, la chambre de l’écolier logée sous les combles, avec le petit pupitre, et aussi une reconstitution du cabinet de travail de Renan au Collège de France.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

P1010122

FP_20Ernest_20Renan

phpThumb_generated_thumbnailjpg

phpThumb_generated_thumb546nailjpg

treguier_06

356px_Renan12

 

 

Procurez vous des ouvrages d'Ernest Renan

 

 

 LOCALISATION DE LA MAISON :

 

 

 

 

 

27 janvier 2008

William Shakespeare - Stratford upon Avon

 

Biographie de William Shakespeare.

 

 

shakespeare_thumbnail"Je tiens ce monde pour ce qu'il est : un théâtre où chacun doit jouer son rôle".

 

 

William Shakespeare est né le 23 avril 1564, à Stratford upon Avon, dans le comté de Warwick en Angleterre. Son père, John, appartient à la corporation des pelletiers et gantiers, et est maire de Stratford. A l'âge de 7 ans, William entre à la Grammar School, où il apprend, entre autres, à traduire des textes de l'anglais vers le latin et vice-versa. Il fait des études qu'il interrompt assez tôt, la fortune de son père ayant périclité.

Shakespeare épouse Anne Hathaway, de huit ans son aînée. Le 28 novembre 1582, naîtront deux filles et un garçon. Il quitte Stratford en 1587 dans des circonstances que l'on ignore et s'installe à Londres.  Il trouve du travail dans un théâtre et révèle son talent en "arrangeant" des pièces achetées aux auteurs. Dans les années 1590, il écrit des poèmes, les premières comédies et des drames historiques. La première date marquante de sa carrière dramatique serait l'année 1591, s'il faut lui attribuer, la seconde et la troisième partie d'"Henri VI", en effet, dans le remaniement qui a  été fait de ce drame, on trouve des traits d'un caractère à la fois sentimental et comique qui semblent bien dans sa manière.

Avant 1592, on ne possède guère d'indication sur la vie de Shakespeare. On ignore comment et où il vécut. Il est possible qu'il ait écrit ses premières pièces pour des compagnies de province. En 1592, il va se faire remarquer comme auteur et acteur. Il a déjà écrit ses premières pièces, "Les Deux Gentilhommes de Vérone" et "Henri VI". Son talent réside dans son habileté à transposer en images poétiques sa profonde compréhension de l'homme, mais aussi dans sa capacité à produire une grande variété d'oeuvres. "Venus et Adonis" paraît l'année suivante. Cette suite de petits poèmes narratifs est dédiée au mécène Henry Wriothesley, troisième comte de Southampton, tout comme "Le Viol de Lucrèce" publiée en 1594.

Son talent s'affirme. Sa renommée littéraire grandit sans cesse. Les succès de Shakespeare au théâtre lui valent d'attirer l'attention de plusieurs grands aristocrates. Mais le théâtre sollicite Shakespeare encore et toujours, exigeant chaque fois des intrigues plus nombreuses et plus riches. Ses pièces lucratives connaissent le succès populaire. Il écrit de nouvelles pièces "Peines d'Amour Perdues", "Roméo et Juliette" et "Le Songe d'une Nuit d'Eté". La fascination de la mort imprègne les pièces de Shakespeare :  le tombeau dans "Roméo et Juliette", les ossements et le cimetière dans "Hamlet". Vers la fin des années 1590, Shakespeare commence à écrire des pièces plus profondes qui semblent refléter ce qu'il a vécu. Ses craintes les plus sombres ne vont pas tarder à devenir réalité.

Au cours de l'été 1596, à Stratford, sa famille est frappée d'un grand malheur. Alors que William est en tournée en province, il apprend la mort de son fils Hamnet. "La douleur occupe la place de mon fils absent. Elle couche dans son lit, elle va et vient avec moi, elle prend ses jolis airs, me répète ses mots, me rappelle toutes ses grâces et habille ses vêtements vides de sa forme". "Le Roi Jean" acte III scène 4.

La Compagnie de Shakespeare ouvre, en 1599, un théâtre appelé Le Globe. En 1603, Jacques VI d'Ecosse, fils de Marie Stuart, est couronné Roi d'Angleterre sous le nom de Jacques Ier. Quinze jours après son accession au trône, les comédiens de la troupe, deviennent "les Hommes du Roi", les acteurs de la cour et du Roi. Ces dernières années sont peut être les plus importantes de sa carrière. Entre 1604 et 1607, il compose ses tragédies "Othello", "Macbeth" en hommage à Jacques VI d'Ecosse et "Le Roi Lear". Au cours de l'automne 1609, Shakespeare commence à occuper le théâtre de Blackfriars, qui devient le siège de son activité.

A l'été 1613, le théâtre du Globe est ravagé par les flammes durant une représentation d'"Henry VIII". L'incendie a marqué la fin de la carrière du dramaturge qui s'était déjà retiré à Stratford pour y écrire ses trois chefs d'oeuvre : "Cimbeline", "Le Conte d'Hiver" et "La Tempête". C'est sans doute le personnage de Prospero dans "la Tempête", sa dernière pièce, qui nous permet d'avoir l'image la plus précise du Shakespeare des dernières années.

Selon des témoignages écrits, Shakespeare, dont la santé était déjà chancelante, aurait contracté la fièvre et aurait dû se mettre au lit après avoir mangé trop de hareng saumuré et bu trop de vin au cours d'une nuit avec ses vieux amis du théâtre.

Shakespeare meurt le jour de son 52ème anniversaire. Il est enterré le 25 avril 1616, à l'Eglise de la Très Sainte Trinité où il avait été baptisé.

"En ce même jour, j'ai émis mon premier souffle, maintenant la roue du temps le remporte. Là où j'ai commencé, je finis. Ma vie a parcouru son arc."

Shakespeare est mort sans voir ses pièces officiellement publiées. Elles ont été réunies pour la première fois en 1623, sept ans après sa mort, rassemblées par ses amis et ses compagnons de scène.

 

 

 

Stratford upon Avon sa maison.

 

 

 

9a_20Birthplace_20of_20ShakespeareLa ville de Stratford-upon-Avon, où est né Shakespeare, en 1564, est située environ 150km de Londres. Cette proximité explique que ce bourg, dont le nom signifie "la route traversant le gué", fut le lieu florissant de marchés et de foires, et qu'il fut décimé par les épidémies de peste; par ailleurs, de la capitale venaient des troupes itinérantes de comédiens protégés par la reine ou par la noblesse: Stratford était le lieu d'une fortune changeante, qui marqua l'enfance et l'adolescence de Shakespeare.

Les visiteurs entrent dans la maison natale de Shakespeare par le jardin. Sur la droite se trouve le "Shakespeare Centre", ouvert en 1964 il abrite la bibliothèque, des collections d'archives et des ressources d'études du Shakespeare Birthplace Trust. Le jardin date principalement du milieu du 19ème siècle, mais comprend de nombreuses plantes mentionnées par Shakespeare.

Les visiteurs pénètrent ensuite dans une petite pièce qui faisait partie jadis de la demeure de Joan Hart, la soeur de William. Une porte conduit au petit salon.

La maison est agencée telle qu'elle était sans doute dans les années 1570 à l'époque où le père de William Shakespeare était un négociant prospère, ancien maire de la ville. Le petit salon était le lieu de réception de la famille. Le gigantesque lit à tentures est une copie de l'original du 16ème siècle. Posséder un tel lit était le signe de richesse et il n'était pas rare qu'un salon situé au rez-de-chaussée fasse également office de chambre à coucher.

Les murs du salon sont recouverts de tissus de couleur vive et remplaçaient à l'époque les tapisseries coûteuses. Les motifs que l'on trouve dans l'ensemble de la maison ont été copiés  de peintures murales et tissus originaux du 16ème siècle.

Il est possible que le sol dallé fissuré par endroits soit d'origine.

C'est dans la salle à manger que la famille se réunissait pour prendre ses repas, la table est mise comme pour un dîner normal avec de la vaisselle en étain. La vaste cheminée contient des ustensiles de cuisine et une broche pour faire rôtir la viande. Parmi les meubles, un tabouret et un banc gothiques, datant tous deux du 16ème siècle. L'une des tentures, copie d'une tapisserie d'origine, dépeint l'histoire biblique du retour du fils prodigue.

De l'autre côté d'un passage qui correspondait jadis à l'entrée de la maison, se trouve l'atelier du père de Shakespeare. Il fabriquait et vendait des articles de cuir blanc d'excellente qualité et plus particulièrement des gants pour lesquels il utilisait des peaux vertes (moutons, cerfs, jeunes chèvres etc...). Les balles et les paniers de laine sont également là pour nous rappeler que John Shakespeare était aussi un négociant et marchand de laine local qui allait jusqu'à Londres pour vendre ses articles.

Les pièces de l'étage étaient utilisées par la famille comme chambres à coucher. La première contient une réplique d'un tissu peint arborant un motif noir et blanc distinctif que l'on appelle "antique work" ou "Italian Grotesque". Dans la seconde, qui servait également à l'origine de chambre, se trouve une exposition qui illustre l'histoire de la maison en tant qu'attraction touristique. Vous y verrez une fenêtre sur laquelle des visiteurs du 19ème siècle y ont gravé leurs noms.

La tradition veut que la troisème chambre soit la pièce où est né Shakespeare en 1564. Les textiles et les tissus muraux sont des reproductions d'originaux du 16ème siècle. Sous le lit principal, se trouve une réplique d'un "truckle bed" un lit bas d'appoint à roulettes que l'on utilisait en cas de besoin, pour coucher des enfants, des serviteurs ou des amis. Le berceau, les jouets d'enfants, le baquet et les langes pour bébé sont des copies exactes des originaux de l'époque de Shakespeare.

L'aile arrière date sans doute des environs de 1601 et a été construite après le décès du père de William, à l'époque où la maison était utilisée comme auberge. On peut y voir une exposition relatant l'histoire des propriétaires de la maison de Shakespeare au fil des siècles.

La cuisine date du début du 17ème siècle, époque à laquelle l'aile arrière a été construite. La cheminée à foyer ouvert comprend un brasier à charbon en fer d'époque. Dans la dépense attenante, on peut voir de nombreux articles d'alimentation que Shakespeare aurait consommés, présentés dans des pots en céramique principalement utilisés pour conserver la nourriture. Certains sont d'origine, d'autres des copies.

 

 

 

 

 

Shakeauto

16

15

17

18

William_Shakespeare_house_Stratford_upon_Avon

893855

hathaway_2

 

The Shakespeare Birthplace Trust.

 

Procurez vous des ouvrages de William Shakespeare

 

LOCALISATION DE LA MAISON :

  

 

 

 

 

Publicité
Publicité
<< < 10 11 12 13 14 15 16 > >>
Publicité
Derniers commentaires
Publicité