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Maisons d'écrivains

27 octobre 2008

Harriet Beecher Stowe - Hartford

Biographie de Harriet Beecher Stowe.

 

 

Harriet_Beecher_Stowe"Les larmes les plus amères que l'on verse sur les tombes viennent des mots que l'on n'a pas dits, des choses que l'on n'a pas faites".

 

Harriet Beecher naît le 14 juin 1811 à Litchfield, dans l’État du Connecticut. Elle est la dernière née d’une famille qui compte sept enfants. Son père, Lyman Beecher, qui devient veuf de manière précoce, est pasteur de l'Église Congréganiste de la tradition de Jonathan Edwards. Il est d’ailleurs réputé à l’époque pour ses talents de prédicateur. C’est peut être ce qui explique que les frères de la jeune fille suivront la même voie. Celle-ci est élève, puis professeur de littérature biblique au Hartford Female Seminary jusqu'en 1832, un établissement fondé par sa sœur aînée Catherine. L’année suivante et forte de ses premières expériences pédagogiques, Harriet Beecher publie un ouvrage de géographie à l’usage des enfants. La famille Beecher s'installe ensuite à Cincinnati, dans l'Ohio, où Lyman Beecher assure la présidence du Lane Theological Seminary.

En 1836, Harriet Beecher se marie avec Calvin Stowe, pasteur et professeur de littérature biblique au sein de l’institution. Le couple aura sept enfants ; quatre décéderont dans des circonstances tragiques. Marqué par le puritanisme de la Nouvelle-Angleterre qui a fait son éducation, Harriet Beecher-Stowe mène une existence austère, scandée par ces drames familiaux. Sa correspondance est ainsi marquée de la monotonie de cette vie quotidienne. Dotée d’une solide culture classique, celle-ci s’occupe à composer des récits publiés dans les journaux locaux. Cette activité littéraire apporte en outre un appoint financier substantiel aux revenus de son mari et améliore d’autant l’ordinaire de la famille Stowe. En 1843, est ainsi publié en volume "The Mayflower, or Sketches and Characters among the Descendants of the Pilgrims".

A l’époque, Cincinnati, qui est située à proximité du Sud esclavagiste, est une première étape importante pour les esclaves en fuite. La ville n’est séparée du Kentucky, où perdure la traite, que par le fleuve Ohio. Cependant, avec le vote du Compromis Clay par le Congrès, le 18 septembre 1850, une loi qui se destine notamment à freiner le "marronnage", les habitants de la ville doivent à présent dénoncer ou livrer les fugitifs aux autorités. Au sein même de la communauté calviniste, on s’interroge sur leur sort. Certaines situations sont autant de dilemmes moraux. Au delà, se pose la grande question : faut-il abolir l’esclavage ? En 1850, Harriet Beecher-Stowe et son mari, nommé professeur à Bowdoin College, s'installent à Brunswick, dans l’état du Maine. Ce départ de Cincinnati ne les éloigne aucunement du problème de l’esclavage. Car de leur nouvelle habitation où ils ont trouvé refuge, de nombreux esclaves Noirs gagneront le Canada et la liberté.

Harriet Beecher-Stowe prend d’ailleurs publiquement position en rédigeant "Uncle Tom’ Cabin, or Life among the Lowly". Ce texte est présenté au Dr Bailey, le directeur du National Era, une feuille anti-esclavagiste de Washington. Celui-ci accepte de le publier dans les colonnes de son journal et offre même 300 $ à son auteur. Livré en quarante feuilletons à partir du mois de juin 1851, ce roman demeure confidentiel au milieu du lectorat habituel de l’hebdomadaire. Il suscite cependant l’attention de J. P. Jewett, un éditeur de Boston, qui en assure l’impression en deux volumes, le 10 mars 1852. "La Case de l'oncle Tom" connaît alors un succès prodigieux. 3.000 ouvrages sont vendus le premier jour. Traduit rapidement en une vingtaine de langues, il est édité à 305.000 exemplaires aux États-Unis la première année, à plus de deux millions et demi au-delà. Si ce triomphe commercial s’appuie sur l’esprit du temps, il permet néanmoins une plus grande diffusion des thèses abolitionnistes, grâce aux "Tom Shows" notamment. Ces spectacles de théâtre, où sont mis en scènes des épisodes du roman Harriet Beecher-Stowe, jouent sur la sensibilité du public en forçant le grotesque et la violence du récit. En Angleterre, des éditions populaires à six pence proposent également le texte à la lecture d’un public nombreux.

Dans son "Oncle Tom", Harriet Beecher-Stowe fait voler en éclat le mythe de la bonté de certains maîtres, les planteurs, et de la condition appréciable de leurs esclaves. En 1853, alors que l’on met en doute la vraisemblance de certaines scènes de son roman, elle donne "A Key to Uncle Tom's Cabin", une série de documents sur l'esclavage qui justifie son discours. La même année, le couple séjourne pour la première fois en Europe, grâce notamment aux énormes droits d’auteur que touche Harriet Beecher-Stowe. A deux autres reprises, celle qui est devenue une militante de l’anti-esclavagisme, admirée ou décriée, reviendra sur le "vieux continent", en 1856 et 1859. En 1856, elle donne une suite à son roman avec "Dred, a Tale of the Great Dismal Swamp".

Quelques années plus tard, en 1862, Harriet Beecher-Stowe est reçue par Abraham Lincoln, lecteur attentif de ses œuvres. A la Maison Blanche, le président des États-Unis félicite alors l’écrivain, affirmant à l’assemblée qu’elle était "the little lady who made this big war" (autrement dit : "Voici la petite femme qui a commencé une grande guerre"). Élu au mois de novembre 1860, ce dernier mène en effet depuis deux années la lutte meurtrière contre les États du Sud qui avaient fait sécession. Nord et Sud s’opposent en particulier à propos de ce que l’on a baptisé "l’institution spéciale", l’esclavage des Noirs. En 1862, le Nord abolitionniste est en passe de mettre un terme à cette guerre civile qui déchire la jeune nation. Le 31 janvier 1865, quelques mois avant la reddition sudiste à Appomattox, est voté le treizième amendement à la Constitution qui abolit l'esclavage sur l'ensemble du territoire américain.

A cette époque, Harriet Beecher-Stowe est devenue une écrivain prolixe. Elle rédige un ouvrage par an. En 1859, "The Mister's Wooing" et "The Pearl of Orr's Island", publié trois années plus tard, sont deux œuvres qui évoquent la Nouvelle-Angleterre. "Agnes of Sorrerrto" a pour cadre l'Italie. Dans les années qui suivent, dominent toujours des romans : "Oldtown Folks" en 1869, "Fireside Scories" en 1871, "Poganuc People" en 1878. La plupart de ces textes sont auparavant édité en feuilletons dans quelques-uns des journaux de l’époque, comme The Atlantic Monthly, The Christian Union ou The New York Independant. Enfin, un essai intitulé "The True Story of Lord Byron's Life" qui est à l’origine d’un grand scandale. Harriet Beecher-Stowe entend dans ce texte établir qu'il y avait eu inceste entre le poète, à qui elle voue une profonde admiration, et sa sœur…

L’écrivain est décédée le 1er juillet 1896, à l’âge de quatre-vingt cinq ans.

 

 

Sa maison à Hartford.

 

2834431527_6120b23552C'est en 1873 qu'Harriet Beecher Stowe fait l'acquisition du cottage en briques peintes de Forest Road à Hartford. Cette demeure victorienne est l'une des plus modestes du quartier, en effet à l'époque toutes les demeures de Nook Farm étaient grandioses. C'est ici qu'elle a vécu jusqu'à sa mort en 1896, dans cette maison qui comprenait tout de même dix sept chambres et plusieurs salles de réceptions, avec son mari Calvin, Stowe un ancien professeur de littérature biblique et leurs jumelles Eliza et Harriet.

A l'époque, la renommée de l'écrivain n'est plus à faire, au cours de la dernière moitié du 19ème siècle, elle était l'auteur américain le plus lu en Europe et en Asie. Ses œuvres ont été traduites en plus que soixante langues.

Un an plus tard, en 1874, Samuel Clemens, mieux connu sous le nom de Mark Twain, et sa famille ont emménagé dans une vaste maison située juste en face, une simple pelouse séparait les deux demeures. C'est dans cette maison que Mark Twain a écrit ses livres les plus célèbres (Tom Sawyer et Huckleberry Finn). Les Clemens étaient une génération plus jeune que les Stowe, en fait Samuel Clemens avait le même âge que les jumelles Harriet et Eliza; Ils sont rapidement devenus amis et se fréquentaient régulièrement.

La demeure appartient au Stowe Center qui a pour mission de préserver la maison et de promouvoir les collections ainsi que d'inciter les personnes à suivre son engagement en faveur de la justice sociale, en effectuant des changements positifs.

Le rez-de-chaussée de la demeure comprend un salon avant, qui était réservé aux manifestations officielles et aux réceptions, et un salon arrière réservé aux activités familiales et qui servait pour la lecture, les jeux ou pour y prendre le thé.

L'ameublement de la maison toute entière est un mélange de styles étalés sur plusieurs siècles, avec une prédominance pour le style victorien. De nombreuses œuvres d'art décorent la maison, telles que la copie de la Madone de Raphaël ou bien encore la reproduction de la Vénus de Milo, ces œuvres sont des souvenirs de voyages en Europe, rapportés par les Stowe. Des huiles et des aquarelles peintes par Harriet, témoignent de sa passion pour l'art et de son sens artistique.

La cuisine possède une cuisinière à gaz de trois feux, ainsi qu'une grande table où la famille prenait ses repas, un vaisselier orné de sculptures d'oiseux et de fruits complète cette pièce. Il faut préciser que la cuisine tout en pin, étagères, boîtes de rangement, portes et tours de fenêtre, était au goût de l'époque et avait été recommandée par Harriet et sa sœur Catherine dans un ouvrage qu'elles avaient fait paraître en 1869 "The American Woman's Home".

Au deuxième étage se trouvent les chambres et une salle de bain ainsi qu'un salon comportant des meubles décorés par Harriet.

Là encore on peut voir de nombreuses reproductions acquises pendant les voyages de la famille dans le Maine, la Floride ou même en Ecosse. Dans la chambre des Stowe, une curiosité, un terrarium rempli de fougères et de mousses.

Harriet Beecher Stowe aimait les fleurs et les jardins, pour lui rendre hommage le Stowe Center a crée 8 jardins différents où il fait bon flâner et où des visites guidées sont organisées :

Le Woodland Garden

The Blue Cottage Garden

The Wildflower Meadow Garden

The Formal Color Coordinated Garden

The High Victorian Texture Garden

The Antique Rose Garden

The Pink & Red Cottage Garden

The Yellow & Orange Garden

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Harriet Beecher Stowe Center.

 

Procurez vous des ouvrages d'Harriet Beecher Stowe

 

 LOCALISATION DE LA MAISON :

 

 

 

 

 

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20 octobre 2008

Edith Wharton - The Mount

 

Biographie d'Edith Wharton.

 

 

edith_wharton"On peut répandre la lumière de deux façons : être la bougie, ou le miroir qui la reflète".

 

 

Edith Newbold Jones est née à New York le 24 janvier 1862, son enfance est marquée par l'aisance et les voyages. Issue d'une riche famille de la haute bourgeoisie américaine, elle vit à New York, Paris, Florence ou encore en Allemagne, se construisant au fil des découvertes un imaginaire hors du commun.

Si ses parents n'apprécient guère qu'elle se consacre à l'écriture dès l'adolescence - elle achève sa première nouvelle, "Fast and Loose", à 15 ans - ils financent tout de même en 1878 l'édition du recueil de poèmes qui la fera connaître, "Verses".

À partir de 1880, ses productions sont publiées dans l'Atlantic Monthly , puis dans le Scribner's Magazine (Mrs Manstey's View 1890, Ethan Frome 1911). Elle connaît le succès avec "The Decoration of Houses", ouvrage paru en 1897 avec la collaboration de l'architecte Odgen Codman, mais surtout avec "Chez les heureux du monde", son premier roman, en 1905.

Femme de tête et de passion, elle fréquentera plusieurs hommes, et notamment Edward (Teddy) Robin Wharton, sans jamais trouver celui qui lui convienne. À 23 ans, elle épouse Teddy qui est, issu du même milieu qu'elle. Ils ne partagèrent malheureusement aucun intérêt intellectuel et artistique commun et finirent par divorcer en 1913, après de nombreuses infidélités de Teddy et une santé mentale déclinante.

En 1902, elle s'installe à The Mount, la maison que les Wharton ont fait construire à Lenox, mais retourne en Europe dès 1903. Elle rencontre Henry James cette année-là en Angleterre, avec lequel elle restera liée jusqu'à la mort du Dearest (cher Maître) en 1916. Elle s'entourera également de personnalités comme Henri Adams, Theodore Roosevelt et Walter Gay.

A partir de 1907, elle s'installe à Paris. Au fil des années, elle fréquenta des auteurs français comme Paul Bourget, Jacques Emile Blanche, Anna de Noailles, André Gide, et Jean Cocteau. Son installation à Paris, puis après 1919 dans sa villa Pavillon Colombe à Saint Brice sous Forêt, n'altérèrent guère son goût du voyage. Elle loue à Hyères qu'elle a connue grâce à Paul Bourget, le Castel Sainte-Claire, et devient l'amie de Marie Laure de Noailles.

Durant la Première Guerre Mondiale, elle crée les American Hostels for Refugees, collecte des dons et visite les hôpitaux du front. Les récits de ses visites seront publiés dans un recueil intitulé "Fighting France from Dunkerque to Belfort" (La France en Guerre). Elle reçoit la Légion d'Honneur.

Edith Wharton enchaîne les ouvrages, couchant sur le papier avec ferveur son goût pour l'aventure : "The Reef" (1912), "Eté" (1917). En 1920,la parution de "Le temps de l'innocence"(The Age of Innocence), pour lequel elle recevra le prix Pulitzer, (première femme à obtenir cette prestigieuse récompense) est un triomphe. En 1923, elle est la première femme à être faite Docteur honoris causa de l'Université de Yale. . Edith Wharton fut l’une des rares femmes libres de la Belle époque.

Le 27 avril 1934, elle publie son autobiographie,"A backward Glance".

Le 11 avril 1935, elle a une attaque cardiaque, sans séquelle. Une nouvelle attaque se produit le 1er juin 1937 et Edith Wharton meurt le 11 août à Saint Brice sous Forêt dans le Val d'Oise. Elle est enterrée au Cimetière des Gonards, à Versailles.

Son dernier roman "The Buccaners", inachevé, est publié à titre posthume en 1938. Une nouvelle version, achevée par Marion Mainwaring à partir du synopsis et des notes écrits par Edith Wharton est publiée en 1993.

 

The Mount sa demeure.

 

Th_MountEdith Wharton est aujourd'hui reconnue comme l'un des plus célèbres écrivains américains. Pur produit de la classe supérieure new-yorkaise, elle voyage très jeune en Europe, et tire de son observation les principes de son premier grand succès : "La Décoration des Maisons", un ouvrage fondateur écrit avec son ami l'architecte Ogden Codman et publié en 1897. Les deux auteurs prônaient le retour à la simplicité, la symétrie, l'harmonie des proportions, l'usage des couleurs claires, l'abandon d'un style par trop tapissier. L'effet de ces conseils se fit immédiatement sentir dans les grandes maisons de Newport ou de New York et chez des décorateurs comme Elsie de Wolfe.

Edith Wharton devait faire construire quelques années plus tard, en 1902, pour son propre usage une maison à Lenox dans le Massachusetts, The Mount. D'inspiration franco-italienne, cette grande maison entourée de jardins illustrait bien les théories de Wharton.

Situées à l’ouest de l’état du Massachusetts, à deux heures de route de Boston, les collines des Berkshires sont réputées pour leurs manifestations culturelles et leurs nombreux musées. Au XIXe siècle, les Berkshires ont attiré auteurs et artistes, fascinés par l’atmosphère paisible de la région. C'est là qu'Edith Wharton achète un parc de cinquante cinq hectares, cette campagne  l'a sauvé de la dépression et a abrité sa solitude. En 1902, Edith a quarante ans, passage difficile, "J'éprouve au plus haut point l'horreur d'avoir quarante ans, non que je croie que c'est là une mauvaise chose, seulement je ne suis pas encore prête".

The Mount sera sa maison. Le contrat notarié est rédigé à son seul nom, c'est elle qui en conçoit les plans avec l'aide de l'architecte Hoppin. Plus de trois cent ouvriers y travailleront. Cette maison lui donne l'occasion de mettre en pratique ses principes d'architecture, de décoration intérieure, mais aussi d'aménagements extérieurs.

Ses influences multiples sont révélatrices de son esprit cosmopolite :  les jardins magnifiques recréent l'ambiance qu'elle évoque dans son ouvrage "Villas italiennes et leurs jardins", la demeure est un mélange de ce qui se faisait au XVIIIème siècle en Angleterre mais aussi en France, et sa situation, bien sûr, mais aussi le côté pratique des installations (un ascenseur, l'électricité dès 1902), le blanc des murs extérieurs joint aux vert des volets, sont typiquement américains. Son ami Henry James qui aimait y séjourner a dit "Un délicat château français se mirant dans un étang du Massachusetts".

En ce lieu, tout est conçu pour l'intimité. Les jardins clos rappellent les pièces de la maison, la circulation entre intérieur et extérieur, est fluide, la cour intérieure se poursuit par un vestibule ombragé conçu comme une grotte néoclassique. Le salon s'ouvre sur une immense terrasse et abrite des coins intimes propices à la conversation. La demeure est composée de quarante deux pièces, construites en enfilade sur plusieurs niveaux. Une impression à la fois de grandiose et de simplicité s'en dégage.

C'est dans sa chambre, dans son lit, qu'Edith Wharton écrivait, face aux jardins, éparpillant les feuilles à même le sol, il sortira de son imagination "Ethan Frome" et "Chez les heureux du monde". "The Mount a été ma première vraie maison" écrira t elle. La séparation avec son mari entraîne la vente de la propriété en 1911, Edith s'embarque alors pour l'Europe, elle ne reverra jamais The Mount.

Depuis 1971, la demeure est inscrite au Patrimoine et appartient depuis 1980 à la Edith Wharton Restoration, qui a entrepris un vaste programme de restauration du site.

 

 

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The Mount Estate & Gardens.

Visite guidée de The Mount.

 

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13 octobre 2008

John Steinbeck - Salinas

 

Biographie de John Steinbeck.

 

steinbeck"On peut être fier de n'importe quoi si c'est tout ce que l'on a".

 

John Ernest Steinbeck naît en Californie, à Salinas, le 27 février 1902. John Senior, son père, est trésorier, et sa mère, Olive, est enseignante. Il a trois sœurs : Elizabeth (1894-1992), Esther (1892-1986) et Mary (1905-1965). Il étudie au lycée de Salinas, puis à l'université Stanford sans grand succès. Il occupe divers emplois, puis abandonne ses études sans avoir obtenu de diplôme et part à New York en 1925. John Steinbeck travaille brièvement au New York American, puis rentre à Salinas en 1926.

John Steinbeck écrit en 1929 son premier roman, "La Coupe d'or" (Cup of Gold: A Life of Sir Henry Morgan, Buccaneer, With Occasional Reference to History), une fiction historique basée sur la vie de Henry Morgan, qui ne rencontre pas le succès. En 1930, il épouse Carol Henning et déménage à Pacific Grove. Il y rencontre Edward Ricketts, un biologiste avec qui il se lie d'amitié.

En 1932, il publie "Les Pâturages du Ciel" (The Pastures of Heaven), un ensemble d'histoires se situant dans la ville de Monterey. En 1933, il publie "Le Poney rouge" (The Red Pony) et "Au dieu inconnu" (To a God Unknown). Sa mère étant très malade,  reste à son chevet jusqu'à fin 1934 où elle décède . Dans le même temps, il a  commencé à recueillir des informations sur les syndicats fermiers. Son père meurt à son tour en 1935.

"Tortilla Flat", écrit en 1935, lui vaut son premier prix littéraire, la médaille d'or du meilleur roman écrit par un californien décernée par le Commonwealth Club of California. Cette histoire humoristique lui assure le succès. Il devient ami avec son éditeur, Pascal Covici.

Avec "Des souris et des hommes" (Of Mice and Men) et "En un combat douteux" (In Dubious Battle), publiés en 1936, ses œuvres deviennent plus sérieuses. Dans une lettre à un ami, il se désole : "Il y a des émeutes dans Salinas et des meurtres dans les rues de cette chère petite ville où je suis né".  Il reçoit le New York Drama Critics Award pour sa pièce.

Après "La Grande Vallée" (The Long Valley) en 1937 et "Their Blood Is Strong", un reportage sur les travailleurs immigrants, en 1938, il publie "Les Raisins de la colère" (The Grapes of Wrath) en 1939, qu'il considère comme son meilleur travail. Néanmoins, estimant que son écrit est trop révolutionnaire pour connaître le succès, il conseille à son éditeur un petit tirage... Le livre connaît le succès. On lui reproche néanmoins le langage utilisé et les idées développées. Le livre est interdit dans plusieurs villes de Californie. En 1940, lorsque le roman est adapté au cinéma, il reçoit le Prix Pulitzer.

En 1941, il lance une expédition marine avec Ricketts et publie "Dans la mer de Cortez" (Sea of Cortez]), écrit en collaboration avec son ami. Steinbeck publie "Lune noire" en 1942. Cette même année, il divorce et épouse Gwyndolyn Conger en 1943. "Lifeboat", dont il a écrit le script, sort au cinéma en 1944. La même année, il déménage à Monterey, mais y est mal accueilli par les habitants. Il part ensuite pour New York. Il a un premier fils, Thom.

Après avoir écrit "Rue de la sardine" (Cannery Row) en 1945, il déménage à Pacific Grove en 1948. Il commence ses recherches pour l'écriture de "À l'est d'Eden" (East of Eden). En 1946, son second fils, John IV, vient au monde. Il essaye d'acheter le ranch où se déroulent les aventures du "Poney rouge", mais il échoue. Les personnages de "Rue de la sardine" se retrouvent dans un autre roman, "Tendre jeudi" (Sweet Thursday).

En 1947, il publie "La Perle" et part en Russie, accompagné du photographe Robert Capa, pour le New York Herald Tribune. Il en tire "Journal russe" (Russian Journal) en 1948. Ricketts meurt dans un accident de voiture. Il divorce.

Il rencontre Elaine Anderson Scott en 1949 et l'épouse en 1950. En 1952, il participe au film de Elia Kazan, Viva Zapata ! et publie "À l'est d'Eden".

Il publie en 1954 "Tendre jeudi" (Sweet Thursday). Une comédie musicale, "Pipe Dream", en est tirée en 1955. Il déménage à Sag Harbor, dans l'État de New York. En 1957, la ville de Salinas propose de donner son nom à un lycée. Il refuse.

En 1958 est publié "Once There Was a War", recueil de ses reportages de guerre. Il a une attaque en 1959, ce qui l'encourage à voyager en Angleterre et au Pays de Galles, puis à parcourir l'Amérique en 1960.

En 1962, il écrit "L'Hiver de notre mécontentement" (The Winter of Our Discontent) en espérant "revenir en arrière de presque quinze ans et recommencer à l'intersection où il avait mal tourné". Il est alors déprimé, et estime que la célébrité l'a détourné "des vraies choses".

Les premières critiques sur le livre sont mitigées, mais il reçoit néanmoins le Prix Nobel de Littérature en 1962. Après un autre voyage en Europe en 1963 avec Edward Albee, il reçoit la Médaille de la Liberté des États-Unis en 1964.

Il meurt le 20 décembre 1968 à New York d'artériosclérose.

 

 

Salinas sa maison.

 

1174362028_e622b060aeConstruite en 1897 par l'architecte JJ Conner, cette maison de style victorien de deux étages est située à Salinas en Californie, à deux pas de Main Street à l'angle de Central Avenue et de Stone Street. La maison a été achetée par les parents de Steinbeck en 1900, et celui-ci y est né dans la première chambre à gauche de l'entrée le 27 février 1902. C'est dans cette maison que John a grandi, occupant une chambre à l'étage donnant sur Central Avenue.

Après le décès des parents de Steinbeck dans le milieu des années 30, la maison a été vendue à Madame Marie Koenecke Klute. Les Klute y ont habité jusqu'en 1953, après leur départ, la maison est restée inoccupée. En 1967, à la mort de madame Klute, la maison a été confiée à la fondation Hartnell College, pour y héberger le Newman Club. Les étudiants, membres de cette association, ont eu la charge de restaurer cette maison, celle-ci a été inaugurée le 20 décembre 1969. Le Newman Club a utilisé cette maison comme résidence étudiante et comme salle de réunion.

En 1971, le Club a vendu la maison à la Guilde de la Vallée de Salinas, une association à but non lucratif formée de huit femmes enthousiastes, désireuses de promouvoir la production de la région, et la maison a été transformée en restaurant gastronomique. Après des travaux de réhabilitation, le restaurant à ouvert ses portes le 27 février 1974, jour anniversaire de la naissance de John Steinbeck. La maison est gérée par des bénévoles avec un minimum de personnel rémunéré, et a récemment célébré son 30ème anniversaire.

En avril 1995, l'Ancien et Honorable Ordre de E Clampus Vitus (organisme voué à l'étude et à la conservation de patrimoine de l'Ouest), a désigné la maison comme une oeuvre littéraire historique.

En août 2000, elle a été répertoriée sur le registre national des lieux historiques.

De nombreux souvenirs et photographies de la famille Steinbeck décorent le lieu et on y trouve même une boutique où les livres de Steinbeck côtoient ceux des recettes exclusives du restaurant.

 

 

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The Steinbeck House.

 

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5 octobre 2008

Charles Darwin - Down House

Biographie de Charles Darwin.

 

Charles_Darwin"Les espèces qui survivent ne sont pas les espèces les plus fortes, ni les plus intelligentes, mais celles qui s’adaptent le mieux aux changements".

 

Cinquième enfant d’une riche famille anglaise, Charles Robert Darwin naît le 12 février 1809 à Shrewsbury, dans l’Ouest de l’Angleterre. Très tôt, il manifeste déjà un grand intérêt pour la nature. L’enfant aime la chasse, la pêche et collectionne les insectes. Charles Darwin est également passionné par les livres d’histoires naturelles qu’il dévore. Aussi son père, un médecin réputé, l’envoie faire des études de médecine à Édimbourg dans le but de le détourner d’une carrière de naturaliste qu’il juge sans aucun avenir.

A 16 ans, le jeune étudiant trouve la médecine ennuyeuse et décide donc, malgré des notes satisfaisantes de quitter l’Université avant l’obtention de son diplôme. Il rejoint alors le Christ’s College de Cambridge afin de devenir pasteur anglican. A cette époque la plupart des naturalistes sont des hommes d’Église. C’est là que Charles Darwin rencontre le géologue Adam Sedgwick ainsi que le révérend John Henslow, un professeur de botanique dont il devient le protégé.

En 1831, il obtient sa licence. La même année, Henslow le recommande au capitaine Robert Fritz Roy qui se prépare à embarquer sur le Beagle pour une expédition de circumnavigation. La mission de l’équipage consiste à cartographier le littoral sud américain ainsi que les côtes de Patagonie encore mal connues. En décembre 1831, le navire quitte l’Angleterre avec Charles Darwin à son bord.

Le naturaliste profite de ce voyage pour amasser un grand nombre d’observations et pour récupérer des milliers de spécimens de végétaux et d’animaux vivants ou fossiles. Charles Darwin s’étonne alors de la distribution géographique des espèces qu’il observe, aux îles Galapagos notamment, et des relations qui les unissent. Il étudie ainsi les treize sortes de pinsons vivant sur l’île qui, quoique identiques en apparence, semblent former des espèces distinctes. Les ornithologues le confirmeront d’ailleurs par la suite. La croisière se prolonge jusqu’en octobre 1836. Quand le Beagle quitte enfin les Galapagos, Darwin vient de lire les "Principes de géologie" rédigés quelques années auparavant par Sir Charles Lyell, un géologue britannique qui conteste le catastrophisme. Ce dernier ne remet pourtant pas en cause la fixité des espèces. Charles Darwin, lui, voit plus loin. Il doute maintenant de la position de l’Église et pense ainsi que les espèces se modifient.

Revenu en Angleterre, il rédige en 1837 son premier carnet sur l’origine des espèces. Au début des années 1840, l’homme de sciences a déjà établi les grandes lignes de sa théorie sur l’évolution par la sélection naturelle. D’une santé chancelante cependant, il vit grâce à un héritage familial conséquent, qui le laisse à l’abri du besoin. Agoraphobe et atteint d’un défaut de prononciation, Charles Darwin sort peu de chez lui, se contentant d’entretenir une correspondance fournie avec Lyell et Henslow. Ses lettres ainsi que les spécimens envoyés lors du voyage sur le Beagle l’ont fait connaître, aussi n’est-il pas coupé de la communauté scientifique. Pourtant, même s’il poursuit ses recherches, Charles Darwin repousse de jour en jour la publication de ses œuvres.

En 1844 le naturaliste écrit un long essai sur l’origine des espèces et la sélection naturelle. Conscient de l’importance de ses travaux, il demande ensuite à sa femme de publier l’ouvrage s’il mourait avant d’avoir signé un traité complet sur le sujet. En effet Charles Darwin hésite à publier ses idées, redoutant la polémique que celles-ci pourraient provoquer. Lyell le prévient par courrier qu’il ferait pourtant mieux de le faire avant qu’un autre scientifique ne le devance. Au mois de juin 1856, c’est le choc. Darwin reçoit le manuscrit d’un jeune naturaliste, Alfred Wallace, qui fait état d’une théorie de la sélection naturelle résumant parfaitement ses propres idées. Le 1er juillet 1858, Sir Charles présente bientôt ce texte en même temps que des extraits de l’essai inédit de son ami Darwin à la Société linnéenne de Londres. Ceci pousse l’homme de sciences à achever à la hâte "Sur l’origine des espèces", un ouvrage qu’il présente au public le 24 décembre 1859. Celui-ci connaît un succès immédiat.

Dans ses écrits, Charles Darwin s’oppose au fixisme (les espèces présentes en 1859 ont toujours été là ) et au créationnisme (les espèces ont été créées par Dieu au cours de la Genèse). Il avance ainsi qu’il existe une parenté entre les espèces actuelles, qui sont issues d’ancêtres communs, et qu’il y a évolution du monde vivant. Le naturaliste reprend par là même les idées professées en 1809 par Lamarck dans "La philosophie zoologique", avec cependant une certaine originalité. L’illustre savant proposait en effet que l’animal lui-même était la cause de la diversification : par son propre comportement, il se transforme et transmet sa transformation à ses descendants.

Charles Darwin pense que le moteur de l’évolution est extérieur à l’animal. Selon lui, il existe une pression de sélection, due à l’environnement, une lutte pour la vie qui entraîne une compétition entre les jeunes d’une même espèce. Les survivants donnent alors naissance à la génération suivante, un peu mieux adaptée à son milieu. L’évolution agit donc graduellement et elle est orientée vers la survie du plus apte. Aussi le terme "d’évolution" devient synonyme de "progrès". Par son travail, Darwin améliore la définition de l’espèce, en parlant de caractères spécifiques ou nouveaux et de caractères génériques ou ancestraux.

Les réactions provoquées par la diffusion de ses théories viennent rapidement. On demande ainsi au scientifique de prouver ce qu’il avance mais c’est pour lui chose impossible. Il parle bientôt de "caractères héritables " ce qui amène des ambiguïtés dans son discours. Il faudra en fait attendre l’année 1866 et la publication des travaux de Johann Mendel pour confirmer sa théorie. Au cours de ces années, Charles Darwin poursuit ses études sur le vivant. Il publie en 1862 "La fécondation des Orchidées" puis "Variation des animaux et des plantes domestiques" en 1868. En 1871, l’homme de sciences rencontre une opposition encore plus importante à ses idées quand il fait paraître "La lignée humaine". Dans cet ouvrage en effet, Darwin place alors l’Homme au niveau de l’animal et va jusqu’à dire que ce dernier descend du singe. Les milieux ecclésiastiques notamment sont profondément choqués. L’Église pourtant admettra à la fin du siècle, sous le pontificat de Léon XIII, qu’il n’y a pas de contradiction fondamentale entre le concept d’évolution et les théories bibliques.

"L’expression des émotions chez l’Homme et les animaux"
paraît en 1872. Viennent ensuite "Les plantes insectivores" en 1875 puis "Les îles volcaniques" en 1876. Avec son fils, Francis, Charles Darwin réalise à cette époque les premières expériences sur le phototropisme, c’est à dire sur la croissance des végétaux conditionnée par la lumière. Ensemble; ils observent une plantule de graminée, qui se plie ou demeure statique, en fonction de la lumière que celle-ci reçoit au niveau de l’apex de son coléoptile, autrement dit la gaine qui entoure la pousse de la plantule. C’est la première fois que l’on met en évidence la notion de messager ou d’hormone végétale. Les travaux des Darwin, père et fils, sont publiés dans "Le mouvement chez les plantes" en 1880. En 1881, Charles Darwin écrit ensuite "La formation de l’humus végétal par l’action des vers de terre".

Jusqu’à sa mort, survenue le 19 avril 1882, le scientifique développe ses thèses, s’attachant à leur donner une base scientifique solide en trouvant une origine naturelle à la diversité du vivant. Depuis lors, lorsque l’on parle d’évolution, il y a "l’avant" et "l’après" Darwin.

Down House sa maison.

 

 

 

Down_HouseDown House est située à Downe dans le district londonien de Bromley, une banlieue à 22,8 km au sud-est de Charing Cross. C'est dans cette demeure que Darwin travailla sur sa théorie de l'évolution par la sélection naturelle. Le lieu est maintenant devenu un musée en son honneur.

A l'origine, Down House était une ferme construite en 1650 puis agrandie en 1778.

Darwin décide de quitter Londres pour la banlieue lors des émeutes de travailleurs, achetant la maison pour £2,200 au Révérend James Drummond, qui lui en avait demandé £2,500. Ils y emménagent le 14 septembre 1842. La famille Darwin est alors composée de Charles, de sa femme Emma et de leurs deux enfants William Erasmus (né en 1839) et Anne (née en 1841). Emma était alors enceinte de Mary Eleanor, qui naît le 23 septembre mais décède moins d'un mois plus tard le 18 octobre.

Les autres enfants de Darwin naîtront dans cette maison : Etty (né en 1843), George (né en 1845), Bessy (née en 1847), Francis (né en 1848), Leonard (né en 1850), Horace (né en 1851) et enfin Charles Waring Darwin (1856 – 1858). Beaucoup d'entre eux deviendront illustres par leur propre travail.

Les Darwin modifient et agrandissent la maison de différentes manières. Le 24 mars 1843, les travaux débutent par la construction d'une large baie vitrée sur la façade. Une nouvelle salle de réception est ajoutée en 1858, avec en même temps une extension au niveau de l'entrée principale. L'ancienne salle de réception est transformée en salle à manger, et l'ancienne salle à manger en salle de billard. En 1872 une véranda est installée à côté de la salle de réception. En 1877, un nouveau bureau, un hall d'entrée et un porche de style Georgien sont ajoutés et l'ancien bureau où Darwin avait écrit "The Origin" est transformé en fumoir.

Charles Darwin meurt dans cette maison le 19 avril 1882, à l'âge de 73 ans, après y avoir vécu et travaillé pendant 40 ans.

En 1907, une école privée pour fille est établie dans la maison par Miss Olive Willis (1877-1953), mais est déplacée en 1922.

La maison est rachetée en 1927 par Sir George Buckston Browne (1850-1945), chirurgien, qui la présente à la British Association for the Advancement of Science avec une demande de création d'une fondation pour assurer sa préservation en tant que mémorial en l'honneur de Darwin. Down House devient un muséum le 7 juin 1929.

La fondation Buckston Browne s'avère insuffisante pour assurer les dépenses de maintenance. En octobre 1953, la British Association fait alors don de la maison au Royal College of Surgeons of England, qui gère la Surgical Research Station, située juste à côté. En 1962 Sir Hedley Atkins (1905-1983), plus tard président du Royal College of Surgeons, s'installe dans la maison avec sa femme et assure le rôle de conservateur de musée honoraire.

Down House est racheté en 1996 par l'organisation gouvernementale English Heritage, grâce à une aide du Wellcome Trust. Elle est restaurée avec des fonds levés par le Natural History Museum et par un don de l'Heritage Lottery Fund. Elle rouvre ses portes au public en avril 1998 et est désormais ouverte du premier mercredi de février jusqu'au dernier dimanche avant Noël.

Down House et ses alentours ont été proposé par le  Department for Culture, Media and Sport, pour être classé au patrimoine mondial, la décision est attendue pour 2009.

 

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Down House.

Complete works of Charles Darwin.

Charles Darwin.

Darwin at home.

 

Procurez vous des ouvrages de Charles Darwin

 

 LOCALISATION DE LA MAISON :

 

 

 

 

 

2 septembre 2008

George Sand - Nohant

Biographie de George Sand.

 

George_Sand"Le temps n'endort pas les grandes douleurs, mais il les assoupit".

Aurore Dupin naît à Paris, au n°15 de la rue Meslay, le 1er juillet 1804. Son père, aide de camp du prince Murat, accompagne celui-ci lors de l’expédition d’Espagne. Au mois d’avril 1808, Sophie Delaborde, sa femme, et sa fille le rejoignent à Madrid. Dès l'été suivant, la famille Dupin est de retour en France, dans la propriété familiale de Nohant appartenant à Mme Dupin mère, fille naturelle du maréchal Maurice de Saxe, et donc née Marie-Aurore de Saxe. Le 16 septembre de la même année, Maurice Dupin fait une chute de cheval mortelle. L’enfant est alors confiée à sa grand-mère, qui s'en voit attribuée officiellement la tutelle par sa belle-fillle le 28 janvier 1809. Elle grandira donc dans l’Indre, effectuant néanmoins quelques séjours auprès de sa mère dans la capitale parisienne.

Confiée d'abord aux bons soins d'un précepteur, Deschartres, le 18 janvier 1818, Aurore entre comme pensionnaire au couvent des Augustines anglaises, rue des Fossé-Saint-Jacques à Paris. Elle quitte l’institution le 12 avril 1820, non sans avoir connu l’été précédent une véritable crise mystique. Avec le décès de sa grand-mère, le 26 décembre 1821, se pose de nouveau le problème de la tutelle de la jeune fille, partagée entre sa mère et une tierce personne choisie par Mme Dupin. Afin de s’éloigner de ces intrigues, Aurore séjourne au printemps 1822 chez des amis de son père, les Roettiers du Plessis, au Plessis-Picard, près de Melun. Elle fait alors la rencontre de François-Casimir Dudevant, saint-cyrien et licencié en droit, fils de notable et bon parti, qu’elle épouse le 17 septembre suivant.

Cette union est un échec sentimental, malgré la naissance de deux enfants, Maurice venu au monde le 30 juin 1823 puis Solange, quelques années plus tard, le 13 septembre 1828. Celle-ci d’ailleurs est peut être la fille de Stéphane Ajasson de Grandsagne, un jeune nobliau des environs, collaborateur du baron Cuvier au Museum d'Histoire naturelle, avec lequel Aurore a eu une liaison de quelques mois. Le 30 juillet 1830, la jeune femme fait également la connaissance de Jules Sandeau, âgé à l'époque de dix-neuf ans, lors d’une réception chez des amis, les Duvernet, au château voisin de Coudray. Celui-ci devient rapidement son amant. Aurore obtient l’accord de son mari de partager désormais son temps entre Nohant et Paris, celui-ci acceptant également de lui verser une rente de 1.500 Francs. Elle retrouve alors Jules Sandeau, qui fait son droit dans la capitale, l’année suivante.

Ensemble, ils logent dans un appartement, 31 rue de Seine-Saint-Germain, avant de s'installer au 25 quai Saint-Michel. Sandeau a des ambitions littéraires qu’il fait partager à sa maîtresse. Les deux amants publient un premier roman, "Le Commissionnaire", écrit de concert, qui paraît le 24 septembre 1830, puis "Rose et Blanche" au mois de décembre suivant. Cette dernière œuvre est d’ailleurs signée Jules Sand. L’année suivante, Aurore Dudevant rédige seule "Indiana", un roman d'amour contant l'histoire d'une jeune fille mal mariée, qui paraît le 18 mai sous le pseudonyme de G. Sand. Malgré l'épidémie de choléra qui sévit à Paris et occupe les esprits, celui-ci connaît un vif succès. Au mois de novembre 1831, "Valentine", premier roman berrichon, portera pour nom d’auteur George Sand. Celle-ci entame une collaboration avec La Revue des Deux-Mondes, pour laquelle elle s'engage à rédiger une chronique. Le 29 mai 1836, dans ces pages très courues, elle dénonce ainsi le silence qui règne sous les toits, les affres de la vie conjugale. L'écrivain se lie aussi avec des personnalités du monde des lettres et des arts : le critique Sainte-Beuve, l'actrice Marie Dorval...

Elle fait la rencontre d’Alfred de Musset en juin 1833, lors d'un dîner qui réunit les collaborateurs de La Revue. Quelques semaines plus tard, le poète devient son amant. Ensemble, ils partent, le 12 décembre suivant, avec la malle-poste pour un voyage romantique à destination de l’Italie. En compagnie de Stendhal,qui rejoint Civitavecchia et son poste de consul, Sand et Musset descendent la vallée du Rhône en bateau avant de s’installer, le 1er janvier 1834, à l’Hôtel Albergo Reale Danieli à Venise. Musset tombe alors gravement malade. Au mois de juillet, Georges Sand quitte enfin Venise après un séjour idyllique et passionné, assombri cependant par les tromperies réciproques. La fin de l’année est d’ailleurs faite de ruptures et de réconciliations entre Alfred de Musset et George Sand. Celle-ci entretient une liaison avec un autre amant, le médecin italien Pagello qui avait soigné l’écrivain pour sa dysenterie dans la cité vénitienne. La séparation est à présent rendue inévitable.

Au cours de ces quelques mois de passion amoureuse, George Sand multiplie les publications : "Lélia", le 18 juillet 1833 ; "Le Secrétaire intime", le 19 mars 1834 et enfin "Jacques" le 20 septembre de la même année. L'écrivain, qui trouve avec la vente de ses livres, une indispensable indépendance financière, met en scène l'amour, s'interrogeant au passage sur l'utilité du mariage. Elle est de retour à Nohant, seule, le 19 août 1834. C’est alors que survient un événement d’importance dans sa vie de femme : Aurore Dupin obtient la séparation d’avec son mari, prononcée par le tribunal de La Châtre, le 16 février 1836. Toujours avide de voyages, de paysages et de rencontres, George Sand passe ensuite le reste de l’année en villégiature en Suisse, en compagnie du compositeur Franz Liszt et de Marie d’Agoult. Paraît bientôt un nouveau roman intitulé "Simon", suivi de "Mauprat" en 1837.

Au mois de juin 1838, débutent de nouvelles amours, avec Frédéric Chopin. Ensemble, ils effectuent à partir du mois d’octobre suivant un long séjour aux îles Baléares. De retour à Nohant, les deux amants organisent leur existence entre Paris et la province, leur vie de couple en compagnie des enfants de George Sand. Celle-ci poursuit son travail de plume. Paraît "Le Compagnon du Tour de France", le 12 décembre 1840, un récit issu de l'amitié qui lie à présent Sand à Agricol Perdiguier, dit Avignonnais la Vertu, chantre du bel ouvrage. Suivront "Pauline" en 1841, puis "Consuelo" au mois de février 1842. Viennent ensuite "Le Meunier d’Angibault" en 1845 et enfin "La Mare au diable", le 6 février de l’année suivante. Solange, sa fille, se marie au sculpteur Auguste Clesinger, le 19 mai 1847. Tandis que George Sand adresse le 28 juillet suivant à Frédéric Chopin une lettre se terminant par ces mots : " Adieu mon ami ".

Par le passé, inspiré par ses relations avec les penseurs socialistes, Leroux, Cabet..., Georges Sand s'était essayée au journalisme, en fondant La Revue indépendante, ainsi que L'Éclaireur de l'Indre. Le 1er mars1848, l'écrivain est maintenant à Paris, prenant fait et cause pour la Seconde République, aux côtés de son ami Louis Blanc, d’Alexandre Ledru-Rollin alors membre du Gouvernement provisoire. Après avoir créé un journal, La Cause du Peuple, elle participe à la rédaction des Bulletins de la République et publie également plusieurs pamphlets : "Aux Riches", "Histoire de France écrite sous la dictée de Blaise Bonnin"... Cependant le tour conservateur pris par le nouveau régime déçoit George Sand. Avec l’échec de la manifestation du 15 mai 1848 et les Journées de Juin, celle-ci est bientôt de retour à Nohant, quittant définitivement la scène politique.

L'écrivain est très affectée par la disparition de l'actrice Marie Dorval, puis de celle de son ancien amant Frédéric Chopin. Elle se consacre l’année suivante à la création du Petit Théâtre de Nohant, installé dans la chambre des Marionnettes de la propriété familiale. Celui-ci est inauguré au mois de décembre. Vient également la publication de "François le Champi" au mois de décembre 1847, de "La Petite Fadette" le 1er décembre 1848. En 1850, commence sa liaison avec le graveur Alexandre Manceau, un ami de son fils, devenu son secrétaire. Alors que le ménage Clésinger se sépare en 1854, leur fille Jeanne décède l’année suivante. George Sand est de nouveau envahie par la tristesse. Elle se décide à partir pour un voyage en Italie, le 28 février 1855, désirant prendre le large de cette atmosphère pesante qui était devenu son lot quotidien.

Dans les années qui suivent, l’œuvre de George Sand va de nouveau changer d’aspect. Après s'être intéressée aux relations amoureuses, délaissant désormais les romans champêtres, avec "La Daniella", publié au mois de janvier 1857, elle s’inspire de ses souvenirs italiens. L’écrivain poursuit également la rédaction de ses "Histoires de ma vie" commencées en 1854. Paraît ensuite, à partir du 1er octobre 1857, un grand roman de cape et d’épée intitulé "Ces Beaux messieurs de Bois-Doré" mais aussi "Elle et lui", du 15 janvier au 1er mars 1859 dans La Revue des Deux-Mondes. Cette dernière œuvre est un hommage à l’amour passionné qui l’avait saisi au temps de sa liaison avec Alfred de Musset, récemment disparu. George Sand se consacre également à la publication de pièces de théâtre.

L’écrivain effectue quelques voyages en province au cours de ces années. Un séjour en Auvergne lui inspire "Jean de la Roche" en 1859 puis "Le Marquis de Villemer", une aimable idylle mondaine publiée le 15 juillet de 1860. C’est alors que pendant l’automne 1860, George Sand est atteinte d’une grave crise de maladie. Aussi passe t-elle quelques temps à Tamaris, près de Toulon, au printemps 1861. C’est d’ailleurs le titre d’un roman provençal publié peu après. Vient ensuite "Mademoiselle La Quintinie", une œuvre violemment anticléricale rédigée en 1863, qui suscite des réactions passionnées dans l’opinion. L’année suivante, l’écrivain et son compagnon Alexandre Manceau décident de s’installer à Palaiseau.

Le 18 février 1865, paraît une deuxième œuvre inspirée du cadre provençal, "La Confession d’une jeune fille". George Sand effectue ensuite un séjour à Croisset auprès de Gustave Flaubert avec lequel elle entretient une correspondance depuis le mois de janvier 1863. L’écrivain, qui autrefois avait apporté son aide aux proscrits du 2 décembre, participe d’ailleurs en sa compagnie aux "dîners Magny", retrouvant à la table du restaurant parisien quelques-unes des grandes plumes de l’époque : Ernest Renan, Charles Augustin Sainte-Beuve et les frères Jules et Edmond de Goncourt. Se succèdent ensuite de nouveaux textes parmi lesquels des "Contes d’une grand-mère" qu'elle destine à ses petites filles, le premier volume paraissant le 15 novembre 1873.

George Sand décède le 8 juin 1876 à Nohant d’une occlusion intestinale jugée inopérable. Le 10 juin suivant, ont lieu ses obsèques en présence de son ami Flaubert, d’Alexandre Dumas fils et du Prince Napoléon venus de Paris. L’écrivain, auteur de plus de quatre-vingt dix romans, est inhumé dans la propriété familiale.

 

 

Nohant sa demeure.

 

2323211751_8b4634a5e9Construite au cœur du Berry à la fin du XVIIIème siècle pour le gouverneur de Vierzon par Pierre Pearron de Serennes, la gentilhommière de Nohant fut acquise en 1793 par Madame Dupin de Francueil, grand-mère de George Sand. Celle-ci, qui gardait de précieux souvenirs de ses séjours d'enfant, en devint propriétaire en 1836, à l'âge de trente-deux ans. Jusqu'à sa mort en 1876, elle s'attacha à une demeure qu'elle aimait voir remplie d'invités, dont beaucoup étaient illustres.

 

Aurore Dupin, découvrit le domaine de Nohant à l'âge de quatre ans, après un séjour à Madrid où Maurice Dupin, son père, occupait la charge d'aide de camp du général Murat. D'emblée, elle adopta ce paysage inconnu, la grande bâtisse rassurante, qu'on appelait château, le parc et son joli jardin fleuri et ordonné.

 

La mortelle chute de cheval que fit son père, peu de temps après leur arrivée, décida de son installation définitive chez sa grand-mère Aurore de Saxe. Sous l'autorité de cette aïeule, souvent plus sévère que tendre mais qu'elle aimait profondément, la petite Aurore se passionna pour sa nouvelle vie campagnarde. Courant les bois et les champs avec les enfants du métayer, participant gaiement aux travaux de la ferme, elle prit le goût de la vie simple et se familiarisa avec la faune et la flore. Ces années furent à l'origine d'un grand amour pour la nature dont elle a merveilleusement nourri ses romans. Plus tard, ses séjours à Paris se teintèrent toujours d'une nostalgie pour son Berry : "Malgré tout ce que j'invente ici pour chasser le spleen que cette belle capitale me donne toujours, je ne cesse pas d'avoir le cœur enflé d'un gros soupir quand je pense aux terres labourées, aux noyers autour des guérets, aux bœufs briolés par la voix des laboureurs, mais toujours si douces si complètes. Il n'y a pas à dire, quand on est né campagnard on ne se fait jamais aux bruits des villes".

 

Si jamais une maison fut totalement intégrée à la vie, à la légende et à l’œuvre d’un écrivain, ce fut bien le Nohant de George Sand, demeure inspirée entre toutes. Ce fut tout au long de sa vie passionnée, le havre indispensable, la retraite studieuse, où elle se ressourçait et retrouvait l’équilibre, tout en entraînant dans son sillage à la fois sa famille, ses amants successifs, ses très nombreux amis et les personnalités les plus remarquables de son époque. C’était une ruche bourdonnante dont elle était la reine et où l’on pratiquait avec talent un indéniable art de vivre

 

 

Elle devint pour les villageois la "bonne dame de Nohant". Lorsqu'elle s'y installe définitivement, George Sand y apporte des modifications dans la distribution des pièces pour deux raisons : d’abord pour son fils, Maurice, peintre (il est l’élève de Delacroix) qui décore le grand escalier de l’entrée; elle lui fait aménager un théâtre de marionnettes en 1847 (Maurice sculpte les têtes des personnages, George Sand les habille avec des chutes de tissus) et un véritable théâtre (plus de deux cents pièces sont jouées à Nohant entre 1850 et 1875 ) et enfin, un atelier dans les combles en 1853.

 

Ensuite George Sand a besoin d'espace pour recevoir ses hôtes : Chopin passe sept ans à Nohant, Delacroix y a un atelier. Balzac, Flaubert, Dumas, Gautier, Liszt et bien d'autres y font des séjours réguliers.

 

Il y a un miracle de Nohant. Plus d’un siècle après la mort de l’écrivain, pratiquement rien n’a changé dans la vieille demeure berrichonne. Si l’on a la chance de pouvoir se promener seul dans la vaste maison, on peut très bien sursauter à son tour au moindre bruit, à la vue de tel portrait ou dessin ou aux plus humbles témoignages du passé, tant il est vrai que le temps semble s’être arrêté un beau jour en plein vol. Les miroirs eux-mêmes ne sont guère plus ternis. Et pourtant, les descendants de la romancière ont vécu ici jusqu’à une époque récente. La dernière "dame de Nohant" Aurore Sand, l'une des petites filles de George, n'est morte qu'en 1961. Quatre générations de femmes ce sont succédées ici (Madame Dupin de Francueil, George elle même, sa belle fille Lina, Gabrielle et Aurore ses petites filles, filles de Lina et Maurice). Nohant fut toujours leur affaire. Ce sont elles qui nous l'ont jalousement conservée intacte.

 

Dès 1908, Nohant fut légué à l'Académie Française "à la condition de laisser dans leur état actuel le Château de Nohant tout meublé, et l'enclos qui ne fait pas partie de la ferme, pour servir de but d'excursion et de pèlerinage en souvenir de ma grand-mère". L'Académie accepta d'abord, puis par la suite déclina cet honneur. Le Conseil de l'Indre fit de même. La dotation fut en définitive, et seulement en 1952 faite à l'Etat, en l'espèce aux Monuments Historiques qui n'entrèrent en possession du domaine qu'en 1961, à la mort d'Aurore Sand. Le château, son mobilier, son jardin ses dépendances et même son cimetière sont fort heureusement classés, et, depuis lors tout est ouvert au public.

 

En poussant la porte d'entrée, on découvre le vestibule et le grand escalier, on se plaît à imaginer tous les grands esprits du 19ème siècle qui ont franchi cette porte.

 

Au fond, la cuisine, typique des maisons bourgeoises de l'époque, avec ses fourneaux, l'immense table de travail, tous les ustensiles nécessaires, et au dessus de la porte les clochettes pour appeler les servantes.

 

Vient ensuite la salle à manger où la table est dressée avec de la vaisselle ayant appartenu à George Sand. Le service de verre en cristal notamment, aurait été crée à la demande de Frédéric Chopin pour l'offrir à sa maîtresse. Un magnifique lustre bleu de Murano surplombe cette table.

 

Le salon qui suit était appelé par George Sand "Ma galerie de portraits". On y trouve son père, Maurice Dupin, sa grand-mère, Aurore de Saxe, le maréchal de Saxe, son arrière grand-père, ses enfants, Maurice et Solange, et son célèbre portrait peint par Charpentier. Là se trouve aussi le superbe piano Pleyel de Frédéric Chopin.

 

La chambre de Madame Dupin de Francueil et son lit à la Polonaise, évoquent le siècle des Lumières.

 

Le boudoir, pièce préférée de George Sand, deviendra son asile, c'est là qu'elle installera son petit secrétaire dans un placard et qu'elle écrira, de préférence la nuit, une grande partie de son œuvre.

 

La chambre d'enfance de George Sand, redeviendra la sienne après l'échec de son mariage et ce jusqu'en 1865 à la mort de Manceau où elle ira s'installer dans la chambre bleue.

 

La grande chambre où vécut Frédéric Chopin de 1839 à 1846, sera transformée en cabinet de travail, bibliothèque.

 

La chambre bleue où l'écrivain s'installa en 1865 jusqu'à sa mort en 1876 sur son lit de fer si souvent décrit.

 

Le petit théâtre et le théâtre de marionnettes, ont été créés dans les années 1850

 

Il est à noter enfin que le domaine comporte, face à la maison, un petit bois traversé par des allées régulières, une prairie où deux cèdres commémorent la naissance des deux enfants, Maurice et Solange. George Sand s'attacha à créer ou à améliorer le verger, le potager, un jardin de fleurs et une roseraie.

 

Son corps repos dans le petit cimetière de Nohant , selon le souhait de Solange les obsèques de sa mère ont été religieuses, elle se sont déroulées le 10 juin dans la petite église face à sa maison, un vibrant hommage de Victor Hugo sera lu par Paul Meurice au bord de sa tombe :

" Je pleure une morte, et je salue une immortelle. Je l’ai aimée, je l’ai admirée, je l’ai vénérée ; aujourd’hui dans l’auguste sérénité de la mort, je la contemple. Je la félicite parce que ce qu’elle a fait est grand et je la remercie parce que ce qu’elle a fait est bon. Je me souviens d’un jour où je lui ai écrit : "Je vous remercie d’être une si grande âme". Est-ce que nous l’avons perdue ? Non. Ces hautes figures disparaissent, mais ne s’évanouissent pas. Loin de là ; on pourrait presque dire qu’elles se réalisent. En devenant invisibles sous une forme, elles deviennent visibles sous l’autre. Transfiguration sublime. La forme humaine est une occultation. Elle masque le vrai visage divin qui est l’idée. George Sand était une idée ; elle est hors de la chair, la voilà libre ; elle est morte, la voilà vivante. Patuit dea.

 

George Sand a dans notre temps une place unique. D’autres sont les grands hommes ; elle est la grande femme. Dans ce siècle qui a pour loi d’achever la Révolution française et de commencer la révolution humaine, l’égalité des sexes faisant partie de l’égalité des hommes, une grande femme était nécessaire. Il fallait que la femme prouvât qu’elle peut avoir tous les dons virils sans rien perdre de ses dons angéliques ; être forte sans cesser d’être douce. George Sand est cette preuve. Il faut bien qu’il y ait quelqu’un qui honore la France, puisque tant d’autres la déshonorent. George Sand sera un des orgueils de notre siècle et de notre pays. Rien n’a manqué à cette femme pleine de gloire. Elle a été un grand cœur comme Barbès, un grand esprit comme Balzac, une grande âme comme Lamartine. Elle avait en elle la lyre. Dans cette époque où Garibaldi a fait des prodiges, elle a fait des chefs-d’œuvre. Ces chefs-d’œuvre, les énumérer est inutile. A quoi bon se faire le plagiaire de la mémoire publique ? Ce qui caractérise leur puissance, c’est leur bonté. George Sand était bonne ; aussi a-t-elle été haïe. L’admiration a une doublure, la haine, et l’enthousiasme a un revers, l’outrage. La haine et l’outrage prouvent pour, en voulant prouver contre. La huée est comptée par la postérité comme un bruit de gloire. Qui est couronné est lapidé. C’est une loi, et la bassesse des insultes prend mesure sur la grandeur des acclamations. Les êtres comme George Sand sont des bienfaiteurs publics. Ils passent, et à peine ont-ils passé que l’on voit à leur place, qui semblait vide, surgir une réalisation nouvelle du progrès. Chaque fois que meurt une de ces puissantes créatures humaines, nous entendons un immense bruit d’ailes ; quelque chose s’en va, quelque chose survient. La terre comme le ciel a ses éclipses ; mais, ici bas comme là-haut, la réapparition suit la disparition. Le flambeau qui était un homme ou une femme, et qui s’est éteint sous cette forme, se rallume sous la forme idée. Alors on s’aperçoit que ce qu’on croyait éteint est inextinguible. Ce flambeau rayonne plus que jamais ; il fait désormais partie de la civilisation ; il entre dans la vaste clarté humaine ; il s’y ajoute ; et le salubre vent des révolutions l’agite, mais le fait croître ; car les mystérieux souffles qui éteignent les clartés fausses alimentent les vraies lumières. Le travailleur s’en est allé, mais son travail est fait. Edgard Quinet meurt, mais la philosophie souveraine sort de sa tombe, et, du haut de cette tombe, conseille les hommes. Michelet meurt, mais derrière lui se dresse l’histoire traçant l’itinéraire de l’avenir. George Sand meurt, mais elle nous lègue le droit de la femme puisant son évidence dans le génie de la femme. C’est ainsi que la révolution se complète. Pleurons les morts, mais constatons les avènements ; les faits définitifs surviennent, grâce à ces fiers esprits précurseurs. Toutes les vérités et toutes les justices sont en route vers nous, et c’est là le bruit d’ailes que nous entendons. Acceptons ce que nous donnent en nous quittant nos morts illustres ; et, tournés vers l’avenir, saluons, sereins et pensifs, les grandes arrivées qu’annoncent ces grands départs".

 

 

 

 

 

 

 

 

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Sarah Bernhardt, surnommée "la voix d'or" par Victor Hugo, ou "la divine" mais aussi "la scandaleuse", considérée par beaucoup comme une des plus grandes tragédiennes française du XIXème siècle fut la première comédienne à avoir fait des tournées triomphales sur les cinq continents, Jean Cocteau inventant pour elle le terme de "Monstre sacré".

George Sand, femme de lettres française, a fait scandale par sa vie amoureuse agitée, par sa tenue vestimentaire masculine, dont ell
e a lancé la mode, par son pseudonyme masculin, qu'elle adopte dès 1829 et dont elle lance aussi la mode. Malgré de nombreux détracteurs elle était au centre de la vie intellectuelle de son époque, accueillant au domaine de Nohant ou à Palaiseau des personnalités aussi différentes que Liszt, Chopin, Marie d'Agoult, Balzac, Flaubert, Delacroix, et Victor Hugo, conseillant les uns, encourageant les autres.


Imaginez une relation épistolaire entre ces deux femmes, où l'on suit avec bonheur l'évolution de leur amitié où chacune livre, parfois avec émotion, souvent avec humour, ses états d'âme.

C'est ce qu'a fait Maguy Gallet Villechange, dans cette double biographie maquillée en correspondance, extrêmement fidèle et parfaitement documentée.

Un splendide hommage à deux artistes talentueuses, mais surtout à deux femmes pleines de vie.

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Livre disponible à la vente sur le site de la "Société des écrivains" ou en librairie.

 

 

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27 août 2008

Auguste Comte - Paris

Biographie d'Auguste Comte.

 

Auguste_Comte"Tout est relatif, et cela seul est absolu".

Auguste Comte naît le 19 janvier 1798, à Montpellier, dans une famille monarchiste et catholique. Son père, fondé de pouvoir à la recette municipale, consciencieux et terne, n’aura guère d’influence. D’un frère, tôt expatrié et disparu, d’une sœur insignifiante, il ne dira presque rien, en revanche, il vénère sa mère, Rosalie Boyer.

Comte effectue d’excellentes études. Dès l’âge de seize ans, il est admis, premier sur la liste du Midi, à l’École polytechnique. C’est durant sa scolarité secondaire que l’étudiant perd la foi, jugée incompatible avec la science qu’il découvre. Auguste Comte s’éloigne en même temps des idées royalistes sans pour autant se rallier à Napoléon. Il se rapproche même à l’époque des idées révolutionnaires. En avril 1816, l’École polytechnique est fermée pour cause de jacobinisme. Comte rentre alors à Montpellier où il suit quelques cours de la faculté de médecine. Il retourne à Paris où il devient répétiteur de mathématiques.

En août 1817, Auguste Comte devient le secrétaire de Saint-Simon et collabore bientôt à la revue L’Industrie. De nombreux opuscules sont également rédigés par les deux hommes. La pensée de Comte s’élabore à cette époque. Considérant le désordre de la société industrielle qui s’édifie, l’égarement des esprits, la misère du prolétariat, Comte envisage une réforme. À la société théologique et militaire doit succéder une société scientifique et industrielle. À la foi doit se substituer la science, aux prêtres les savants, aux hommes de guerre les entrepreneurs. L’entente de Comte avec Saint-Simon est courte : un conflit d’auteurs les brouille à l’automne 1824.

C’est alors qu’Auguste Comte épouse Caroline Massin en 1825, une soi-disant blanchisseuse, en réalité une prostituée. Caroline Massin fugue. Comte en est très affecté. Il est probable que cet épisode soit la raison de sa crise mentale et de sa tentative de suicide qui interrompent son "Cours de philosophie positive". Il pardonne encore une seconde incartade mais, ne pardonne pas la troisième. Le couple se sépare en 1842.

Après son mariage, à partir du mois de novembre 1829, Auguste Comte s’efforce de gagner sa vie en ouvrant un cours libre de philosophie, rue Saint-Jacques. En 1831, il demande, en vain, la chaire d’analyse à l’École polytechnique. L’année suivante, cependant, l’institution l’accueille en tant que répétiteur d’analyse et de mécanique avant qu’il ne devienne, en 1836, examinateur à l’entrée de l’école. Quelques années plus tôt, en 1833, François Guizot a refusé la création en sa faveur d’une chaire d’histoire des sciences au Collège de France. On invoque contre lui ses "opinions républicaines", pourtant à tel point marginales qu’il ne se reconnaît pas dans le parti républicain. En 1844, Auguste Comte perd son poste d’examinateur et demeure sans ressources.

C’est pourtant durant cette période agitée et malheureuse que s’exerce son activité créatrice. De 1826 à 1844 en effet, il professe le "Cours de philosophie positive"  devant un auditoire variable, mais toujours brillant, composé entre autres, d’Alexander de Humboldt, de Lazare Hippolyte Carnot, Henri de Blainville, Louis Poinsot, Émile Littré, John Stuart Mill… L’admiration qui entoure l’orateur contraste avec l’hostilité officielle.

En octobre 1844, Auguste Comte fait la rencontre d’une femme de lettres, Clotilde de Vaux. Celle-ci est la sœur d’un de ses élèves et vit séparée de son mari. Phtisique, elle attend peu de l’avenir. Clotilde est âgée d’une quinzaine d’années de moins que le philosophe qui en tombe éperdument amoureux. Elle ne lui accorde qu’une liaison platonique. Les visites d’Auguste Comte sont pourtant mal reçues par la famille, qui les juge compromettantes. C’est néanmoins sous les yeux du philosophe qu’elle meurt, le 5 avril 1846 Après sa mort, la passion de Comte se transforme en véritable culte religieux. Clotilde de Vaux devient le principal des trois anges gardiens de la religion positiviste, la sainte majeure, une déesse mère. Le second ange est la mère de Comte tandis que le troisième est Sophie, sa servante, que Comte adopta. Ainsi mère, épouse et fille sont transposées sur le plan spirituel.

Pendant cette période, Auguste Comte publie un "Traité élémentaire de géométrie analytique" , un "Discours sur l’esprit positif ", préambule au "Traité philosophique d’astronomie populaire"  (1843), reprenant un cours gratuit professé à la mairie du IIIème arrondissement depuis 1831 et qui durera jusqu’en 1848. Enfin, de 1844 à 1847, paraissent les quatre tomes du "Cours de philosophie positive". Ces ouvrages précisent ainsi sa pensée. Pour Auguste Comte, la science se révèle comme le seul type de croyance efficace. En conséquence, elle est le fondement de la réforme sociale. Cependant toute vérité doit être prouvée. Et si seul un petit nombre d’hommes est susceptible de comprendre les démonstrations scientifiques, cela est sans importance car la science fournira même aux ignorants une foi suffisante pour établir un nouvel ordre social.

Depuis 1845, Comte survit grâce à l’argent que lui versent ses disciples. Cette gêne financière ne ralentit pourtant pas son activité. En 1847, il annonce la fondation de la religion de l’humanité. Avec la science, les croyances théologiques se trouvent désormais privées de sens. Cependant les hommes ont besoin d’un objet d’amour plus haut qu’eux-mêmes, ils ont besoin du pouvoir spirituel, bref, il leur faut une religion Pour Comte, la solution est d’adorer l’humanité elle-même. A Dieu, Comte substitue ainsi l’humanité Les grands hommes reçoivent l’immortalité subjective qui se substitue à l’immortalité de l’âme ou à la résurrection, impossibles à croire. Ils sont honorés après leur mort et, éventuellement, célébrés dans le culte. Auguste Comte annonce la paix et l’harmonie parfaites pour le XXème siècle.

En 1848, il fonde la Société positiviste et publie le "Discours sur l’ensemble du positivisme". Comte enseigne sa doctrine sociale qui suscite de nombreuses réticences. Selon lui, le pouvoir doit régler la vie intérieure des hommes pour les amener à vivre en commun. Dans la société positive, celui-ci devra à la fois justifier la société industrielle et ramener les puissants aux sentiments d’égalité et de solidarité.

Comte publie alors énormément : les quatre tomes du "Système de politique positive, ou Traité de sociologie instituant la religion de l’humanité"  paraissent de 1851 à 1854, le "Catéchisme positiviste, ou Sommaire Exposition de la religion universelle" en 1852, "l’Appel aux conservateurs" en 1855, le premier volume de "Synthèse subjective, ou Système universel des conceptions propres à l’état normal de l’humanité", en 1856. Cette dernière œuvre restera d’ailleurs inachevée.

Auguste Comte croit au succès de sa mission. Peu amical à l’égard de la Seconde République, très hostile à la candidature de Louis-Napoléon Bonaparte à la présidence, il se rallie pourtant, au mois de décembre 1851, au coup d’État. Comte y voit sans doute un espoir de rationalisation de la société. En 1856, il propose une alliance au général des jésuites. Comte est persuadé de prêcher la religion positive à Notre-Dame en 1860 ! Le 5 septembre 1857, Comte meurt d’un cancer gastrique alors que sa religion ne rencontre finalement qu’un succès restreint et inégal.

 

 

Paris sa demeure.

 

 

rue_monsieur_le_princeDe 1841 jusqu'à sa mort, Auguste Comte vécut au deuxième étage du 10 rue Monsieur le Prince dans le 6ème arrondissement de Paris. C’est là qu’il recevait Clotilde de Vaux.

L’appartement a été restauré et reconstitué tel qu’il était à la mort d’Auguste Comte. Il se compose de cinq pièces (salle à manger, salon, cabinet de travail, salle de cours, chambre) et d’un vestibule. Ses affaires personnelles et quelques lettres manuscrites sont exposées dans les vitrines à l’entrée. Ce travail de restauration a été fait, dans les années 1960, par Paulo Carneiro, ambassadeur brésilien à l’Unesco.

La salle à manger, le salon et le cabinet de travail sont trois pièces en enfilade, parquetées, éclairées par la rue par deux grandes croisées à espagnolette, avec des volets intérieurs. Une cheminée en marbre noir et marbre Sainte Anne, surmontée d'une grande glace avec des bordures dorées se trouve dans chaque pièce.

Dans le salon, un portrait de Clotilde, fait par le peintre et sculpteur Etex, a été suspendu juste au-dessus du fauteuil en bois d'acajou sur lequel elle s'asseyait lors de sa visite hebdomadaire. L'étoffe de soie cerise qui recouvre le siège est usée contrairement au reste du meublé (canapé, chaises, fauteuils, tabourets de pieds). Disciples et successeurs n'ont pas voulu toucher à cet objet devenu sacré C'est en souvenir de Clotilde de Vaux, morte 16 mois après leur rencontre, qu'Auguste Comte conçoit et met en place une religion dont le culte est l'Humanité elle-même. Dans ce salon, du temps d'Auguste Comte et de Pierre Laffitte, eurent lieu les sacrements de la religion de l'humanité : baptême, mariage, initiation, présentation….

C'est sur ce bureau en bois, recouvert de basane, que Comte conçut son deuxième grand ouvrage "Le Traité de sociologie instituant la religion de l'Humanité" ou "Système de politique positive", en quatre volumes. Auguste Comte écrivait devant une glace et se disait "inspiré par ses trois anges" : Rosalie Boyer (sa mère), Clotilde de Vaux (son amie) et Sophie Bliaux (sa bonne).

La Révolution de 1848 et la fin de la monarchie ont exercé sur la pensée politique de Comte une action stimulante d'une grande puissance. Ce moment historique lui paraît opportun pour l'action politique et sociale. Il fonde alors l'Association libre pour l'instruction positive du peuple dans tout l'occident européen. Cette association prendra le nom de Société positiviste en 1848 et sera destinée à l'enseignement des classes populaires. C'est dans cette pièce qu'Auguste Comte recevait les membres de cette Société.

 

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22 août 2008

Jane Austen - Chawton

Biographie de Jane Austen.

 

Jane_Austen"Pourquoi ne pas profiter immédiatement des plaisirs ? Combien d’instants de bonheur ont été gâchés par trop de préparation" ?

 

Née en 1775, dans le village de Steventon, dans le Hampshire, Jane Austen est l'avant-dernière et deuxième fille d'une fratrie de huit enfants. Son père, George Austen, est pasteur, sa mère, Cassandra Austen née Leigh, compte parmi ses ancêtres sir Thomas Leigh qui fut lord-maire au temps de la reine Elisabeth. Les revenus de la famille Austen sont modestes mais confortables, leur maison de deux étages et un grenier, le Rectory, est entourée d'arbres, d'herbes ainsi que d'une grange.

De la jeune Jane Austen on sait que comme la plupart des héroïnes de ses romans, elle pouvait parfois préférer battre la campagne ou se rouler dans l'herbe du haut d'une pente ; en compagnie de son frère Henry (d'un an son aîné) ou de sa sœur Cassandra elle vivait là des activités moins convenables pour une fillette de l'époque que de coudre, jouer du piano, ou chanter.

L'éducation de Jane ne diffère pas de celle donnée à toute jeune fille de Grande-Bretagne du XVIIIe siècle, elle consiste en occupations artistiques et ménagères, indispensables pour la préparer à son avenir, le mariage. De fait, elle apprend le français et l'italien, le chant (sans enthousiasme), le dessin, la couture et la broderie, le piano et la danse. Evidemment, de toutes ces activités, sa préférée est de loin la lecture. Les petits Austen avaient également pour passion le théâtre, la grange, l'été, leur servait de scène.

En 1782, Cassandra et Jane (qui dès lors ne se quittèrent plus de leur vie) furent envoyées à l'école, d'abord à Oxford, puis à Southampton, enfin à l'Abbey School de Reading. Les études leur laissaient beaucoup de temps libre, puisque les fillettes n'avaient qu'une ou deux heures de travail chaque matin. De retour au Rectory, les deux sœurs complétèrent leur éducation grâce aux conversations familiales et à la bibliothèque paternelle qui était remarquablement fournie et à laquelle elles semblent avoir eu un accès sans restrictions.

La famille Austen est friande de romans, qui paraissent à cette époque par centaines. De plus, tout le monde a pour loisir l'écriture : M. Austen rédige ses sermons, sa femme, des vers, les frères, tous anciens étudiants d'Oxford, des essais pour les journaux étudiants de l'université, tous touchent au théâtre. Jane Austen commence très tôt à écrire, encouragée par l'exemple familial. Elle s'oriente vers le récit, s'inspirant des romans sentimentaux qui constituent le fonds des bibliothèques. Les œuvres de jeunesse qui ont été conservées, copiées à la main en trois cahiers intitulés Volume I,II et III, ont été écrites sans doute entre la douzième et la dix-septième année de l'auteur.

En 1795, Jane Austen commence un roman intitulé "Elinor et Marianne", première version de ce qui allait être "Raison et sentiments". Dans la foulée, elle écrit "First Impressions", qui deviendra "Orgueil et préjugés". Enfin en 1798, elle écrit "Northanger Abbey", sous le premier titre de "Susan". Ces trois romans majeurs sont écrits entre vingt et vingt-cinq ans. Son père tente de faire publier "First Impressions", sans succès. Les œuvres de Jane Austen ne sortent pas du cercle familial pour le moment.

En 1800, M. Austen décide de quitter le Hampshire pour se retirer à Bath avec sa famille. Jane, à qui la vie à la campagne plaisait tant, n'aima pas être confinée dans cette ville. Elle écrit peu à cette période de sa vie, elle entreprend en 1805 un roman qu'elle abandonne en cours de route, "The Watsons", mais malgré cela, Bath joue un rôle important dans son œuvre. Deux de ses romans se déroulent en grande partie à Bath, "Northanger Abbey" et "Persuasion", la ville, autant que les habitudes de ses habitants et résidents de passage (Bath est célèbre pour ses thermes), y sont dépeints avec précision.

Le 21 janvier 1805, la mort de M. Austen met les femmes de la famille dans une situation peu confortable. Comme souvent au XIXe siècle au Royaume-Uni, elles devront dépendre de la générosité des frères Austen. Et il faut pour Cassandra et Jane abandonner tout espoir de mariage, et connaître le destin fréquent de bien des femmes de l'époque : être vieilles filles. Dear Aunt Jane s'occupe ainsi de ses nombreux neveux et nièces, les distrayant et les éduquant à l'occasion.

En 1808, les trois femmes quittent Bath et s'installent, après des passages à Southampton et à Clifton, dans le village de Chawton, entre Salisbury et Winchester. C'est là que l'œuvre de Jane Austen telle qu’elle est connue a été écrite.

En 1809, Jane Austen parvient à racheter le manuscrit de "Susan", autrefois vendu à l'éditeur Crosby. Puis deux ans plus tard, "Raison et sentiments" est accepté par l’éditeur londonien Thomas Egerton. La première édition, d’un peu moins de mille exemplaires, est écoulée en vingt mois, et Jane peut compter sur de nouveaux revenus, inespérés pour quelqu’un habitué à vivre très modestement. Comme il est d’usage pour les auteurs féminins, l’ouvrage paraît anonymement. Coup sur coup, Jane se met à la révision d’"Orgueil et préjugés" et à l’écriture de "Mansfield Park". "Orgueil et préjugés" eut à sa sortie un succès encore plus grand.

"Emma" est le deuxième ouvrage écrit à Chawton, et sera tiré en première édition à 2000 exemplaires. Désormais, l'auteur peut se permettre une plus grande indépendance financière alors même que les affaires de son frère Henry périclitent. "Emma" reçut encore une fois un excellent accueil et valut à Jane Austen un admirateur de premier rang en la personne de sir Walter Scott. De plus, le prince régent, à qui "Emma" était dédicacé, lui fit demander si elle accepterait d'écrire un roman historique sur la maison de Coburg, affiliée à la fille du prince régent, l'auteur déclina l'offre.

Le 8 août 1815, Jane commence l'écriture de "Persuasion", qu'elle ne verra pas publié de son vivant. En effet, avant l'achèvement de son dernier roman, elle contracte la maladie d'Addison, une dégradation chronique des glandes surrénales, encore non identifiée à cette époque (il faudra attendre 1855) et souvent causée par la tuberculose. En 1817, pour se rapprocher de son médecin, le docteur Lyford, elle s'installe à Winchester dans une rue proche de la cathédrale. C'est là qu'elle meurt, le 18 juillet 1817, à l'âge de 41 ans, laissant un roman inachevé, "Sanditon".


Elle est enterrée dans la cathédrale de Winchester.

On sait relativement peu de choses d'elle, surtout tout ce qui est extérieur à sa carrière de romancière. On n'a que deux portraits d'elle, tous deux dessinés par sa sœur Cassandra, et un des deux est une vue de dos. Comme seule description d'elle, on a une phrase d'un ami de la famille la décrivant comme "belle, petite et assez élégante".

Les deux sœurs sont restées toute leur vie durant extrêmement proches, ceci renforcé par le fait que ni l'une ni l'autre ne s'est mariée. C'est par leur correspondance que l'on trouve la plus grande source d'informations sur Jane Austen, mais ces lettres ne nous renseignent que sur les périodes où les sœurs étaient séparées, ce qui était assez rare. De plus, au désespoir des admirateurs de l'auteur, Cassandra, qui lui survécut, détruisit une partie de cette correspondance, voulant éviter d'exposer l'intimité de sa sœur dont la célébrité allait grandissant. Ainsi beaucoup de mystère subsiste quant à la vie sentimentale de celle qui s'amusait tant à décrire les émois naissants d'une Elisabeth Bennet "Orgueil et préjugés" ou d'une Marianne Dashwood "Raison et sentiments" dans la campagne britannique pré-victorienne. On sait qu'elle accepta une proposition de mariage d'un riche propriétaire du nom de Harris Bigg-Wither, frère d'un de ses amis. Mais elle annonça le lendemain matin qu'elle avait changé d'avis, et partit avec Cassandra rejoindre un de leurs frères à Steventon sans donner plus d'explications.

Jane Austen fait partie de la petite noblesse provinciale du Royaume-Uni du début du XIXe siècle. C'est le cadre qu'elle donne à ses romans. Loin des passions frénétiques des œuvres des Brontë, son œuvre dépeint les relations entre jeunes miss et prétendants, analyse finement les hésitations, préjugés et autres élans du cœur jusqu'à la naissance du sentiment amoureux. A la veille des révolutions industrielles et économiques qui bouleverseront le paysage, et alors que les échos de Waterloo et Trafalgar annoncent la montée en puissance d'un empire britannique, le monde de Jane Austen appartient déjà à un autre siècle. C'est une société qui influence fortement les individus par les conventions sociales, notamment par le mariage. La femme ne peut hériter de son père ou de son mari, et bien des domaines passent aux mains d'un cousin lointain, faute d'héritier mâle. Seul le mariage met à l'abri de tels revers de fortunes. La vie sociale des villages et petites villes de province s'organise autour des bals. C'est d'ailleurs l'une des seules occasions pour les jeunes gens de cette classe sociale de se rencontrer, c'est aussi, comme on le voit dans "Northanger Abbey" ou "Orgueil et préjugés", le lieu de toutes les espérances matrimoniales.

 

 

Chawton sa maison.

 

JaneAusten_ChawtonChawton est un charmant petit village situénon loin de Winchester, dans le Hampshire. C'est là que Jane Austen vécut les huit dernières années de sa vie.

 

A la mort de son père en 1805, elle alla habiter Southampton avec sa mère et sa sœur, et après quatre années d’un séjour sur lequel on n’a aucun détail, les trois femmes s’établirent à Chawton, dans un cottage que leur offrait Edward Austen, second fils du recteur de Steventon, que la succession d’un cousin avait enrichi.

 

Ce fut là que miss Austen retoucha et publia les ouvrages qui devaient la rendre célèbre et dont quelques-uns étaient composés depuis un certain temps. Dès 1797 en effet, elle avait chargé son père d’offrir le manuscrit "d’Orgueil et Préjugés" à un éditeur en renom. Celui-ci n’avait fait qu’une seule infraction à une tradition aussi vieille que le monde ; il s’était hâté de décliner l’offre par le retour du courrier. Le sort d’un autre roman avait été plus humiliant encore. L’auteur l’avait vendu pour dix livres sterling à un libraire entreprenant de Bath qui, manquant de courage au dernier moment, avait mieux aimé perdre cette somme que de risquer la publication de "Northhanger Abbey". Ces deux tentatives malheureuses ne découragèrent pas la jeune fille au point de lui faire brûler ses œuvres dédaignées. Elle écrivait pour son plaisir bien plus que pour l’honneur ou le profit. Elle remit ses pauvres cahiers dans son portefeuille et attendit tranquillement une occasion plus favorable où des éditeurs moins méfiants.

 

Une fois installée, et pour toujours, à Chawton, elle reprit ses habitudes paisibles de composition, interrompues on ne sait pourquoi pendant tout le temps qu’elle avait passé soit à Bath, soit à Southampton. Hors sa famille, nul n’aurait pu soupçonner que la petite maison de Chawton renfermait une femme auteur, tant elle réussissait à cacher, même aux yeux des domestiques, le genre d’étude auquel elle se livrait. Comme elle n’avait point de cabinet de travail à sa disposition, elle écrivait, sur un petit pupitre en acajou, couvrant de ses caractères élégants et fermes les étroits morceaux de papier qu’au craquement soigneusement entretenu de la porte d’entrée elle dissimulait rapidement.

 

Ainsi furent composées les œuvres "Raisons et Sentiments", "Orgueil et Préjugés", "Mansfield Park" et "Emma". Tous ces romans parurent sans signature, de 1811 à 1816. Ils eurent des lecteurs et même quelques admirateurs, puisque le prince régent fit demander à l’auteur, dont un hasard avait révélé le nom à son médecin, de lui dédier son prochain ouvrage. Quant à la popularité qui s’attache aux écrivains aimés de la foule, elle ne devait pas la connaître. Elle continua de vivre ignorée, heureuse dans sa retraite jusqu’au jour où, à la suite de soucis de famille, elle fut prise d’une fièvre bilieuse qui mina sa constitution. Dès lors elle ne fit plus que languir et s’éteignit tranquillement dans l’été de 1817.

 

Cette maison est devenue de nos jours un Musée, elle est aujourd’hui un témoignage de sa vie et de ses œuvres.

Au rez-de-chaussée, deux grandes pièces, le Drawing Room où Jane Austen jouait du piano chaque matin avant le petit déjeuner et le Dinning Parlour où l'on peut voir la petite table où Jane travaillait. Dans le vestibule situé entre le Drawing Room et le Dining Parlour, sont exposées les croix que portaient Jane et Cassandra et quelques lettres de Jane.

 

A l'étage, la chambre de Jane et Cassandra, où l'on peut admirer le beau dessus de lit en patchwork réalisé par les trois femmes, et celle de Mrs Austen ainsi qu'une pièce dédiée à deux de ses frères: Francis et Charles. Dans le corridor, sont exposées les illustrations originales de Hugh Thomson pour "Pride and prejudice" qui datent de 1894.

 

Les costumes du film "Becoming Jane" y sont aussi exposés.

 

Un très joli jardin typiquement anglais complète la visite.

 

 

 

 

 

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Jane Austen Ghosts.

Jane Austen's House.

 

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18 août 2008

François René de Chateaubriand - Le Château de Combourg

Biographie de François René de Chateaubriand.

 

 

Chateaubriand"Mes livres ne sont pas des livres, mais des feuilles détachées et tombées presque au hasard sur la route de ma vie".

 

François-René de Chateaubriand naît le 4 novembre 1768 à Saint-Malo, au premier étage d'une maison sise rue des Juifs, l'Hôtel de la Gicquelais. Il est le dixième enfant d'une famille de la noblesse bretonne. Son père est le cadet d'une des plus anciennes baronnies de la province. Après avoir été confié aux bons soins d'une nourrice de Plancoët, aux environs de Dinan, il suit l'enseignement des pères Eudistes du collège de Dol en 1777,  puis, dès 1781, celui des Jésuites du collège de Rennes. En 1783, le jeune homme se présente à Brest à l'examen de garde de la marine, une épreuve ardue qui lui donnerait accès, après quelques années de formation, au prestigieux corps des officiers de la marine royale. Chateaubriand échoue et se décide alors à entrer dans les ordres, au collège de Dinan, projet auquel il renonce bientôt en 1785.

Suivant les vœux de son père, Chateaubriand est ensuite nommé sous-lieutenant au régiment de Navarre, à Cambrai. Il effectue à partir de 1786 de fréquents séjours à Paris et assiste ainsi en observateur attentif aux premiers événements révolutionnaires de 1789. S'effrayant à la vue des violences de la rue, il fréquente également dans la capitale les milieux littéraires et forme le projet d'un voyage en Amérique. Le départ a lieu en avril 1791, après une mise en demi-solde suite à la réorganisation de l'armée. Ce séjour, qui dure cinq mois pendant lesquels il visite Philadelphie, New York, les chutes du Niagara et la région des Grands Lacs, inspirera ses premières productions littéraires.

De retour en France en 1792, Chateaubriand se marie avec Céleste du Buisson de la Vigne, une héritière, amie de sa sœur aînée  Lucille qu'il connaît à peine. En Belgique dès le mois de juillet suivant, l'aristocrate émigre vers Trèves et s'enrôle dans l'armée des Princes pour combattre la République naissante et ses défenseurs. Il est blessé peu après pendant le siège de Thionville. Sa compagnie étant licenciée, Chateaubriand se réfugie en Angleterre. Cette vie de misère le met en contact avec les monarchistes émigrés. Il publie en 1797 un "Essai historique, politique et moral sur les révolutions anciennes et modernes considérées dans leurs rapports avec la Révolution française".

Enfin, après huit années d'émigration, Chateaubriand revient en France avec l'identité d'un "sieur Lassagne, natif de Neufchâtel, en Suisse". Il obtient à Paris un permis de séjour puis est radié, en 1802, de la liste des émigrés. Auparavant, il publie en 1801 "Atala" puis "René" et un essai d'apologétique, le "Génie du christianisme". Ces œuvres qui obtiennent un grand succès lui valent la célébrité et feront de son auteur le chantre de la jeune génération romantique. Au mois d'avril 1802, la présentation au Premier Consul grâce à l'appui d'une de ses connaissances, ainsi qu'une dédicace opportune, lui permettent d'obtenir les faveurs de Bonaparte. Celui-ci cependant attendra une année et de multiples demandes de la part de l'écrivain avant de lui confier à un poste de secrétaire d'ambassade à Rome, puis de chargé d'affaires à Sion, dans le Valais.

Cependant, l'exécution du duc d'Enghien au mois de mars 1804 provoque une rupture définitive avec l'Empereur, marquée par une démission rendue publique. Chateaubriand ne se consacrera désormais qu'aux Lettres jusqu'en 1815. Suivant la mode du temps et poussé par son désir d'effectuer le voyage de Jérusalem, il effectue, à partir de juillet 1806, un long voyage oriental autour de la Méditerranée qu'il relate en 1811 dans son "Itinéraire de Paris à Jérusalem". Il s'en inspirera également pour la rédaction de son épopée en prose, "Les Martyrs", publiée en 1809. Entre temps, dans la presse, l'écrivain s'en prend au  "tyran"  qu'il compare à Sylla, ce qui lui vaut d'être poursuivi par la police impériale.

Chateaubriand est élu à l'Académie Française en 1811. Il contribue néanmoins au retour de Louis XVIII au pouvoir en publiant au mois de mars 1814 un pamphlet intitulé "De Buonaparte et des Bourbons". L'écrivain joue désormais un rôle dans la vie politique de la Restauration en soutenant la droite légitimiste par son action dans la presse parisienne. Au mois d'octobre 1818, aux côtés de Louis de Bonald et Félicité de Lamennais, il fonde ainsi un journal semi- périodique, Le Conservateur. Cette feuille politique, au tirage modeste (7.000 à 8.000 exemplaires), a néanmoins une grande influence sur l'opinion. Elle paraîtra pendant les deux années qui suivent. Nommé pair de France, Chateaubriand effectue de fréquents séjours à l'étranger comme ministre plénipotentiaire à Berlin en 1820, puis en tant qu'ambassadeur à Londres en 1822.

L'année 1823 constitue l'apogée de sa carrière politique. Nommé Ministre des Affaires Étrangères, le 8 décembre 1822, il organise l'année suivante une expédition de l'armée française en Espagne, destinée à restaurer le roi Alphonse VII dans ses droits face à la poussée libérale. Chateaubriand contribue ainsi, suivant ses convictions politiques, à la réaction absolutiste dans l'Europe du Congrès de Vienne. Déchu de ses fonctions le 6 juin 1824 "tel un laquais", il se place à la tête des opposants de droite au ministère Villèle. L'écrivain mène alors dans Le Journal des Débats une inlassable campagne d'opposition à sa politique trop mesquinement financière, à sa volonté de limiter la liberté de la presse. L'écrivain se consacre également à la publication de ses œuvres complètes. Nommé ambassadeur à Rome par Charles X en 1828, il démissionne l'année suivante pour s'opposer à la formation du ministère Polignac.

Après la chute de Charles X en 1830, Chateaubriand refuse de se rallier à Louis-Philippe Ier et à l'orléanisme, pour rester fidèle à la légitimité. Il publie ainsi quelques opuscules politiques, "De la Restauration et de la monarchie élective" en 1831 notamment. Inquiété lors de l'équipée de la duchesse de Berry à qui il apporte son soutien, Chateaubriand est accusé de complot contre l'État au mois de juin 1832. Il effectue d'ailleurs un court séjour en prison  quelques mois plus tard à la suite de la publication de son "Mémoire sur la captivité de la Duchesse de Berry". L'écrivain se rend ensuite à plusieurs reprises en Bohème auprès de Charles X exilé. Cette activité légitimiste se poursuit en 1843 et en 1845, lorsqu'il rejoint le Comte de Chambord à Londres, puis à Venise. Cette période est également celle de la publication de ses dernières œuvres : "les Mémoires d'outre-tombe" (1841) auxquelles il travaille depuis plus de trente ans et une "Vie de Rancé" (1844).

François-René de Chateaubriand décède à Paris le 4 juillet 1848 après avoir vu la chute du dernier des rois de France et l'avènement de la Seconde République. Solitaire et symbolique, sa tombe se dresse conformément à ses vœux près de Saint Malo, dans l'îlot du Grand Bé, face à la mer. Son épitaphe est le suivant : "Un grand écrivain français a voulu reposer ici, pour n'entendre que la mer et le vent. Passant, respecte sa dernière volonté".

 

 

 

Le Château de Combourg sa demeure.

 

 

 

 

 

 

 

Chateau_CombourgCombourg est une ville d'Ille et Vilaine en Bretagne. Dès l'époque gallo-romaine, Combourg occupa une position stratégique et fut un village à l'activité artisanale intense. Jusqu'à l'an mille, la ville subit les assauts dévastateurs des Vikings.

 

La seigneurie de Combourg fut créée par l'archevêque de Dol Ginguéné en faveur de son frère cadet Riwallon de Dol. L'archevêque qui souhaitait donner à son église un protecteur laïque tout en dotant sa famille, comme s'était alors l'usage, fit bâtir à quatre lieues de Dol le château de Combourg qu'il confia à son frère avec de vastes domaines sous sa mouvance, soit une quinzaine de paroisses et douze fiefs de chevalerie. En revanche il lui imposa, ainsi qu'à ses successeurs, l'obligation de défendre les terres et sujets de l'église de Dol et de commander son ost.

 

C'est pour cette raison que le sire de Combourg prit dans ses chartres le titre de signifier Sancti Samsonis (porte-enseigne de Saint Samson). La seigneurie de Combourg resta en possession des descendants de Riwallon jusqu'à la mort d'Yseult de Dol en 1197. Toutefois le fils qu'elle avait eu de son union avec Harsculf de Soligné (mort également en 1197) releva le nom de sa mère en devenant Jean III de Dol.

 

La seigneurie de Combourg fut ensuite transmise par héritage aux familles : de Châteaugiron dit de Malestroit de Rieux, du Châtel, de Montjean, d'Acigné et enfin de Coëtquen, ces derniers obtinrent que la seigneurie soit érigée en Comté en 1575. L'ultime héritière de cette famille vendit le comté aux parents de Chateaubriand par contrat du 3 mai 1761.

"Nous découvrîmes une vallée au fond de laquelle s'élevait, non loin d'un étang, la flèche de l'église d'une bourgade ; les tours d'un château féodal montaient dans les arbres d'une futaie éclairée par le soleil couchant.

 

Descendus de la colline, nous guéâmes un ruisseau ; après avoir cheminé une demi-heure, nous quittâmes la grande route, et la voiture roula au bord d'un quinconce, dans une allée de charmilles dont les cimes s'entrelaçaient au-dessus de nos têtes : je me souviens encore du moment où j'entrai sous cet ombrage et de la joie effrayée que j'éprouvai.

 

En sortant de l'obscurité du bois, nous franchîmes une avant-cour plantée de noyers, attenante au jardin et à la maison du régisseur ; de là nous débouchâmes par une porte bâtie dans une cour de gazon, appelée la Cour Verte. A droite étaient de longues écuries et un bouquet de marronniers ; à gauche, un autre bouquet de marronniers. Au fond de la cour, dont le terrain s'élevait insensiblement, le château se montrait entre deux groupes d'arbres...

 

Sa triste et sévère façade présentait une courtine portant une galerie à mâchicoulis, denticulée et couverte. Cette courtine liait ensemble deux tours inégales en âge, en matériaux, en hauteur et en grosseur, lesquelles tours se terminaient par des créneaux surmontés d'un toit pointu, comme un bonnet posé sur une couronne gothique.

 

Quelques fenêtres grillées apparaissaient çà et là sur la nudité des murs. Un large perron, raide et droit, de vingt deux marches, sans rampes, sans garde-fou, replaçait sur les fossés comblés l'ancien pont-levis. Il atteignait la porte du château percée au milieu de la courtine. Au-dessus de cette porte, on voyait les armes des seigneurs de Combourg et les taillades à travers lesquelles sortaient jadis les bras et les chaînes du pont-levis.

 

Nous montâmes le perron ; nous pénétrâmes dans un vestibule sonore, à voûte ogive, et de ce vestibule dans une petite cour intérieure. De cette cour, nous entrâmes dans le bâtiment regardant au midi sur l'étang et jointif de deux petites tours. Le château entier avait la figure d'un char à quatre roues.

 

Dans les diverses parties de l'édifice, des passages et des escaliers secrets, des cachots et des donjons, un labyrinthe de galeries couvertes et découvertes, des souterrains murés dont les ramifications étaient inconnues ; partout silence, obscurité et visage de pierre : voilà le château de Combourg."

C'est aussi dans "Les Mémoires d'Outre-Tombe" que Chateaubriand évoque les "deux années de délire" qu’il a passé à Combourg entre 16 et 18 ans après avoir fini ses études à Dol, Dinan et Rennes et hésitant entre la carrière ecclésiastique et militaire. Pendant ces deux années, sa personnalité va continuer d'y mûrir, encouragée par l'amitié exaltée qui l'unit à sa dernière sœur, Lucile, une jeune fille inspirée sinon un peu déséquilibrée, la seule qui soit demeurée dans la maison familiale, entre les bizarreries d'un père malade et la tristesse d'une mère qui se morfond : "Je me composai donc une femme des traits divers de toutes les femmes que j'avais vues. Elle avait le génie et l'innocence de ma soeur, la tendresse de ma mère, la taille, les cheveux et le sourire de la charmante étrangère qui m'avait pressé contre son sein... ".

Bientôt le désespoir d'être sans amour et sans avenir s'empare de l'adolescent. Tentative de suicide, maladie. On précipite son départ vers la vie active, et il est expédié en garnison à Cambrai, puis à Dieppe.

 

Cette période de sa vie est décisive dans la formation du caractère de Chateaubriand et il dira plus tard "C'est du bois de Combourg que je suis devenu ce que je suis, que j'ai commencé à sentir la première atteinte du mal que j'ai porté le reste de ma vie, de cette vague tristesse qui a fait à la fois mon tourment et ma félicité, c'est là que j'ai cherché un cœur qui pût entendre le mien… "

 

 

 

 

 

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Châteaubriand l'indompté.

 

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14 août 2008

Pierre Benoit - La Pelouse

Biographie de Pierre Benoit.

 

"Que ce soit la joie ou la peine, l'une comme l'autre te viendront toujours du côté où tu les attendras le moins".

 

Pierre_BenoitFils d'un officier de carrière, Pierre Benoit est né à Albi, le 16 juillet 1886, où son père est alors en garnison. Il accompagne ensuite son père, affecté à partir de 1887 en Afrique du Nord (Tunisie puis Algérie.) En 1907, après avoir accompli son service militaire (en Algérie toujours), il se rend à Montpellier, où il prépare une double licence de lettres et de droit, puis à Sceaux, où il devient maître d'internat. C'est à cette époque qu'il découvre, en assistant à leurs conférences, Charles Maurras et Maurice Barrès, qui deviennent, et resteront, ses maîtres à penser.

En 1910, Pierre Benoit est reçu au concours du ministère de l'Instruction publique et des Beaux-Arts. Il publie à la même époque ses premiers poèmes, pour lesquels il obtient un prix de la Société des gens de lettres. Il sera en revanche moins heureux avec la publication du recueil "Diadumène" (1914) : en dix ans, il ne s'en écoulera, dit-on, que cinq exemplaires, vendus à un acheteur unique, le mécène André Germain, directeur de la revue poétique Le Double Bouquet.

Mobilisé au début de la Première Guerre mondiale, Benoit tombe gravement malade après la bataille de Charleroi : il passe plusieurs mois à l'hôpital, puis est démobilisé. Cette expérience du front aura toutefois été suffisamment traumatisante pour transformer en pacifiste convaincu le jeune homme qui, dans une lettre qu'il envoyait à sa mère en 1914, lui confiait son enthousiasme à l'idée de participer à une "guerre sainte".

Il retrouve après l'armistice ses compagnons d'avant-guerre : Francis Carco, Roland Dorgelès et Pierre Mac Orlan, avec lesquels il fonde une association : "Le Bassin de Radoub"  qui se propose notamment de récompenser le plus mauvais livre de l'année. Le prix en est, pour l'auteur de l'ouvrage primé, un billet de train pour rejoindre sa terre natale accompagné d'une lettre où il lui est demandé de ne plus jamais en revenir. En 1919, l'ouvrage choisi, à l'unanimité, est une œuvre collective : "le Traité de Versailles".
Par ailleurs, toujours maurassien et donc proche des cercles politiques qui gravitent autour de L'Action Française, Pierre Benoit apporte la même année son soutien au manifeste "Pour un parti de l'intelligence" de Henri Massis.

À ce moment, Pierre Benoit n'est plus seulement le poète néo-romantique qu'il était avant la guerre : il a fait une entrée remarquée dans le monde des romanciers en vogue, avec "Kœnigsmark" (1918), dont le succès public est considérable, et qui manque de peu l'obtention du Prix Goncourt (il était soutenu par André Suarès et Léon Daudet.) "L'Atlantide", publié l'année suivante, est un succès de librairie plus fulgurant encore. L'écrivain catholique Louis Chaigne analysera en 1936 les raisons de l'engouement du public pour ce roman colonial par la conjoncture historique dans laquelle il a paru : "L'Atlantide est le livre que beaucoup attendaient pour sortir du cauchemar des terribles années vécues dans la boue et sous les obus et pour s'appuyer avec douceur sur des jours plus sereins". Soutenu activement par Maurice Barrès, le livre de Pierre Benoit reçoit le Grand Prix du roman de l'Académie Française pour 1919.

De 1920 à sa mort, et au rythme d'environ un par an, Pierre Benoit publie une quarantaine de romans aux éditions Albin Michel, s'imposant comme le maître du roman d'aventures, bien qu'il ne dédaigne pas d'aborder d'autres domaines romanesques, comme avec "Mademoiselle de la Ferté", considérée comme son chef-d'œuvre.

Malgré le succès, Pierre Benoit s'ennuie à son poste de bibliothécaire au ministère de l'Instruction publique et multiplie les frasques : c'est ainsi qu'il organise une course de tortues au Palais Royal, puis, en 1922, son faux enlèvement par des membres du Sinn Féin, qui, s'il amuse la presse, scandalise une partie de ses amis conservateurs, qui voyaient déjà d'un mauvais œil ses nombreuses aventures galantes.

C'est donc avec enthousiasme qu'il accepte en 1923 la proposition du quotidien Le Journal de se rendre en Turquie en qualité d'envoyé spécial, qui lui donne l'occasion de délaisser la fonction publique et de se libérer de sa compagne de l'époque (Fernande Leferrer) Traversant l'Anatolie en guerre, il va interviewer Mustafa Kémal à Ankara. Il se rend ensuite en Palestine et en Syrie, d'où il apprend avec émotion la mort de Barrès.

De 1923 à 1938, puis de 1947 à 1953, Pierre Benoit exerce, parallèlement à ses activités d'écrivain, le métier de grand reporter pour le compte de plusieurs journaux (France-Soir, L'Intransigeant) , qui l'amène à se rendre en Extrême-Orient et en Iran (1926-1927), en Australie, à Tahiti et aux Antilles (1928), en Tunisie (1931), au Liban (1932), dans l'Océan Indien (1933), en Autriche (1938), en Argentine et au Brésil (1950). À l'occasion de certains de ses déplacements, Benoit rencontre et interviewe des personnalités politiques de premier plan : Hailé Sélassié Ier, puis Benito Mussolini en 1935 (il tente en vain de persuader le leader fasciste de ne pas entreprendre d'envahir l'Éthiopie), Hermann Goering en 1938 (l'interview, au cours de laquelle le dignitaire nazi n'évoque que ses œuvres d'art, ne sera pas publiée.) Après la Seconde Guerre mondiale, il rencontre à deux reprises le dictateur portugais António de Oliveira Salazar, à qui il voue une grande admiration.

Ces nombreux voyages nourriront l'œuvre de Pierre Benoit : tous ses romans, à la seule exception du "Lac salé" (qui se déroule aux États-Unis), ont pour cadre des pays qu'il a visités. Les reportages qu'il en tire sont également le moyen de défendre, à chaque fois que l'occasion s'en présente, l'Empire colonial de la France, défense qui prend moins la forme d'une apologie de l'aventure coloniale que celle d'une amitié franco-exotique, et est souvent associée à une solide anglophobie.

Pierre Benoit devient en 1929 président de la Société des gens de lettres, puis il intègre l'Académie Française en 1931. Les années 1930 sont également celles au cours desquelles Pierre Benoit, dont les romans sont adaptés au cinéma depuis le tout début de la décennie précédente (une adaptation de "L'Atlantidedue à Jacques Feyder est tournée dès 1921), s'intéresse de façon plus régulière au septième art, et collabore à la mise en images de ses œuvres : c'est ainsi qu'il écrit les dialogues de "La Châtelaine du Liban" (de Jean Epstein, 1933), et le scénario de "Boissière" (de Fernand Rivers, 1937). Il signe également une adaptation du "Tarass Boulba" de Gogol (réalisé par Alexis Granowsky en 1936), puis au cours de l'Occupation, celles de deux œuvres de Balzac : "Le Colonel Chabert" (René Le Henaff, 1943) et "Vautrin" (Pierre Billon, 1943)

De nombreuses adaptations cinématographiques des romans de Pierre Benoit seront réalisées jusque dans les années 1950, époque à partir de laquelle l'intérêt du public pour l'écrivain académicien commence à faiblir. Plusieurs de celles qui sont réalisées dans les années 1930 sont, conformément aux usages de l'époque, réalisées en deux versions : l'une en français, l'autre en anglais ou en allemand, avec des acteurs différents (à l'exception en règle générale du rôle principal), mais en conservant la même photographie, le même découpage et le même montage : c'est le cas notamment pour "L'Atlantide" de Georg Wilhelm Pabst (1932), dont il existe une version allemande (Die Herrin von Atlantis), avec dans les deux cas Brigitte Helm dans le rôle d'Antinéa, ou encore du "Kœnigsmark" de Maurice Tourneur (1935), tourné également dans une version anglaise.

Enfin, au cours de cette même période, Pierre Benoit n'oublie pas ses convictions maurassiennes et monarchistes : il s'engage en 1936 contre le "Front Populaire", et est de ceux qui œuvrent à faire élire Maurras à l'Académie française (ce qui est chose faite le 9 juin 1938).

Pierre Benoit a toujours entretenu des rapports ambivalents avec l'Allemagne, pays qui le "hante depuis son enfance". Témoin de l'Anschluss en 1938 (il est alors à Vienne) l'auteur de "Kœnigsmark" espère jusqu'au bout en une entente franco-allemande. La défaite de 1940 est pour lui un choc. Il estime que le régime parlementaire est responsable de la débâcle, mais ne s'investit pas pour autant dans le soutien au régime de Vichy, dont il voit d'un mauvais œil les compromissions avec l'occupant allemand, et malgré la sympathie que l'ancien combattant qu'il est éprouve pour le maréchal Pétain, préférant se retirer sur ses terres du Quercy.

En septembre 1944 il est néanmoins arrêté pour collaboration et est transféré à Fresnes, avant d'être relâché en avril 1945 après six mois passés en prison, lavé de tout soupçon. Il est toutefois interdit de publication pendant deux ans. Jean Paulhan et Louis Aragon entre autres intercèdent en sa faveur et font rayer son nom de la liste noire des écrivains.
D'après l'éditeur José Corti, Aragon aurait lui-même barré le nom de Pierre Benoit des listes d'épuration pour que "L'Atlantide" puisse paraître en feuilleton dans Ce Soir, le quotidien communiste. Pierre Benoit est néanmoins profondément blessé par cette épreuve, lui qui a refusé toute compromission avec le régime de Vichy (notamment le poste de directeur du Théâtre-Français que lui proposait le Ministère de l'Éducation nationale en février 1941) ainsi que la traduction et l'adaptation cinématographique en allemand de ses œuvres.

En 1947, Pierre Benoit,  las des aventures tempétueuses, épouse une jeune femme de la grande bourgeoisie provinciale.

En 1950, Pierre Benoit fête, au Ritz de Paris, la sortie de son nouveau roman, "Agriates", qui le fait renouer avec le succès. Signe qu'il est toujours un auteur prisé du public, lorsque la Librairie générale française lance Le Livre de poche en 1953, c'est "Kœnigsmark" qui est choisi pour inaugurer la nouvelle collection. Quatre ans plus tard, en 1957, Pierre Benoit fête son cinq millionième livre vendu, en même temps que la sortie de son quarantième roman "Montsalvat". La même année sont publiés les entretiens avec Paul Guimard qu'il a donnés à la radio, sous le titre De Koenigsmark à Montsalvat.

En 1959, Paul Morand ami de longue date de Pierre Benoit, est pressenti pour intégrer l'Académie française. Mais le général De Gaulle, fait unique dans l'histoire de l'Académie Française, oppose son véto à l'élection de cet ancien ambassadeur de Vichy. Outré, Benoit démissionne de l'Académie (démission refusée : en effet, "l’Académie ne reconnaît pas la démission de ses membres, le démissionnaire étant seulement autorisé, s’il le souhaite, à ne plus assister aux séances").

Malade depuis des années, Marcelle, la femme de Pierre Benoit, décède le 28 mai 1960. Pierre Benoit est accablé, et ne parvient pas à se remettre de cette disparition : il écrit un roman à sa mémoire, "Les Amours mortes" (1961, le dernier livre qu'il ait achevé), avant de mourir à son tour le 3 mars 1962.

On a souvent relevé comme signe particulier des romans de Pierre Benoit le fait que toutes leurs héroïnes portent un prénom qui commence par un  A. L'intéressé a quant à lui précisé qu'il s'agissait au départ (pour les quatre premiers romans) d'un simple hasard, qu'il s'est ensuite plu à continuer volontairement, afin de montrer à ses détracteurs, qui l'accusaient de manquer d'imagination, que justement il n'en manquait pas. En 43 ans il écrivit 43 romans, s'astreignant par jeu, par principe ou par superstition, à des contraintes, toujours les mêmes : le fameux prénom de l'héroïne commençant par A, mais aussi un roman de 315 pages, une intrigue amoureuse au tiers du récit et une citation de Chateaubriand. Quoi qu'il en soit, dans son œuvre romanesque, Benoit a créé un type nouveau d'héroïne, qui n'existait pas avant lui, et dont on a pu dire qu'il constitue son apport original à la littérature française.

 

La Pelouse sa maison.

 

 

 

 

 

ScreenHunter_01_AugA la fin du dix-neuvième siècle, les Fraisse, négociants à Dax, possédaient à St Paul lès Dax un pavillon sans étage, situé au bout d'une allée de platanes, baptisé précisément les Platanes.

C'est dans cette retraite modeste mais harmonieuse que le fils aîné de Claire-Eugénie Benoit, née Fraisse, vint passer ses vacances lorsqu'il était enfant et adolescent. Il y partageait son temps entre la lecture et la chasse, la famille et l'amitié lyrique avec un jeune poète de Mèes, Emile Despax, future victime de la Grande Guerre.


Devenu adulte, puis riche et célèbre, Pierre Benoit ne cessa de revenir aux Platanes, qui constituaient pour lui un refuge, un havre de paix. Il s'avisa même d'y faire vivre une de ses "petites créatures imaginaires", la belle créole Galswinthe, héroïne de "Mademoiselle de la Ferté". Dans ce roman, publié en 1923, l'écrivain décrit la propriété sous le nom de la Pelouse – nom qui lui resta, tant il est vrai que, parfois, la fiction déborde sur la réalité.

 

 

 

Ce roman relate l'amitié ambiguë entre deux femmes, Anne de La Ferté et Galswinthe de Saint-Selve. Galswinthe, d'un caractère plutôt insouciant, a épousé Jacques de Saint-Selve, l'homme qui était destiné à Anne qui, du coup, dure et fière, s'est résignée à vivre en célibataire sur ses terres dans les Landes. Veuve et malade, Galswinthe revient vivre dans les Landes ou, étrangement, Anne, se charge de s'occuper d'elle. Curiosité, amitié trouble, ou froide vengeance, plusieurs interprétations de la relation entre les deux femmes sont possibles. Le succès du roman tient à la fois de la description de la vie rurale dans la région de Dax (landes), où Pierre Benoit a ses racines et ses souvenirs d'enfance, et au mystère de la relation entre les deux femmes à une époque où le lecteur cherchait surtout le non-dit dans les romans. Pour les personnages de la famille et les décors, Pierre Benoit s'est largement inspiré de la famille de ses cousins, les Lartigue de Saint-Geours-de-Maremne (Landes). La demeure des Lartigue s'appelait ainsi La Pelouse, nom de la maison de Galswinthe dans le roman.

Sœur cadette de Pierre, Renée Benoit termina ses jours à la Pelouse. De tout temps, elle s'était attachée pieusement à conserver ce que son frère avait laissé traîner au cours de ses multiples séjours dans la maison rose : manuscrits, correspondance, livres dédicacés par les plus prestigieuses signatures, photographies, notes diverses, documentation .

Ces archives, qui sont aussi un précieux témoignage sur l'époque, ont permis de transformer la Pelouse en un musée qui perpétue la mémoire du plus raffiné de nos romanciers populaires.

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10 août 2008

Honoré de Balzac - Château de Saché

Biographie de Honoré de Balzac.

 

 

 

Balzac"Il faut toujours bien faire ce qu'on fait, même une folie".

 

 

Fils de Bernard François Balssa, administrateur de l'hospice de Tours, et de Anne Charlotte Sallambier, Honoré de Balzac est l'aîné de trois enfants (Laure, Laurence et Henry). Laure est de loin sa préférée. Il y a entre lui et sa sœur Laure Surville une complicité, une affection réciproque qui ne se démentit jamais. Elle lui apportera son soutien à de nombreuses reprises : elle écrit avec lui, et en 1858, elle publie la biographie de son frère.

De 1807 à 1813, Honoré est pensionnaire au collège des oratoriens de Vendôme puis externe au collège de Tours jusqu'en 1814, avant de rejoindre cette même année, la pension Lepitre, située rue de Turenne à Paris, puis en 1815 l'institution de l'abbé Ganser, rue de Thorigny. Les élèves de ces deux institutions du quartier du Marais suivaient en fait les cours du lycée Charlemagne. Le père de Balzac, Bernard François, ayant été nommé directeur des vivres pour la Première division militaire à Paris, la famille s'installe rue du Temple, dans le Marais, qui est le quartier d'origine de la famille (celui de la grand mère Sallambier).

Le 4 novembre 1816, Honoré de Balzac s'inscrit en droit afin d'obtenir le diplôme de bachelier trois ans plus tard, en 1819. En même temps, il prend des leçons particulières et suit les cours à la Sorbonne. Toutefois, son père jugeant qu'il fallait associer le droit pratique à l'enseignement théorique, Honoré passe ses trois ans de droit chez un avoué, ami des Balzac, Jean-Baptiste Guillonnet-Merville, homme cultivé qui avait le goût des lettres. Le jeune homme exercera le métier de clerc de notaire dans cette étude où Jules Janin était déjà saute-ruisseau. Il utilisera cette expérience pour créer le personnage de Maître Derville et l'ambiance chahuteuse des saute-ruisseaux d'une étude d'avoué dans "le Colonel Chabert". Une plaque rue du Temple à Paris témoigne de son passage chez cet avoué, dans un immeuble du quartier du Marais.

C'est en fréquentant la Sorbonne que le jeune Balzac s'éprend aussi de philosophie. Comme il affirme une vocation littéraire, sa famille le loge dans une mansarde et lui laisse deux ans pour écrire : Balzac s'efforce de rédiger une tragédie en vers, dont le résultat, "Cromwell", se révèle décevant. L'ouvrage est médiocre et ses facultés ne s'épanouissent pas dans la tragédie.

Il se tourne vers une autre voie, celle du roman. Après deux tentatives maladroites mais proches de sa vision future, il se conforme au goût de l'époque et publie des romans d'aventure, qu'il rédige en collaboration et caché sous un pseudonyme. Cette besogne n'est guère palpitante mais forge déjà son . En 1822, il devient l'amant de Laure de Berny, "La Dilecta", qui l'encourage, le conseille, lui prodigue sa tendresse et lui fait apprécier le goût et les mœurs de l'Ancien Régime. Début 1825, toujours méconnu mais désireux de gloire, Balzac s'associe à un libraire et achète une imprimerie : il fréquente ainsi les milieux de l'édition, de la librairie, dont il dressera d'ailleurs une satire féroce et précise dans "Illusions perdues". Son affaire se révèle un immense échec financier : il croule sous une dette s'élevant à cent mille francs. Rembourser cette somme sera pour lui un souci perpétuel.

Après cette faillite, Balzac revient à l'écriture, pour y connaître enfin le succès : en 1829, il offre au public la "Physiologie du mariage", considérée comme une "étude analytique", et le roman politico-militaire "les Chouans". Ces réussites sont les premières d'une longue série, jalonnée d'œuvres nombreuses et denses : la production de Balzac est l'une des plus prolifiques de la littérature française. Il continue de voyager et de fréquenter les salons, notamment celui de la duchesse d'Abrantès, avec laquelle il avait commencé une orageuse liaison en 1825 et à qui il tenait lieu également de conseiller et de correcteur littéraire. La dédicace de "la Femme abandonnée" s'adresse à elle.

En 1832, intéressé par une carrière politique, il fait connaître ses opinions monarchistes et catholiques et repose sa doctrine sociale sur l'autorité politique et religieuse. En janvier 1833, il commence sa correspondance avec la comtesse Hańska, une admiratrice polonaise. Il ira la voir plusieurs fois, en Suisse, en Saxe et même en Russie. Sa correspondance avec elle s'échelonne sur dix-sept ans, réunie après sa mort sous le titre "Lettres à l'étrangère".

De 1830 à 1835, il publie de nombreux romans : "la Peau de chagrin" (1831), "Louis Lambert" (1832), "Séraphîta" (1835), "la Recherche de l'absolu" (1834, 1839, 1845), qu'il considère comme des romans philosophiques. Dans "le Médecin de campagne" (1833), il expose un système économique et social. "Gobseck" (1830), "la Femme de trente ans" (1831), "le Colonel Chabert" (1832-35), "le Curé de Tours" (1832) inaugurent la catégorie "études de mœurs" de son œuvre. Dans cette même voie, il approfondit encore le réalisme de ses peintures et dessine de puissants portraits de types humains. Avec "Eugénie Grandet" (1833) et "le Père Goriot" (1834-1835), il offre consécutivement deux récits, plus tard élevés au rang de classiques. Il reprend en décembre 1835 la revue la Chronique de Paris, dont la publication est suspendue six mois plus tard : ses dettes sont encore alourdies par ce désastre, mais cela n'a aucune répercussion sur son activité littéraire.

"Le Père Goriot" marque d'ailleurs le retour de protagonistes déjà connus : Balzac va désormais lier entre eux les récits, en employant plusieurs fois les mêmes figures, creusant leur personnalité. Cette récurrence de personnages l'amène à penser la composition d'une œuvre cyclique "faisant concurrence à l'état civil". Il rêve d'un ensemble bien organisé, segmenté en études, qui serait la réplique de sa société. Il veut embrasser du regard toute son époque et l'enfermer dans sa "Comédie humaine". Toutefois, en 1837, le titre qu'il envisage est plus austère : "Études sociales".

Il continue l'élaboration de son récit, taillant les pierres qui formeront son édifice : il publie "le Lys dans la vallée" (1835-1836), "Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau" (1837), "la Maison Nucingen" (1838), "le Curé de village", "Béatrix" (1839), "Ursule Mirouët" (1841).

La rédaction d'"Illusions perdues" s'étend de 1837 à 1843.

En 1838, avec notamment Victor Hugo, Alexandre Dumas et George Sand, il fonde la Société des gens de lettres (actuellement sise en l'Hôtel de Massa, rue Saint-Jacques à Paris), association d'auteurs destinée à défendre le droit moral, les intérêts patrimoniaux et juridiques des auteurs de l'écrit. Il en deviendra le président en 1839.

En 1842, "les Études sociales" deviennent "la Comédie humaine". Les publications continuent, à un rythme régulier.

En 1847 et 1848, Balzac séjourne en Ukraine chez la comtesse Hańska. De plus en plus souffrant, Honoré de Balzac épouse Mme Hańska à Berditchev le 14 mai 1850 et les époux s'installent à Paris le 21 mai. Il meurt le 18 août 1850 à 23 heures 30, trois mois plus tard, éreinté par les efforts prodigieux déployés au cours de sa vie. Son œuvre, si abondante et si dense, exigeait un travail vorace. La rumeur voudrait qu'il eût appelé à son chevet d'agonisant Horace Bianchon, le grand médecin de "La Comédie humaine" : il avait ressenti si intensément les histoires qu'il forgeait que la réalité se confondait à la fiction. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (division 48), où Victor Hugo prononça un discours en forme d'oraison funèbre.

En 1855, Mme de Balzac publie "les Paysans" (écrit en 1844 et inachevé). En 1854, Charles Rabou complète et publie "le Député d'Arcis" (écrit en 1847 et inachevé) et "les Petits bourgeois" (inachevé). En 1877 sont publiées ses œuvres complètes, en 24 volumes.

 

 

 

 

Le Château de Saché sa demeure.

 

ScreenHunter_08_JulLe Château de Saché a été édifié au XVIème siècle. Les remaniements opérés de la Renaissance au XVIIIème siècle confèrent à la demeure un style et un charme singuliers.

Honoré de Balzac était Tourangeau de naissance et sa région marqua profondément son oeuvre.

De 1830 à 1837, années les plus prolifiques de sa carrière, l'auteur de "La Comédie humaine" y trouve, chez Jean de Margonne, le refuge idéal pour échapper à ses créanciers et à la vie parisienne. Ce dernier aurait été l'amant de sa mère et se serait pris d'affection pour Honoré ou bien, autre version, Honoré estimant que Monsieur de Margonne "lui devait bien ça"

Vingt-trois heures de diligence le mènent depuis la capitale jusqu'à Tours, puis une vingtaine de kilomètres, parfois parcourus à pied lorsque les finances sont basses, jusqu'à Saché ou l'écrivain y passe de longs séjours. Dans sa petite chambre, qu'il appelait sa "cellule de moine", une table, une chaise, une cheminée lui suffisent, ainsi qu'une cafetière pour pouvoir continuer à rédiger très tard dans la nuit.

Ce bourreau de travail y crée "Le Père Goriot", "Les Illusions perdues" et "La Recherche de l'Absolu". Saché, les châteaux voisins et la vallée de l'Indre donnent le cadre du célèbre "Lys de la vallée".

"A Saché, je suis libre et heureux comme un moine dans son monastère... Le ciel est si pur, les chênes si beaux, le calme si vaste !"

Le musée est inauguré en 1951 et présente des lettres, des manuscrits annotés et nous replonge dans l'ambiance Balzacienne. Le grand salon conserve son papier peint "aux lions" de 1803 qu'a connu Balzac. Une imprimerie du XIXème est aussi présentée, premier métier de l'écrivain (Balzac fut un temps libraire et propriétaire d'une imprimerie, échec cuisant dont la dette le poursuivra toute sa vie...), ainsi que la genèse de la fameuse statue par Rodin. Un parc de trois hectares est le cadre idéal pour saisir les sources d'inspiration de Balzac, il y fleurit lys, pivoines, delphiniums, qui invitent à une promenade romantique.

 

 

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