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Maisons d'écrivains
31 janvier 2011

Blaise de Monluc - Château d'Estillac et Château de Monluc

Biographie de Blaise de Monluc

 

1408"Un homme en vaut cent, et cent n'en valent pas un."

 

Blaise de Montesquiou de Lasseran de Massecomme , seigneur de Monluc, dit Blaise de Monluc, né entre 1500 et 1502 à Saint-Puy, dans le Gers et mort le 26 juillet 1577 à Estillac. Principalement connu pour ses Commentaires, ce capitaine, fidèle serviteur de la monarchie, s'illustra pendant les guerres d'Italie et les guerres de religion. Après avoir servi successivement sous les rois François Ier de Valois, son fils Henri II, et les fils de ce dernier, François II, Charles IX et Henri III, il fut élevé à la dignité de maréchal de France par ce dernier.

Il était le fils aîné de François de Monluc, qui possédait plusieurs modestes seigneuries en Armagnac et en Agenais, et de Françoise de Mondenard, dame d'Estillac, où elle possédait un château. Il était l'aîné de cinq sœurs et de six frères. Le plus connu était Jean de Monluc, évêque de Valence. Joachim de Monluc, dit le Jeune Montluc, frère de Blaise, était seigneur de Lioux et de Longueville. Sa sœur, Anne de Lasseran-Massencôme, dame de l'Isle, a épousé François de Gélas, seigneur de Léberon et d'Ambres, et a eu deux fils, Antoine de Gélas de Léberon qui a participé aux combats de son oncle et Charles de Léberon qui a succédé à son oncle Jean de Monluc comme évêque de Valence et de Die.

Les Monluc étaient une branche cadette des Montesquiou, très vieille famille gasconne. Mais le père de Blaise était relativement désargenté et le jeune garçon eut une enfance toute campagnarde, sans guère de luxe et de confort. Accoutumé tôt aux exercices physiques, il ne reçut qu'une faible instruction, qui se borna aux rudiments, et plus tard il le regretta. Par relations, il fut admis comme page à la cour du duc Antoine de Lorraine, prince brillant qui combattit aux côtés de Louis XII contre les Vénitiens. Le duc, époux de Renée de Bourbon-Montpensier, tenait à Nancy une cour qui parut somptueuse à Blaise de Monluc, que l'on surnommait alors "Blaizot" ou "le page gascon". Il y acquit une certaine éducation, améliorant en outre sa connaissance de l'équitation et de l'escrime. Trop jeune pour suivre le duc de Lorraine en Italie en 1515, Blaise de Monluc dut rester à Nancy où il fut attaché au service de la duchesse. Hors de page à 14 ans, selon la coutume, il tint d'abord garnison à Nancy. Mais désireux d'entamer une véritable carrière militaire, il quitta la Lorraine, retourna à Saint-Puy visiter ses parents qui lui donnèrent quelques secours, et se rendit à Milan où Lautrec et Lescun venaient de réprimer une émeute. Il y trouva ses deux oncles maternels, qui le firent entrer comme archer dans la compagnie de Lescun. La reprise de la guerre entre François Ier, et Charles Quint, en 1521, inaugure le début de la carrière militaire de Monluc.

Comme tous les jeunes nobles de son temps désireux de se distinguer avec panache dans le métier des armes, il suivit avec intérêt les fameuses guerres d'Italie, que par un euphémisme coquet l'on nomme "Voyages en Italie" . Dès qu’il fut en âge de porter les armes, il partit guerroyer.

 


Le rude apprentissage qu'il subit lors de la désastreuse campagne de 1522, marquée par la défaite de La Bicoque, lui fut utile. Sa compagnie revenue en Gascogne, il fut fait enseigne d'une compagnie de gens de pied et manifesta des talents de tacticien qui lui valurent les compliments du maréchal de Lautrec lors d'une campagne (combats de Saint-Jean-de-Luz relatés dans ses Commentaires) contre les Espagnols, en 1523. Homme d'armes en 1525 à la bataille de Pavie, il fut fait prisonnier sur le champ de bataille, mais trop pauvre pour être rançonnable, il fut relâché. Dès 1527, il participa en Italie à une campagne de Lautrec au cours de laquelle il fut blessé à deux reprises. Il participa au siège de Naples en 1528, mais la peste décima les troupes, qui durent se retirer. La mort de Lautrec et la déroute de l'armée française obligèrent Monluc à rentrer en Gascogne. Plusieurs années passèrent pendant lesquelles il fut seulement gendarme dans la compagnie du roi de Navarre. En 1534, la création par François Ier de légions nationales lui permit de devenir lieutenant d'une compagnie languedocienne. En 1536, Monluc contribua à la mise en déroute de l'armée de Charles Quint, qui avait envahi la Provence et assiégeait Marseille. Il fit notamment détruire une partie des moulins de la région marseillaise que les impériaux avaient réquisitionnés pour s'approvisionner en farine. Charles Quint dut enfin se retirer piteusement de Provence, ses puissantes troupes ayant été décimées par les épidémies de dysenterie et la malnutrition (les Français avaient pratiqué la politique de la terre brûlée en détruisant les récoltes et en empoisonnant de nombreux points d'eau).

 

Recommandé à Anne de Montmorency l'année suivante, Monluc reçut le commandement d'une compagnie de la garde du dauphin, futur Henri II, puis rejoignit l'armée du roi en Italie. Après avoir alterné séjours à la cour et campagnes militaires en Artois, dans le Roussillon, en Dauphiné et en Piémont, Blaise de Monluc joua un rôle important dans la bataille victorieuse de Cérisoles, en 1544. Le comte d'Enghien, frère d'Antoine de Bourbon, qui commandait en chef, le fit chevalier sur le champ de bataille. L'année suivante, il participa au siège de Boulogne,où il fut nommé maître de camp, ainsi qu'à plusieurs opérations autour de Calais.

 

Entre chaque campagne, il revint en Gascogne panser quelques blessures reçues au cours des combats : il en reçues de fort sévères. D’un premier mariage en 1526 avec Antoinette Isalguier, sont nés quatre garçons et trois filles. Une deuxième union, en 1564, lui apporta trois filles dont l'une sera religieuse. Or, faveurs et disgrâces royales lui étaient souvent acquises, les unes en fonction de ses mérites, les autres en raison de son tempérament bouillant, de son propre aveu "fort colère", que tempère à l'occasion la diplomatie de son frère cadet Jean, évêque de Valence, esprit fin et brillant ayant choisi la daplomatie plutôt que la carrière des armes.

 

A la mort de François Ier, en 1547, Blaise de Monluc fut d'abord désavoué par Henri II pour avoir pris le parti de La Châtaigneraie lors du célèbre duel qui opposa ce dernier au baron de Jarnac. Mais dès 1548, il fut promu maître de camp et gouverneur de Moncalieri, en Piémont. Bon administrateur, il multiplia les faits d'armes avec le comte de Brissac, lieutenant général du roi en Piémont. Grièvement blessé lors de la prise de Chieri, en 1551, il défendit Bene, Ceva et Caselle l'année suivante. Devenu familier du duc François de Guise, il fut également fait gentilhomme de la chambre du roi en 1553, ce qui lui permit de se rapprocher d'Henri II. Quand les Espagnols assiégèrent Sienne, en janvier 1554, le roi y envoya aussitôt Monluc comme gouverneur. La défense de Sienne, qui dura de juillet 1554 à avril 1555, fut l'un des faits les plus glorieux de sa carrière, malgré l'échec final. Malade et sans secours, il tint longtemps tête aux Espagnols qui durent pour ce siège mobiliser de nombreuses troupes qui lui rendirent les honneurs à sa capitulation. A son retour, Blaise de Monluc fut accueilli en triomphe par Henri II qui le reçut dans l'Ordre de Saint-Michel. Vite retourné à la vie militaire, Monluc prit Volpiano aux Espagnols et défendit Rome en 1556. En 1556 et 1557, il eut pour mission de défendre la petite république de Montalcino, créée par une grande partie des Siennois qui avaient préféré s'exiler à Montalcino plutôt que de subir à Sienne le joug espagnol. Henri II le fit peu après colonel général des gens de pied. En cette qualité de chef de l'infanterie, il participa au siège de Thionville, en juin 1558, et poursuivit avec les Guise une campagne qu'interrompit la trêve de Cercamp le 17 octobre 1558. La conclusion des traités du Cateau-Cambrésis, qui sacrifiait l'Italie, et la mort accidentelle de Henri II en 1559 furent durement ressenties par Blaise de Monluc.

 

Dans la période qui suivit la mort de Henri II, Monluc eut en Gascogne une attitude attentiste. Il assista aux débuts de la propagation de la Réforme dans le Sud-Ouest et fut scandalisé par la désobéissance des huguenots au roi, désobéissance accompagnée de mots de mépris envers la monarchie et les catholiques. Les réformés cherchèrent d'abord à l'acheter. Mais devant l'intransigeance de Monluc, et redoutant que ses compétences de chef de guerre ne se retournent un jour contre eux, ils cherchèrent à l'assassiner.

 

Dès 1561, il prêta main-forte au lieutenant-général de Guyenne, Charles de Coucis, seigneur de Burie. Il fut chargé officiellement par la reine de lever des troupes pour renforcer les défenses en Guyenne, région particulièrement troublée. La campagne de 1562 fut la plus terrible de la vie de Monluc. De son propre aveu, il dut malgré lui "user non seulement de rigueur, mais de cruauté". Accompagné de deux bourreaux, il procéda à de nombreuses exécutions. Il ne se cachait pas de la terreur qu'il inspirait chez les huguenots, seul moyen selon lui de faire pression sur eux : "on pouvoit cognoistre par là où j'estois passé, car par les arbres, sur les chemins, on en trouvoit les enseignes. Un pendu estonnoit plus que cent tuez". De grands excès furent commis des deux côtés : Monluc rivalisait de violence avec le capitaine protestant Symphorien de Duras. Les villes et villages pris étaient généralement livrés au pillage de la soldatesque, moyen efficace et peu coûteux de motiver des troupes qui étaient chichement soldées. Destructions, pillages, viols et exécutions sommaires furent pratiqués dans les deux camps. Monluc défit Duras à Targon le 15 juillet, puis avec Burie à Vergt le 9 octobre 1562. Il ne fut pas récompensé pour son action, obtenant seulement de partager la lieutenance de Guyenne avec Burie.

En 1563, fut signée la paix d'Amboise dont les conditions mécontentèrent Monluc et de nombreux catholiques. Il participa à la formation des ligues de gentilshommes catholiques dans le sud-ouest, ce qui lui valut d'être désavoué par la reine, qui lui demanda de les dissoudre. En 1565, la mort de Burie lui permit de devenir seul lieutenant-général et de récupérer le titre de vice-amiral de Guyenne. Dès 1563, Blaise de Monluc avoua ne pouvoir appliquer la politique royale de conciliation et offrit sa démission à deux reprises,sans succès.

Blaise de Monluc entra à nouveau en guerre dès la fin de septembre 1567, averti des préparatifs d'un soulèvement protestant en Guyenne. Avec la même énergie que par le passé, il conserva de nombreuses villes au roi, ceci avec de faibles forces. Il reçut l'ordre de reprendre La Rochelle,qui lui paraissait peu exécutable, la monarchie n'ayant pas mis à sa disposition les fonds nécessaires pour lever suffisamment de troupes. Il prit cependant l'île de Ré en mars 1568, quelques jours avant la paix de Longjumeau, le 23 mars 1568.

Après une courte trêve, la troisième guerre de religion fut une lourde épreuve pour Monluc, qui ne put s'opposer à la marche d'une armée protestante menée par Montgomery venue du Dauphiné et de Provence au secours de La Rochelle et de l'Aunis. De violents dissentiments l'opposèrent à Henri Ier de Montmorency, comte de Damville, fils du connétable Anne de Montmorency et gouverneur du Languedoc, auquel il reprocha un manque de volonté à combattre les réformés, voire de mener double jeu. Monluc infligea néanmoins des échecs à Montgomery, qui venait de faire une dure campagne en Béarn et en Navarre. En septembre 1569, Monluc marcha sur Mont-de-Marsan, place protestante devant laquelle les catholiques avaient échoué à plusieurs reprises. Ayant réussi à s'emparer de la ville, il ordonna le massacre de la garnison pour venger la mort de nombreux catholiques qui avaient été exécutés lors de la prise de Navarrenx par les protestants. En juillet 1570, il eut le nez et les joues arrachés par un coup d'arquebuse alors qu'il montait à l'assaut lors de la prise de Rabastens-de-Bigorre. Cette terrible blessure, qui ne guérit jamais tout à fait, l'obligea à porter un masque de cuir jusqu'à sa mort, afin de cacher son visage mutilé, et mit un terme à ses exploits militaires.

La paix de Saint-Germain, signée le 8 août 1570, fut suivie pour Monluc de grands déboires. La monarchie s'engageait alors dans une politique de réconciliation avec les protestants. Le vieux capitaine, haï de tous les protestants, en fit les frais et Charles IX le sacrifia sur l'autel de la politique : la lieutenance de Guyenne lui fut retirée, sans doute sous l'influence des Montmorency, dont il s'était attiré l'inimitié, et une vérification de ses comptes fut engagée par ses ennemis. On l'accusait d'avoir pillé les caisses de l'État, prélevé sur les fonds destinés à la levée des troupes et à l'entretien de la guerre et de s'être approprié les biens de certains huguenots. Le duc d'Anjou, futur Henri III, qui avait, pendant la campagne de 1569, écouté ses avis avec référence et avait un peu de sympathie pour Monluc, intervint pour que le procès sur ses comptes se terminât de manière favorable pour lui. Dans sa retraite, Monluc avait commencé, avec l'aide de secrétaires, à rédiger ses Commentaires, qu'il dédia au duc d'Anjou, héritier du trône de France en cas de décès de son frère Charles IX. D'abord entreprise pour se défendre des accusations portées contre lui, la rédaction de ses mémoires devint ensuite pour Monluc une façon de conseiller les capitaines des générations futures et de justifier certaines de ses actions. S'il s'appuya avant tout sur sa mémoire légendaire pour relater sa carrière, Monluc consulta également les ouvrages historiques de son temps ainsi que les archives. Riches en détails concrets et en conseils pratiques, les Commentaires sont loués dès leur parution, le roi de Navarre et futur Henri IV n'hésitant pas à les qualifier de "Bréviaire du soldat". Appelé par le duc d'Anjou au début de 1573 pour le conseiller lors du siège de La Rochelle, il prit place dans son état-major.

En septembre 1574, Monluc se rendit à Lyon pour l'arrivée de Henri III qui, suite au décès de son frère Charles IX, venait juste d'abandonner son éphémère trône de Pologne pour monter sur celui de France. Le nouveau roi, qui appréciait Monluc, consacra la carrière de celui-ci en l'élevant à la dignité de maréchal de France. L'année suivante, Blaise de Monluc abandonna tout commandement militaire après avoir mené le siège de Gensac et tenté en vain pendant trois semaines de s'emparer du château de Madaillan (à une dizaine de kilomètres au nord d'Agen). Définitivement retiré, partageant désormais son existence entre son hôtel particulier d'Agen et le château d'Estillac, Monluc acheva la rédaction de ses Commentaires et mourut le 26 août 1577.

 

Sa demeure, le château d'Estillac

 

 

1409

Le château dont les éléments les plus anciens datent du XIIIe siècle siècle, appartint à Blaise de Monluc et à ses frères et sœur par héritage de ses oncles en 1544 et il a racheté progressivement leurs parts. De ses guerres en Italie il a rapporté la construction bastionnée. Il entreprend, probablement en 1570 (une lettre de Monluc datée de 1567 indique qu'il fait venir du bois pour construire son château, mais a dû commencer les travaux après la mort de sa première femme), de modifier le château pour le mettre en défense pendant les troubles des guerres de religion. Il a augmenté les défenses du château en ajoutant des bastions protégeant l'entrée. Il avait prévu de construire une chapelle dans le bastion pour y être enterré et il a fait construire un monument funéraire qui se trouve à l'extérieur du château.

Le château a un plan trapézoïdal très fermé donnant à la cour intérieure un plan presque triangulaire. Les travaux ont englobé les anciens bâtiments. Les ailes et les bastions sud et est reprennent un plan qui a été introduit par les ingénieurs militaires italiens et dont on peut voir la première mise en pratique en France à Navarrenx, que Fabricio Siciliano a fortifié pour Henri d'Albret. Les défenses de l'entrée comme les parties hautes du bastion ont dû être démolies en 1793.

Blaise Monluc s'y retira en 1575 pour écrire ses Commentaires mais il mourut en 1577 à Condom dont son fils était évêque ; il a été enterré dans la cathédrale. Sa famille a conservé le château jusqu'en 1753, date à laquelle il fut vendu à René-Louis de Montadouin. Lui-même céda le château à François-Louis de Brondeau d'Urtières, en 1787. Depuis le château est resté dans la même famille.

Ce château fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 5 mars 1958.

 

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Sa demeure natale : le château de Monluc

 

 

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L'endroit où se situe le château est fréquenté depuis l’époque néolithique. Plusieurs outils de pierre polie façonnés à cette époque ont été trouvés sous la terrasse qui sera plus tard la Haute cour du château fort.

Les Gaulois en ont fait un oppidum et le nom de Saint-Puy vient du latin summum podium (le point culminant). Le nom de leur tribu, les GARITES, donnera plus tard son nom au Comté qui aura sa capitale au Saint-Puy : le Comté de GAURE

Quant à la maison, c’est une des plus anciennes de la Gascogne puisqu’elle est citée dans l’Histoire des Gaules avant 929. Elle a depuis ce moment toujours été habitée.

Après les invasions barbares, au cours du règne des Mérovingiens puis des Carolingiens, un premier donjon en bois est construit, puis en pierre. Une ville va se former petit à petit autour du château fort et sur le flanc de la colline.

Saint-Puy (ou Sempuy) devient la capitale du comté de Gaure.

Avant 929, Saint Puy appartient au Duc de Gascogne. En 929 partage est fait entre ses 3 petits-fils : le 1er a le Comté d’Armagnac avec Lectoure, le 2ème a le Fezensac avec Vic-Fezensac et le 3ème, le Comte Frédelon a le Comté de Gaure avec Saint-Puy.

En 1272, sous le règne de Géraud de Casaubon, Comte de Gaure, le château et la ville sont assiégés, brûlés en partie par le Comte d’Armagnac (Lectoure), et ensuite restaurés sur l’ordre du Roi de France, Philippe le Hardi.

A cette époque il y a une garnison anglaise à Saint-Puy car du 12ème au 15éme siècle, nous sommes dans la mouvance du Roi d’Angleterre.

En 1425 le roi Charles VII (le roi de Jeanne d’Arc) donne le comté de Gaure à son cousin Charles d’Albret. Celui-ci, sans doute en 1470, offre le château avec quelques terres à son fidèle "Maistre d’Hostel" : Pierre de Lasseran-Massencome, Seigneur de Monluc, arrière grand-père de Blaise de Monluc.

Blaise de Monluc (1500-1577) grand guerrier sera nommé Maréchal de France. Chargé par le Roi de pacifier la Gascogne pendant les troubles religieux, il dictera ses mémoires qu’il appellera "Commentaires".

Au 17ème siècle, les fortifications de la ville et du château seront démantelés, certainement sur l’ordre de Louis XIV.

En 1720, les héritiers de Monluc vendent au Comte de Morlan, dont une petite fille, Gabrielle-Minette épousera Victor Lassus, un membre de la famille du propriétaire actuel, à la fin du 18ème siècle.

Le domaine ayant été vendu en 1900, René Lassus le rachète en 1961 pour y développer son domaine viticole.

 

 

les Romains qui développent la culture de la vigne et les communications, apportant du même coup la richesse à cette région qui allait devenir la GASCOGNE. Un peu plus tard, passent les Sarrazins qui amènent avec eux l'alambic.

 

Le décor est planté, les éléments sont en place pour permettre à l'esprit inventif des Gascons de s'exprimer pleinement.

Ajoutons que les Anglais, occupants repoussés du pays gascon au 14° siècle, voient d'un très mauvais oeil le commerce des marchands Hollandais avec leurs anciens domaines et vous avez la naissance de l'Armagnac. En effet, les bateaux Hollandais n'étaient autorisés à franchir l'étape de Bordeaux, toujours Anglais, et à remonter la Garonne pour venir charger les vins du Haut-Pays Gascon qu'à partir du printemps suivant la récolte. Il était alors déjà trop tard pour bon nombre des vins de cette époque, qui, plus ou moins bien stockés, n'avaient pas la patience d'attendre de longs mois et se trouvaient abîmés à l'arrivée des marchands Hollandais. Ceux-ci eurent alors l'idée de faire distiller une partie de ces vins pour incorporer l'alcool obtenu aux vins restants. Ce vinage avait pour effet de garantir une bonne conservation des vins.

Quelque vigneron distrait oublia-t-il un peu de cette eau-de-vie au fond d'un fût de chêne? Nul ne le sait avec certitude. Mais quoiqu'il en soit, à partir de cette époque on se mit, en Armagnac, à distiller du vin pour produire un alcool de bouche. C'était, au 15° siècle, une grande originalité, puisque jusqu'alors, l'alcool était réservé aux médecins, aux parfumeurs et aux alchimistes.

Les siècles passant, la renommée de l'Armagnac et des Gascons grandit peu à peu, tandis que les villages médiévaux comme Saint-Puy, perchés sur leurs collines à l'écart des routes et des rivières, commençaient à perdre de leur influence et s'endormaient. Cependant, le génie créatif des Gascons, bien vivant lui, fut transmis de génération en génération. Il n'est donc pas surprenant que les vignerons locaux et, parmi eux, l'arrière grand-père de René Lassus, aient toujours pensé à expédier leurs vins hors de leur région: ils ne faisaient que suivre en cela une tradition séculaire. Et les viticulteurs gascons qui, à la fin du siècle dernier, vendaient leurs vins en Champagne ne s'y étaient pas trompés: terroir et qualité des vins de nos côteaux se prêtent admirablement à l'élaboration de vins vifs, secs et de race. C'est ainsi que René Lassus, approfondissant tout naturellement la démarche de son aïeul, eut l'idée de champagniser les vins de son vignoble tout en continuant à en distiller une partie. Le Château de Saint-Puy est en Ténarèze, une des régions fortes de l'Armagnac et la distillation a toujours tenu une grande place dans l'activité de ses vignerons. La juxtaposition de l'esprit inventif des Gascons et de leur admirable eau-de-vie devait, on l'imagine, entraîner le foisonnement de recettes familiales dont certaines étaient tout à fait originales. L'idée du Cocktail POUSSE-RAPIERE ne vint pas autrement et René Lassus, améliorant la recette familiale, associa la liqueur d'Armagnac au Brut qu'il produisait en méthode traditionnelle champenoise pour créer le Cocktail POUSSE-RAPIERE que nous connaissons. Le succès, jamais démenti, de ce Cocktail tient au fait que les deux composants sont élaborés, dès l'origine, dans le souci de réaliser un mélange équilibré. Le vin et la liqueur sont faits l'un pour l'autre, à partir du même terroir, du même vignoble et leur mariage est le plus heureux, le plus harmonieux et le plus naturel qui soit.

 

 

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9 janvier 2011

John Milton - Chalfont St Giles

Biographie de John Milton

 

1434"Celui qui tue un homme tue un être raisonnable créé à la ressemblance de Dieu, mais celui qui détruit un bon livre anéantit la raison elle-même"

 

Le père de John Milton est un notaire puritain qui écrit des madrigaux pour la reine Elizabeth Ire. Il s’installe à Londres aux alentours de 1583, pour avoir caché son protestantisme car son propre père, Richard Milton, riche propriétaire du comté d’Oxford et dévot catholique, l’a déshérité. Vers 1600, le père du poète épouse Sara Jeffrey et John Milton naît le 9 décembre 1608 à Cheapside, Londres.

John Milton commence à écrire dès l’âge de dix ans. Puis, il débute ses études à l’école de St Paul's à Londres. À cette époque, Milton se destine au ministère du culte anglican et pour cela, il se montre très assidu dans ses études. Il est admis le 12 février 1625 au Christ’s College de Cambridge. Cette période à Cambridge, de 1625 à 1632, est plutôt tumultueuse. Il s'avère en profond désaccord avec son directeur d’étude William Chappel, peut-être pour avoir été fouetté par lui. Milton est temporairement révoqué durant un trimestre, de janvier à mars 1626. À son retour, le 19 avril 1626, il se voit attribuer un nouveau directeur d’études qu’il garde jusqu’à la fin de ses années d’université. Il obtient son diplôme "cum laude", c'est-à-dire avec les félicitations du jury, le 3 juillet 1632. Durant cette période, Milton écrit plusieurs poèmes en latin et des lettres en prose, et donne des cours d’hébreu au théologien américain Roger Williams en échange de cours de néerlandais.

Manifestement, les expériences de Milton à Cambridge n’ont pas été particulièrement fructueuses et ont contribué pour une bonne part à ses vues sur l’éducation. Après l’obtention de son diplôme, John Milton va vivre pendant six ans, de 1632 à 1638, dans la maison de ses parents à Hammersmith, puis à Horton dans une retraite studieuse. Il approfondit ses connaissances en grec et en latin, mais aussi en hébreu, en français, en espagnol, en italien et en vieil anglais, et dans des disciplines anciennes ou modernes comme la théologie, la philosophie, l’histoire, la politique, les lettres, la science, pour préparer sa future carrière de poète. Il acquiert ainsi une formidable érudition et rédige plusieurs œuvres importantes en prose comme en poésie. Il publie son premier poème en 1632. C’est durant cette période que Milton va progressivement abandonner son projet de prêtrise et que s'affirme sa vocation de poète.

Après la mort de sa mère en avril 1637, Milton envisage, comme il est alors d’usage chez les jeunes gens de bonne famille, de partir en voyage sur le continent, en France et en Italie, puis de retourner à Londres pour continuer ses études et donner des cours privés. Il embarque donc pour la France au début de l’année 1638, passe par Paris et Nice, puis arrive en Italie où il visite de nombreuses villes, Gènes, Pise, Florence, Sienne, Rome, Naples, Venise... Il rencontre nombre de personnalités célèbres et d'influence, dont le cardinal Francesco Barberini, mais aussi l’astronome Galilée dont la condamnation renforce l’attachement que Milton porte aux libertés religieuses de son pays. Milton, informé des prémices de la guerre civile qui gronde en Grande-Bretagne, se décide à rentrer en passant d’abord par Genève.

À son retour, Milton devient le professeur privé de ses neveux mais aussi de plusieurs enfants de la haute noblesse. Il écrit d’ailleurs un traité sur l’éducation en 1644. Parallèlement à cette activité, immergé dans la controverse religieuse, il rédige cinq pamphlets contre la hiérarchie de l’Église qui le font connaître et attirent sur lui l’ire des défenseurs du clergé.

En mai ou en juin 1642, John Milton se marie avec Mary Powell dont le père est débiteur de John Milton senior. La différence d’âge (16 et 33 ans), le caractère sévère et introverti de Milton, les opinions royalistes de la famille Powell sont autant de facteurs qui peuvent expliquer la fuite de Mary après seulement un mois de mariage. Celle-ci profite, en effet, d’une visite chez ses parents pour ne plus revenir au domicile conjugal. Milton va alors écrire The Doctrine and Discipline of Divorce (La doctrine et la discipline du divorce) où il défend la légalisation et la moralité du divorce, ce qui lui attire les foudres de nombre de ses contemporains (la loi anglaise sur le mariage, inchangée ou presque depuis le Moyen Âge catholique, n’acceptant le divorce que pour stérilité). Face à la virulence de ses détracteurs et contre la censure qui s’applique à ses pamphlets, il écrit Areopagitica : A speech of Mr John Milton for the liberty of unlicensed printing to the Parliament of England ( Aeropagitica : Discours de Mr John Milton au Parlement de l'Angleterre pour la liberté de libre publication) qui s’attaque à une loi autorisant la censure instituée un an plus tôt. Mary et John se réconcilient en 1645 et la famille Powell emménage tout entière chez le couple. Mary donne le jour à quatre enfants : Anne, Mary, John (mort à l'âge de 15 mois) et Deborah. Malgré leur première séparation, l'entente semble avoir règné dans la famille. Mary, cependant, décède prématurément à l'âge de 26 ans en 1652. C’est à cette époque aussi qu’apparaissent chez Milton les premiers signes d’une faiblesse oculaire due sans doute à un glaucome qui le rendra progressivement aveugle.

La victoire parlementaire et le procès du roi Charles Ier à la fin de l’année 1648 et au début de l’année 1649 donnent à Milton l’espoir de voir émerger une plus grande liberté. Il apporte son soutien à un régime parlementaire et argumente en défaveur du roi dans The Tenure of Kings and Magistrates (Le mandat des rois et des magistrats). Cette œuvre en prose ne prône pas ouvertement le régicide mais le soutient implicitement. Sa réputation politique et son érudition le font connaître du parlement qui le nomme, le 15 mars 1649, Secrétaire d’État aux langues étrangères. Il est chargé des relations épistolaires avec les puissances étrangères et du compte-rendu des communications relatives à ce ministère au parlement. Plus tard, il est également conduit à exercer des fonctions de censeur.

Son poste est important dans la mesure où la jeune République tient à se faire reconnaître diplomatiquement en Europe. Milton a aussi la charge de rédiger des ouvrages de propagande en faveur du régime. Le premier écrit sur commande est Eikonoklastes de 1649 qui répond à un ouvrage en faveur du roi, "Eikon Basilike", dont la popularité croissante inquiète le Conseil d’État. Une autre commande, Pro Populo Anglicano Defensio (Pour la défense du peuple anglais), écrite en 1651, est rédigée en réponse à l’ouvrage de Claude Saumaise publié par la famille royale en exil, Defensio regia pro carolo I. Ces ouvrages déclenchent de nombreuses réactions en Europe et les défenseurs de la Maison des Stuart n’hésitent pas à affirmer que la cécité qui touche Milton est une punition divine due à ses prises de position et à son mode de vie dissolu.

Sa cécité le contraint à progressivement diminuer son activité et l’importance de son poste s'en trouve réduite. Pour l'aider dans ses travaux, il bénéficie désormais d’assistants dont le jeune poète Andrew Marvell. John Milton reste en poste jusqu’à la fin de l’année 1659, après la mort d’Oliver Cromwell et la démission de son fils Richard. Face à la dégradation de la situation politique et à l’émergence d’une tendance au retour à la monarchie, il écrit plusieurs ouvrages pour défendre la cause de la liberté et dénoncer les dangers d’un État religieux.

À la Restauration, malgré l’autodafé que subissent ses livres, Milton n’est, dans un premier temps, pas inquiété. En octobre 1660, cependant, il est arrêté et emprisonné à la Tour de Londres où il reste jusqu’au 15 décembre. Ses amis, dont Andrew Marvell, alors membre du Parlement, interviennent pour obtenir sa libération.

Sa seconde femme, Katherine Woodcock, épousée en 1656, et leur fille meurent toutes deux au début de l’année 1658. Milton vit alors seul avec les trois filles de son premier mariage jusqu’en février 1663 où il se marie avec Elisabeth Minshull. En 1662, son notaire ayant fait faillite, il perd tous ses biens. Milton va vivre ses dernières années dans un certain dénuement, consacrant son temps à une retraite vouée à l’étude, à la dévotion et à la rédaction de ses œuvres les plus célèbres. Milton voit sa santé s'altérer mais reste intellectuellement actif. Il reçoit encore la visite de divers dignitaires étrangers, d’amis et de connaissances, mais ces rencontres s’espacent de plus en plus. Il se fait faire la lecture et dicte ses œuvres à ses assistants dont ses deux plus jeunes filles, Mary et Deborah.

Son chef d’œuvre, le poème épique Paradise Lost (Le Paradis perdu) est publié en 1667 mais ne rencontre pas immédiatement le succès ; il faut attendre 1688, une dizaine d’années après la mort de Milton, pour que le poème soit largement reconnu. Il publie également en 1670, son History of Britain (Histoire de la Grande-Bretagne) puis en 1671 Paradise Regained (Le Paradis retrouvé) et encore Samson Agonistes, toutes, des œuvres poétiques majeures. En 1674, paraît la seconde édition de Paradise Lost en douze livres. John Milton meurt le 8 novembre de cette même année.

À cause de sa cécité, Milton s'est astreint à mémoriser de vastes pans de ses œuvres pour en poursuivre l'agencement et aussi les réciter. C'est là une prouesse qu'il est possible de mesurer à l'aune de leur complexité.

Malgré l’étendue de l’érudition de Milton, certaines influences cruciales sur sa création poétique peuvent être décelées. La Bible en a constitué le premier matériau, en particulier la Genèse, le livre de Job, les psaumes, le Nouveau Testament, ce dernier pour les Sonnets. Des poètes comme Homère, Virgile ou Lucain, l’historien Salluste apparaissent aussi en filigrane dans ses vers. De plus, si la culture classique de Milton reste prépondérante, on retrouve chez lui des traces de ses contemporains, Edmund Spenser, Sir Philip Sidney, John Donne et William Shakespeare. Certains commentateurs ont émis l'idée qu’il cherchait à revivifier dans les conversations d’Adam et Ève les figures de style employées par des poètes chevaliers tels que John Wilmot, comte de Rochester et Sir John Suckling.

La carrière littéraire de Milton a éclipsé la poésie des XVIIIe siècle et XIXe siècles, si bien qu’on l’a souvent préféré à tous les grands poètes anglais, y compris Shakespeare. On peut citer l'épopée de Lucy Hutchinson sur la chute de l’humanité, Ordre et désordre, et l’opéra de John Dryden, L’état d’innocence et la chute de l’homme, comme exemples de son influence immédiate dans le champ culturel.

Le projet inégalé du Paradis perdu dresse le portrait de Dieu justifiant ses actes. Le poème dépeint aussi la création de l'univers, de la terre, et de l'humanité ; il exprime l'origine du péché, la mort et le Mal, imagine des évènements dans le royaume des cieux, le jardin d'Eden et l'histoire sainte d'Israël ; il aborde et discute les idées politiques de tyrannie, liberté et justice ; il défend les idées théologiques de Milton sur la prédestination, le libre arbitre et le salut.

L'influence de Milton sur le romantisme a été très profonde. John Keats, cependant, trouvait le joug de son style trop difficile à porter. Il ajoutait que le Paradis perdu était une belle et grandiose curiosité. Il s'est lui-même essayé au genre dans Hyperion, mais sans vraiment réussir à trouver un ton épique original. Plus tard dans le siècle, George Eliot et Thomas Hardy se sont eux aussi inspirés de l'exemple miltonien. En revanche, le siècle dernier, sensible aux critiques exprimées par T.S. Eliot et Ezra Pound, a vu temporairement régresser l'intérêt porté à Milton.

La carrière de Milton a eu un impact sur le monde moderne dans d'autres domaines, en particulier celui de la langue. Comme Rabelais ou les poètes de la Pléiade en France, Milton a forgé de nombreux mots : le Paradis perdu est truffé de néologismes comme dreary, pandæmonium, acclaim, rebuff, self-esteem, unaided, impassive, enslaved, jubilant, serried, solaced, satanic qui sont restés dans la langue anglaise. Enfin, les écrits républicains de Milton, en particulier l'Areopagitica, ont été consultés pendant l’élaboration de la Constitution des États-Unis d'Amérique.

En tout, John Milton a composé vingt-trois sonnets. Ce sont des moments d'exception, dans lesquels il exprime ses impressions et ses sentiments sur des événements précis, historiques ou personnels. Ainsi, le premier est consacré à chanter le rossignol (O Nightingale), comme l'ont fait la plupart des poètes anglais, William Shakespeare, John Keats, en particulier. Le VIIe commente son entrée dans l'âge adulte (On his Being Arrived at the age of 23). Le XIe et le XIIe dénoncent la critique de certaines de ses œuvres (On the Detraction Which Followed Upon My Writing Certain Treatises) . Neuf s'adressent à des personnalités ou des amis, dont deux à des femmes. Parmi eux, un, le XIVe, sert de mémorial (On the Religious Memory of Mrs. Catherine Thomson). Le XVIIIe concerne un massacre récent dans le Piémont (On the Late Massacre in Piemont). Le XXIIe est adressé à un ami, comme lui affligé de cécité (To Mr. Cyriack Skinner Upon His Blindness). Les plus personnels sont le XIXe (On His Blindness) et le XXIIIe consacré à la vision de sa femme décédée (Methought I Saw my late Espousèd Saint) , connu aussi sous le titre On His Deceased Wife. Un, le XVIe, s'adresse à Oliver Cromwell, chef de la révolution puritaine du Commonwealth.

John Milton fait partie des premiers partisans de la liberté de la presse dans le royaume britannique au XVIIe siècle, et il est aussi considéré comme un des précurseurs du libéralisme. Il a écrit un manifeste intitulé Pour la liberté d’imprimer sans autorisation ni censure (Areopagitica), où il exprime ses premières distances avec le gouvernement en vigueur.

 

On His Blindness


When I consider how my light is spent
Ere half my days, in this dark world and wide,
And that one talent which is death to hide,
Lodged with me useless, though my soul more bent

To serve therewith my Maker, and present
My true account, lest he, returning, chide:
Doth God exact day labour, light denied?
I fondly ask. But Patience, to prevent

That murmur, soon replies: God doth not need
Either man's work or his own gifts. Who best
Bear his mild yoke, they serve him best. His state

Is kingly; thousands at his bidding speed
And post o'er land and ocean without rest;
They also serve who only stand and wait.

 

 

Sur sa cécité


À mesurer que ma lumière s'est épuisée
Avant le midi de mes jours, dans l'obscurité du vaste monde,
Et que mon précieux talent, voué à la mort s'il demeure enfoui,
Est vainement niché en moi, alors que mon âme penche encore plus

À s'en servir pour mon créateur et lui présenter
Le compte qui est mien, de peur qu’il ne me tance à son retour :
Dieu exige-t-il le labeur quotidien, quand la lumière est refusée ?
Questionné-je sottement. Mais Patience, pour prévenir

Ma fâcheuse récrimination, aussitôt répond :  Dieu n’a nul besoin
De la tâche de l'homme ou de ses offrandes. Qui mieux
Supportent son aimable joug, mieux le servent. Son état

Est souverain ; des milliers sont-ils qui à son appel se lancent
Et se hâtent par la terre et les océans sans répit.
Ils le servent aussi qui debout savent attendre.

 

 

Milton's Cottage à Chalfont St Giles

 

1477

 

Milton's Cottage, demeure du poète et parlementaire Milton, est située à Chalfont st Giles dans le Buckinghamshire en Angleterre.

C'est en 1665 que Milton et sa troisième femme Elisabeth Minshull, ainsi que ses trois filles nées de son premier mariage, vont emménager dans ce cottage pour échapper à la Grande Peste de Londres (1665 - 1666).

Bien que la famille n'ait vécu que moins d'un an dans cette maison, elle est importante à double titre. En effet c'est la seule maison encore existante de nos jours où Milton a séjourné et c'est aussi ici que le poète a terminé son oeuvre la plus réputée Paradise Lost et les graines de Paradise Regained ont aussi été semées dans cette demeure. Thomas Eldwood, ami de la famille, aimait à appeler ce cottage "that pretty box in St. Giles" (la jolie petite boîte de St Giles).

De nos jours, le rez-de-chaussée de ce cottage est devenu un Musée dédié à Milton et à ses oeuvres. Les quatre pièces que comporte ce musée renferment la plus grande collection au monde concernant Milton avec entre autres de très nombreuses premières éditions datant du XVIIe siècle, de recueil de poésie et de prose.

La visite du Musée explique de façon très claire la remarquable carrière de ce génie aveugle, ses pensées et la nature divers de ses travaux nous montrent bien pourquoi il a eu un tel rayonnement.

Les jardins du cottage sont aussi ouverts au public, ils sont de pure tradition anglaise.

C'est la Reine Victoria qui en 1887, avait ouvert une liste de souscription pour l'achat de la maison. Depuis, c'est une tradition,  chaque membre de la famille royale vient visiter cette demeure.

 

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LOCALISATION DE LA MAISON :

 

 

 

 

 

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