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Maisons d'écrivains
6 mars 2008

Voltaire - Château de Cirey

 

Biographie de Voltaire.

 

 

 

Voltaire"Il n'y a point de mal dont il ne naisse un bien".

 

Voltaire, de son véritable nom François Marie Arouet, est né à Paris le 21 novembre 1694. Il est le cinquième enfant et le troisième fils d’un notaire au Châtelet, puis payeur des épices de la Chambre des Comptes. Sa mère meurt en 1701.

Voltaire effectue de 1704 à 1711 de brillantes études de rhétorique et de philosophie chez les jésuites du collège Louis Le Grand. Entré dans la société du Temple par l’intermédiaire de son parrain, l’abbé de Châteauneuf, il a très rapidement le goût des plaisirs, du théâtre et des conversations brillantes. Il est présenté à Ninon de Lenclos, qui lui lègue une somme de deux mille livres pour sa bibliothèque, et aux autres habitués du Temple : il débute sous leurs auspices.

Le jeune François Marie Arouet néglige ses études de droit. Il part comme secrétaire d’ambassade à la Haye. Il tombe amoureux d’une jolie huguenote et l’ambassadeur le renvoie à Paris.

En 1717, quelques mots de trop contre le Régent (Puero regnante) et surtout pour des vers qu’il n’a pas faits (les "J’ai vu"), l’envoient à la Bastille pendant onze mois. Il en profite pour terminer sa tragédie "Œdipe", commencer le poème de "La Ligue", première version de "La Henriade". En sortant de prison, il prend le nom de Voltaire, anagramme de son nom (AROVET Le Jeune, où le U et V, J et I se confondent à cette époque).

Le duc d’Orléans lui fait bon accueil et lui donne 1200 livres de pension. "Œdipe" est joué le 18 novembre 1718, avec un grand succès, que n’obtiendra pas "Artémise" en 1720. En 1722, il hérite de son père et commence une carrière de dramaturge et de poète mondain.
Une dispute qui l’oppose en 1726 au chevalier de Rohan-Chabot lui vaut un deuxième séjour à la Bastille, par lettre de cachet. C’est à cette occasion que le chevalier, manifestant du mépris pour ce bourgeois sans nom, s’était vu répondre : "Mon nom, je le commence, et vous finissez le vôtre".
Aussitôt libéré, Voltaire s’exile en Angleterre, où il est accueilli par son ami Bolingbroke, il y rencontre Pope, Swift. Il découvre la philosophie de John Locke. Il est frappé du contraste économique, social, politique, scientifique, que l’Angleterre présente avec la France.

En 1729, de retour en France, il reconquiert peu à peu la société parisienne et publie plusieurs pièces, telles que "Brutus" (1730) et "Zaïre" (1732), tragédie écrite en trois semaines qui obtient un immense succès. En 1734, les "Lettres sur les Anglais" dites "Lettres philosophiques" font grand scandale. Le Parlement condamne l’ouvrage comme "propre à inspirer le libertinage le plus dangereux pour la religion et l’ordre de la société civile". Il est brûlé au pied du grand escalier du palais. Le libraire Jore est mis à la Bastille, et Voltaire, pour éviter le même sort, s’enfuit précipitamment en Lorraine. Au bout d’un mois, Voltaire revient en France avec une permission tacite. Il s’installe, non à Paris qui lui était interdit, mais en Champagne, au château de Cirey, chez Mme du Châtelet, avec qui, en ces derniers temps, il s’était étroitement lié. Il y restera un familier jusqu’en 1749, année de la mort de sa bienfaitrice. Un théâtre est installé au grenier, et c’est là une véritable fièvre de représentations dramatiques. Voltaire écrit alors toute une série de tragédies et de comédies à un rythme soutenu . Il installe un laboratoire, fait venir des instruments, concourt pour un prix de l’Académie des sciences, en même temps que son amie : ni elle, leibnizienne, ni lui, newtonien n’eurent le prix. Il s’occupe de physique, de chimie, d’astronomie, écrit un "Essai sur la nature du feu", une "Épître sur Newton", vulgarise un "Éléments de la philosophie de Newton" en 1738. Et au milieu de cette prodigieuse activité, il lui reste du temps pour se chamailler avec toute sorte d’ennemis : avec Jean-Baptiste Rousseau, d’abord son ami et maintenant son mortel ennemi (Utile examen des épîtres du sieur Rousseau, 1736) ; avec l’abbé Desfontaines, qu’il avait jadis arraché à la prison, et qui lançait contre lui en 1738, la sanglante Voltairomanie. Voltaire écrit contre lui "L’Envieux" (entre 1736 et 1738), et fait appel aussi au lieutenant de police.
En 1744, Marc-Pierre D’Argenson, son ancien condisciple chez les jésuites de Louis-le-Grand, devenu ministre, le rappelle à Versailles. Pendant trois ans, Voltaire va s’acquitter de diverses missions diplomatiques et s’abandonner au tourbillon de la cour. Historiographe du roi en 1745, puis gentilhomme ordinaire de la chambre, il écrit des opéras pour les fêtes royales.

En 1746, il est élu à l'Académie Française à l’unanimité, le 2 mai  en remplacement de Jean Bouhier et reçu par son ancien maître l’abbé d’Olivet le 9 mai suivant. Son discours est uniquement littéraire et il n’y fait aucune allusion aux questions qui auraient pu soulever des protestations : il a pour sujet : "Des effets de la Poésie sur le génie des langues".
Mais, à la cour, Voltaire se fait des ennemis, dont Mme de Pompadour. Il fréquente alors à Sceaux la cour plus riante de la duchesse du Maine. Dans "Memnon, histoire orientale" (1747), première version de "Zadig", il décrira toutes ses mésaventures de courtisan. Homme extrêmement imprudent, il est à nouveau disgracié et trouve refuge auprès du roi Stanislas, à Lunéville.


En 1749, très touché par la mort de Mme du Châtelet, il cède rapidement aux avances de Frédéric II, le roi de Prusse, qui lui fait une pension de 20 000 livres, les soupers du roi et du philosophe sont célèbres. Voltaire reste quatre ans au château de Sans-Souci. Sa relation avec Frédéric II fut d’abord l’idéal de ce que pouvait être la relation entre un homme de pouvoir et un homme de lettres. En 1753, l’opposition de Voltaire à Maupertuis, président de l’Académie de Berlin, lui vaut de se brouiller avec le monarque, il doit fuir à nouveau.

Il contribue de 1754 à 1758 à l’Encyclopédie. Il retrouve le calme hors de France mais près de la frontière, il s’installe en 1755 aux " Délices ", aux portes de Genève. À soixante ans, Voltaire découvre la nature, la vie rustique. Avec Mme Denis, sa nièce devenue sa maîtresse dix ans auparavant, il reçoit ses amis. Il va aménager la région, bâtir, planter, semer et développer l’élevage. Il y fait vivre un millier de personnes, se fait agriculteur, architecte, fabricant de montres et de bas de soie. Avec son sens de la formule, il résume l’entreprise : "Un repaire de 40 sauvages est devenu une petite ville opulente habitée par 1200 personnes utiles".


En 1759, de sa brouille, célèbre, avec Rousseau, (cf la Lettre à Rousseau) , naît un petit chef-d’œuvre du conte philosophique : "Candide ou l’Optimisme".

En 1760, il s’installe définitivement à Ferney, à portée de la Suisse, prêt à s’y réfugier à la moindre alerte. Par sa vaste correspondance (plus de 6 000 lettres de 1760 à 1778), il est en relation avec toute l’Europe : Frédéric II, Catherine de Russie, les rois de Pologne, de Suède, du Danemark. Il écrit surtout à Paris, où Thiériot (son ami de toujours) et d’Argental font jouer ses pièces, ou d’Alembert, Helvétius, Condorcet, diffusent sa prose, où Choiseul et Turgot le protègent de leur influence.
En 1764, Voltaire poursuivit son œuvre de réflexion avec le "Dictionnaire philosophique". Le choix de la forme du dictionnaire illustre bien l’ambition que les Lumières avaient d’embrasser la totalité des connaissances humaines. À l’origine le "Dictionnaire philosophique" devait être une réfutation rationaliste de l’Ancien et du Nouveau Testament, mais il fut augmenté par son auteur, qui y joignit des articles défendant les idées de progrès, de justice et de tolérance.

En 1765, il obtient la réhabilitation de Jean Calas.

À quatre-vingt-quatre ans, Voltaire fait un retour triomphal à Paris en février 1778. C’est le 30 mars qu’il reçoit l’hommage de l’Académie française et qu’il est porté en triomphe par la foule pour aller assister à la sixième représentation "d’Irène" sa dernière tragédie.

Il meurt le 30 mai 1778 à l’angle de la rue de Beaune et du quai Voltaire dans l’hôtel du Marquis de Villette. Le curé de saint Sulpice refuse de l’inhumer, mais garde le silence. Pour lui éviter d’échouer dans un quelconque terrain vague, sa mort toujours gardée secrète, son neveu Mignot, abbé de l’abbaye de Sellières, le transporte dans un fiacre, en catastrophe (la dépouille étant assise, poudrée et perruquée, ligotée à sa banquette) jusqu’à l’abbaye, près de Romilly sur Seine. L’inhumation a lieu dans l’abbatiale, le 2 juin, après une nuit veillée par les moines. Pari gagné puisque l’interdiction d’obsèques religieuses émanant de l’évêque arrive juste un peu plus tard .

Le 8 mai 1791, les officiers municipaux de Paris, sur la requête du marquis de Villette, neveu par alliance de Voltaire, demandèrent à l’Assemblée le transfert des cendres de l’abbaye de Sellières. L’abbaye de Sellières venait d’être vendue, il y avait urgence, car le département de l’Aube, le club des Jacobins de Troyes et la municipalité de Romilly songeaient à se partager les ossements. Le décret rendu et l’exhumation faite, le directoire du département de Paris fut chargé du transfert et de l’ordonnance du cortège. Après un séjour dans l’église de Romilly dont le curé constitutionnel le régala d’une oraison funèbre et des vêpres des morts, le corps de Voltaire se mit en branle le 5 juillet sur un char attelé de quatre chevaux blancs caparaçonnés de violet. On gagna Nogent et Provins, le 6 ; Nangis, le 7 ; Guignes, le 8 ; Brie-Comte-Robert, le 9 ; enfin le 10 au matin on se mit en route, et après un arrêt à midi à Créteil on entra dans Paris à la nuit close. La cérémonie révolutionnaire eut lieu le 11 juillet 1791, avec le transfert de ses cendres au Panthéon. Il faut noter qu’elle se déroula sans la participation du clergé et que Mirabeau, premier à y être rentré mais expulsé en 1794,  fait de Voltaire le premier occupant dans la durée du temple républicain.

 

 

Le château de Cirey sa maison.

 

 

819038777_8f3299fe2dSitué en Haute-Marne à environ 250 km de Paris, le château de Cirey a été fortement marqué par la présence de Voltaire, qui y séjourna pendant 15 ans de 1734 à 1749, invité par Gabrielle Émilie de Breteuil, Marquise du Châtelet, autre brillant esprit du XVIIIème siècle. C'est en 1734 que Voltaire fuit Paris après la publication, à son insu, des Lettres Philosophiques (également appelées Lettres Anglaises), pour trouver refuge à Cirey. Ces Lettres, qui critiquent vivement les institutions françaises, sont très mal perçues du parlement qui ordonne par lettre de cachet que Voltaire soit emprisonné. Deux précédents séjours à la Bastille et un exil en Angleterre lui font préférer la fuite.

La Marquise du Châtelet, dont il a fait la connaissance à Paris une année auparavant, et avec laquelle il entretient une relation privilégiée, lui propose asile dans sa propriété de Cirey. Le château de Cirey, situé à la limite de la Lorraine alors indépendante, est un refuge idéal pour Voltaire qui peut s'enfuir à l'étranger, s'il est inquiété.

Voltaire pense rester à Cirey jusqu'à la levée de la lettre de cachet, qui l'autoriserait enfin à regagner la capitale. Lorsqu'il arrive à Cirey, il découvre un château très délabré, où le vent s'engouffre de toute part. La demeure se limite alors à l'aile droite, celle dominant le canal et dont les toits sont les plus élevés. Cette aile en brique et pierre, de style Louis XIII, a été construite par Louis Jules du Châtelet en 1643, sur les ruines d'une forteresse datant du XI ème siècle. Contre toute attente, Voltaire est séduit par les lieux, change ses plans, et décide de s'installer définitivement à Cirey en faisant de cette habitation un lieu agréable.

Avec l'accord du Marquis du Châtelet, il engage alors de grands travaux de restauration. Puis, trouvant le château trop petit pour y recevoir, il l'agrandit et entreprend la construction d'une longue galerie surmontée d'une terrasse. C'est sur la porte d'honneur de cette galerie qu'il exprime ses convictions philosophiques et son attachement aux arts et aux sciences. Ainsi apparaît sculpté dans la pierre de cette majestueuse porte, un décor marin composé de coquillages et de deux faces de Neptune, éveillé et dormant. Voltaire professe pendant quelque temps les idées évolutionnistes de Maupertuis qui pense que l'origine de la vie se trouve dans la mer. Il symbolise ainsi la vie à travers ce décor marin.

Les travaux engagés par Voltaire ont également pour but de séduire la Marquise du Châtelet. Elle tarde en effet à le rejoindre, préférant les mondanités de la capitale à la vie austère de la campagne. Mais Émilie finit par renoncer à Paris et à ses plaisirs, et retrouve Voltaire à Cirey. C'est ainsi que commencera une des plus grandes aventures intellectuelles et amoureuses du XVIIIème entre deux êtres exceptionnels. Seule la mort en 1749 de la Marquise du Châtelet mettra un terme à cette histoire et séparera à jamais Voltaire de Cirey.

Le château de Cirey, nous le connaissons tous, c'est celui qui figurait sur les billets de 50 Francs avant que Voltaire ne soit remplacé par Antoine de Saint Exupéry.

De nos jours, il se visite. Celle-ci débute par la galerie, lieu où Voltaire a monté son laboratoire de sciences expérimentales. Il faisait des expériences en physique, en chimie, et en astronomie. Il a décrit les résultats de ses cinq années d'études dans deux volumes sur les sciences. Voltaire avait l'habitude de travailler sur plusieurs projets à la fois. En plus de ses études scientifiques, il écrivait des épigrammes, des essais, des pièces de théâtre, et des oeuvres historiques, politiques,sociales, et philosophiques. Il a correspondu avec plus de 1700 personnes pendant sa vie. Voltaire et Madame du Châtelet se réunissaient pour discuter des grands livres philosophiques et scientifiques. Ils lisaient et critiquaient leurs ouvrages réciproques. Madame du Châtelet avait son propre bureau et son laboratoire. Voltaire et Émilie du Châtelet communiquaient en s'envoyant des mots personnels pendant la journée.

La chambre à coucher de Voltaire était à côté de son bureau. Aujourd'hui cette chambre sert de salon, décoré de meubles et de tapisseries du XVIIIe siècle. La petite chapelle de famille faisait partie du bâtiment original. Au temps de Voltaire, la bibliothèque contenait 21.000 livres.

La cuisine, avec sa grande cheminée, comportait d'une nouvelle invention,un monte-plat. Les repas préparés à la cuisine étaient transportés par le monte-plat pour arriver chauds à la salle à manger à l'étage supérieur. La salle à manger est restée comme elle était autrefois quand Voltaire et Madame du Châtelet recevaient leurs invités distingués. Le repas commençait à 9 h et durait plusieurs heures. Les invités parlaient de poésie, d'art, de théâtre, de sciences, et des dernières nouvelles de Paris. De grandes fêtes étaient organisées, avec des repas pouvant compter jusqu'à cent plats différents.

Voltaire a écrit plusieurs pièces de théâtre pendant son séjour au Château de Cirey. Il a créé un petit théâtre dans le grenier pour ses représentations. Voltaire, Mme de Châtelet, et leurs invités interprétaient des rôles dans les pièces. De nombreuses pièces ont été jouées à Cirey avant d'être montées à Paris. Cette pièce est d'autant plus remarquable qu'il s'agit de l'un des rares exemplaires de théâtre privé datant du XVIIIème siècle en France. Des travaux de restauration des actuels propriétaires ont permis de lui redonner sa splendeur d'antan : rideau de scène en lés de tissus cousus peint en trompe-l'oeil en couleur bleue, ainsi que les banquettes.

"Madame du Châtelet est devenue architecte et jardinière. Elle fait mettre des fenêtres où j'avais mis des portes. Elle change les escaliers en cheminées et les cheminées en escaliers. Elle fait planter des tilleuls où j'avais proposé des ormes ; et si j'avais planté un potager, elle aurait fait un parterre. De plus elle fait l'ouvrage des fées dans cette maison. Elle change des guenilles en tapisseries ; elle trouve le secret de meubler Cirey avec rien."

Lettre de Voltaire à la Comtesse de La Neuville, en novembre 1734.

 

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Liste des autres demeures de Voltaire.

 

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Commentaires
P
Un grand merci pour toutes ces précisions et bravo pour votre travail.<br /> <br /> Je ne manquerai pas d'aller sur votre site et de lire votre extrait.<br /> <br /> Bien à vous.
M
Bonjour,<br /> <br /> <br /> <br /> L’intérêt que vous portez à Voltaire m’incite à vous indiquer ceci :<br /> <br /> <br /> <br /> Il y a deux ans une lecture attentive de sa Correspondance (treize volumes à la Pléiade) m’a conduit à publier un livre dont le contenu ne cesse de me surprendre, dans la mesure où la mise en relation de 1500 extraits environ de cette même Correspondance et des événements historiques sous-jacents ne paraît pas pouvoir laisser place au moindre doute sur le caractère délibérément faussé de l’image qui nous a été donnée de ce personnage. <br /> <br /> Je souhaiterais vivement que vous puissiez partager mon extrême surprise en consultant, si vous le voulez bien, la rubrique "livres" du site : www.cunypetitdemange.sitew.com<br /> <br /> Tout à la fin de cette rubrique, là où apparaît une reproduction de la couverture de "Voltaire – L’or au prix du sang", un clic sur le mot "Voltaire" (à gauche) vous permet d’accéder aux quarante premières pages du livre lui-même.<br /> <br /> Cette façon quelque peu abrupte de venir vers vous ne fait sans doute que rendre compte de mon propre désarroi, car, si je ne me trompe pas, un énorme travail de réinterprétation reste à faire, et non sans conséquences diverses…<br /> <br /> <br /> <br /> Très cordialement à vous,<br /> <br /> <br /> <br /> Michel J. Cuny
S
Cet auteur, trop souvent considéré uniquement poir ses critiques satiriques,savait également comment bien vivre quand il écrit :<br /> <br /> Ce qu'il faut pour être heureux<br /> <br /> Il faut penser ; sans quoi l'homme devient, <br /> Malgré son âme, un vrai cheval de somme. <br /> Il faut aimer ; c'est ce qui nous soutient ; <br /> Sans rien aimer il est triste d'être homme. <br /> <br /> Il faut avoir douce société, <br /> Des gens savants, instruits, sans suffisance, <br /> Et de plaisirs grande variété, <br /> Sans quoi les jours sont plus longs qu'on ne pense. <br /> <br /> Il faut avoir un ami, qu'en tout temps, <br /> Pour son bonheur, on écoute, on consulte, <br /> Qui puisse rendre à notre âme en tumulte, <br /> Les maux moins vifs et les plaisirs plus grands. <br /> <br /> Il faut, le soir, un souper délectable <br /> Où l'on soit libre, où l'on goûte à propos, <br /> Les mets exquis, les bons vins, les bons mots <br /> Et sans être ivre, il faut sortir de table. <br /> <br /> Il faut, la nuit, tenir entre deux draps <br /> Le tendre objet que notre coeur adore, <br /> Le caresser, s'endormir dans ses bras, <br /> Et le matin, recommencer encore.
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